Teaser - 88³ - Edouard Ferlet

  • il y a 10 ans
Théâtre des Bouffes du Nord - 25 janvier 2015 à 20h00
Dans le cadre du festival Beyond my piano

Il y a plus de 130 ans, le piano automatique a été le premier dispositif permettant de reproduire et diffuser de la musique sans l’intervention d’un musicien, relayant ce dernier à une place virtuelle. Ce système devint rapidement désuet avec l’apparition du Gramophone puis complètement oublié avec l’arrivée de systèmes plus perfectionnés.

A l’époque d’une industrialisation démesurée, de grandes sociétés américaines s’arrachèrent l’interprétation de célèbres pianistes pour créer leur catalogue de rouleaux destinés aux automates, les instruments du futur.

Certains grands pianistes comme Debussy, Fauré, Rachmaninov ou Scott Joplin, Busoni Paderewsky, Dumesnil, n’ont pas connu l’ère du phonogramme. De leurs temps, ils laissèrent une trace de leurs jeux sur ces matrices devenant de véritables hiéroglyphes musicaux. L’automate a même suscité l’intérêt pour des compositeurs comme Stravinsky, Hindemith, Milhaud.

Plus tard, Conlon Nancarrow a développé un nouveau langage musical inspiré du piano automatique. Il fut le précurseur d’une musique qui a inspiré les plus grands compositeurs contemporains, György Ligeti, John Cage, Xenakis.

Le piano automatique est né au même moment que le jazz et a participé à l’essor du piano ragtime car de nombreux pianistes ont enregistré des rouleaux qui servaient de musique d’ambiance dans les salons ou saloons !

En 1987, la firme japonaise Yamaha donnait une nouvelle vie aux pianos automatiques en proposant son système Disklavier, un système de piano automatisé et mécanique développé autour du langage MIDI.

Du piano automatique au Disklavier, ces instruments prennent part à l’histoire du piano et de l’écriture musicale. Ils nous questionnent quant à la place de l’interprète sur scène par sa présence virtuelle, à la diffusion de la musique et au rapport entre l’être humain et la machine.

Aujourd’hui avec 883, Edouard Ferlet s’entoure de trois instruments, un piano et deux automates Disklavier pour proposer une création inédite dans le cadre de Beyond my piano. Il s’inspire de ces musiques du début du 20ème siècle qui ont nourri le musicien. Avec la collaboration de Joachim Olaya en charge du dispositif interactif et électro-acoustique, Edouard Ferlet dialogue, échange et se confronte aux deux instrumentistes invisibles. L’Homme dont le jeu est augmenté et démultiplié fait face à la Machine.

www.melisse.fr/edouard-ferlet
www.facebook.com/beyondmypiano

Informations et réservations :
www.bouffesdunord.com

L'Adami est le partenaire principal du festival Beyond my piano.
En partenariat Yamaha Artists Services Europe

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