• il y a 8 ans
La présentation au public de la collection d’anthropologie biologique alimente des discussions souvent passionnées qui interrogent tant le musée, la science que les éléments du corps humain. Du Jardin des plantes au nouveau Musée de l’Homme, nous en suivrons les évolutions majeures, les logiques et principaux enjeux.

En 2010, on pouvait lire dans la presse au sujet de Saartjie Baartman, dite « La Vénus hottentote » : « Son corps en morceaux fut exposé au Musée de l’Homme jusqu’en 1976 ». Or il n’en est rien. Une analyse précise et circonstanciée des espaces d’exposition permet de mieux saisir les mondes de valeurs et de normes qui guident les logiques de présentation, leurs enjeux et plus généralement l’économie morale du regard porté tant sur ces collections singulières que sur le public. Car depuis le Jardin des plantes, toutes les formes de présentation ne sont pas possibles. Nous suivrons donc, pas à pas, l’évolution des débats, d’hier à aujourd’hui, qui interrogent tant le musée, la science que les éléments du corps humain. Aussi, le regard porté sur l’Homme est-il central car c’est avant tout l’homme qui se met en scène.

Par Christelle Patin
anthropologue, historienne des sciences, EHESS, IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux)
EHESS, IRIS

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