Le chant polyphonique géorgien s'inscrit dans une tradition séculaire. Les premières traces historiques datent le 8e siècle av. J.-C. Proclamé patrimoine culturel immatériel par l'Unesco en 2001, il représente un des chefs d’œuvre de la culture géorgienne. Le chant polyphonique est encore aujourd'hui omniprésent dans la vie quotidienne des Géorgiens.
Les chants villageois ont des caractéristiques qui les différencient, selon la région d'origine. Le mélisme (technique consistant à changer sur des nombreuses notes une syllabe) caractérise les compositions de l'Est de la Géorgie, dont celles qui sont plus influencées par la musique que génériquement on appelle «orientale»; le yodel (technique consistant à passer rapidement de la voix «de poitrine» à la voix «de fausset») est par contre typique de certaines compositions de l'Ouest.
Il existe des chants à deux, trois et plus rarement à quatre voix. Traditionnellement, seule la partie de voix de basse est chantée par un groupe, alors que les parties de voix plus aiguë sont toujours chantées par des solistes. Les chants peuvent être accompagnés par des instrument traditionnels, tels que le panduri et le chonguri (luths), larchemi (flûte de pan) ou salamuri (flûte).
D'ailleurs, les chants liturgiques orthodoxes sont exclusivement a cappella, sans aucun accompagnement. Ces chants sont composés de l'union d'un texte et d'une mélodie. Selon la tradition orthodoxe, la mélodie doit être au service du texte et non l'inverse. L’interprétation doit être sobre et les chanteurs ne doivent pas mettre en avant leur personnalité et leur talent afin d'avoir l’humilité nécessaire pour interpréter ces chants.
La pratique du chant géorgien est transmise essentiellement par voie orale, dans le milieu familial et communautaire. Il n'y a traditionnellement pas des cours de chant mais des occasions extemporanées pour apprendre par «osmose», directement par les porteurs de cette tradition. Aujourd'hui la transmission traditionnelle devient plus rare qu'auparavant. Ce phénomène cause un «souci» d'authenticité, ce qui amène de nombreux chanteurs à essayer de se rapprocher le plus possible de l'ancien moyen de transmission.
C'est le cas des groupes présents aujourd'hui en Île-de-France, Marani, Harmonie Géorgienne, Lazi et Madrikali, qui réalisent des voyages d'étude en Géorgie, invitent des maîtres de chant en France et organisent des ateliers pour promouvoir cette pratique. De plus, un nombre grandissant de personnes non-géorgiennes commencent à connaître et à pratiquer ce style de chant. Tout cela fait du chant polyphonique en langue géorgienne un patrimoine culturel vivant aussi en France. A partir d'une diaspora qui compte à peu prés 10000 personnes et dont les premiers membres sont arrivés dans les années 1920, le chant géorgien s'est désormais répandu bien au-delà de la communauté géorgienne. Un chant magnifique qui ne cesse pas de couper le souffle à tous ceux qui ont la chance d'assister à une de ses représentations.
Les chants villageois ont des caractéristiques qui les différencient, selon la région d'origine. Le mélisme (technique consistant à changer sur des nombreuses notes une syllabe) caractérise les compositions de l'Est de la Géorgie, dont celles qui sont plus influencées par la musique que génériquement on appelle «orientale»; le yodel (technique consistant à passer rapidement de la voix «de poitrine» à la voix «de fausset») est par contre typique de certaines compositions de l'Ouest.
Il existe des chants à deux, trois et plus rarement à quatre voix. Traditionnellement, seule la partie de voix de basse est chantée par un groupe, alors que les parties de voix plus aiguë sont toujours chantées par des solistes. Les chants peuvent être accompagnés par des instrument traditionnels, tels que le panduri et le chonguri (luths), larchemi (flûte de pan) ou salamuri (flûte).
D'ailleurs, les chants liturgiques orthodoxes sont exclusivement a cappella, sans aucun accompagnement. Ces chants sont composés de l'union d'un texte et d'une mélodie. Selon la tradition orthodoxe, la mélodie doit être au service du texte et non l'inverse. L’interprétation doit être sobre et les chanteurs ne doivent pas mettre en avant leur personnalité et leur talent afin d'avoir l’humilité nécessaire pour interpréter ces chants.
La pratique du chant géorgien est transmise essentiellement par voie orale, dans le milieu familial et communautaire. Il n'y a traditionnellement pas des cours de chant mais des occasions extemporanées pour apprendre par «osmose», directement par les porteurs de cette tradition. Aujourd'hui la transmission traditionnelle devient plus rare qu'auparavant. Ce phénomène cause un «souci» d'authenticité, ce qui amène de nombreux chanteurs à essayer de se rapprocher le plus possible de l'ancien moyen de transmission.
C'est le cas des groupes présents aujourd'hui en Île-de-France, Marani, Harmonie Géorgienne, Lazi et Madrikali, qui réalisent des voyages d'étude en Géorgie, invitent des maîtres de chant en France et organisent des ateliers pour promouvoir cette pratique. De plus, un nombre grandissant de personnes non-géorgiennes commencent à connaître et à pratiquer ce style de chant. Tout cela fait du chant polyphonique en langue géorgienne un patrimoine culturel vivant aussi en France. A partir d'une diaspora qui compte à peu prés 10000 personnes et dont les premiers membres sont arrivés dans les années 1920, le chant géorgien s'est désormais répandu bien au-delà de la communauté géorgienne. Un chant magnifique qui ne cesse pas de couper le souffle à tous ceux qui ont la chance d'assister à une de ses représentations.
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