• il y a 17 ans
Chef-d’œuvre de René Clément (1945). Musique : Yves Baudrier. Grand prix de la Mise en scène et prix du Jury du Festival de Cannes 1946.

Un monument du cinéma français de l’immédiat après-guerre. Ce qu’on appellerait aujourd’hui un « docu-fiction », montrant et expliquant l’action des cheminots résistants pendant l’Occupation. En 1944, d’ailleurs, « cheminot résistant » devient un pléonasme : personnel roulant, aiguilleurs, chefs de gare, ouvriers, cadres, ingénieurs, presque dans leur intégralité, multiplient les actions de sabotage, de destruction et de retardement des trains allemands, au péril de leur vie, ce qui sera d’une aide précieuse aux Alliés aux cours des combats de la Libération.

La distribution comprend une star, invisible, Charles Boyer (le récitant), mais peu d’acteurs professionnels. Les autres sont des cheminots jouant leur propre rôle et des prisonniers allemands. La SNCF a engagé des moyens énormes, prêtant, voire sacrifiant un important matériel au profit de la production.

Le morceau de bravoure du film, tourné à l’aide de plusieurs caméras : après l’avoir longtemps retardé par des sabotages, les résistants font dérailler un train allemand transportant vers la Normandie une dizaine de chars, leurs troupes et leur logistique. Avec Tony Laurent (le chef de réseau) et Jean Clarieux (le mécanicien), dont la voix est familière aux amateurs de westerns en VF des années 50.

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