Table rase
Table rase… (de la cigale à la fourmi) 26 min
(extraits)
Marseille prétend aujourd'hui au titre de métropole méditerranéenne. On assiste à un ensemble de mutations économiques et sociales qui ont pour but un changement radical de l'image de Marseille (d'une ville précaire vers une ville qui resplendit sur l'Europe entière).
Au vue des différentes luttes locales engagées depuis le début de ces mutations, en particulier au niveau de l'emploi et du logement. On est en droit de se demander si l'optique de ces changements est de réduire la précarité des marseillais ou de réduire le nombre de marseillais précaires ?
De ce questionnement résulte une réflexion sur l'image de la ville, cette ville que l'on cherche à tous prix à standardiser aux critères actuels de la modernité pour mieux la commercialiser. Marseille est en campagne, tel un homme politique qui voudrait revenir sur le devant de la scène, elle fait table rase du passé et tente d'éloigner tout ce qui pourrait entacher le modernisme annoncé de la ville. C'est à grand renfort de soleil que l'on fait disparaître les petites gens de Paul Carpita, les « laissés pour comptes ». Ce soleil, transforme, par un bel effet d'optique, l'usine en bureau, le travail en spéculation, l'ouvrier en cadre attaché-case, l'immigré maghrébin en immigré parisien, le métissage en folklore et le port en plage.
(extraits)
Marseille prétend aujourd'hui au titre de métropole méditerranéenne. On assiste à un ensemble de mutations économiques et sociales qui ont pour but un changement radical de l'image de Marseille (d'une ville précaire vers une ville qui resplendit sur l'Europe entière).
Au vue des différentes luttes locales engagées depuis le début de ces mutations, en particulier au niveau de l'emploi et du logement. On est en droit de se demander si l'optique de ces changements est de réduire la précarité des marseillais ou de réduire le nombre de marseillais précaires ?
De ce questionnement résulte une réflexion sur l'image de la ville, cette ville que l'on cherche à tous prix à standardiser aux critères actuels de la modernité pour mieux la commercialiser. Marseille est en campagne, tel un homme politique qui voudrait revenir sur le devant de la scène, elle fait table rase du passé et tente d'éloigner tout ce qui pourrait entacher le modernisme annoncé de la ville. C'est à grand renfort de soleil que l'on fait disparaître les petites gens de Paul Carpita, les « laissés pour comptes ». Ce soleil, transforme, par un bel effet d'optique, l'usine en bureau, le travail en spéculation, l'ouvrier en cadre attaché-case, l'immigré maghrébin en immigré parisien, le métissage en folklore et le port en plage.
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