Les putains de jours passent et se ressemblent, Les tours cachent l’horizon, les spliffs tournent On fait ses classes dans les cours de prison Les sausses, la famille, disons que les grosses liasses stimulent Enterrent les amis, souvent on y passe, mais la vie continue Un putain de vice peut en cacher un autre Il dissimule sa haine, la reum, elle, la rue lui a déjà pris un fils Le daron, il parle comme il cogne, mais à force on s’habitue Ca fout des coups, tue, le cœur bé-tom comme un bout de bitume Il tue le temps, à moins que ce soit le contraire Avec ses confrères dans le crime, il tombe dans tous les pièges que la rue tend Il gratte deux-trois rimes de quartier sur les schmitts et l’Etat Enragé une moitié du temps et l’autre pété au shit, Il a des rêves pourtant, des envies d’exil Guette la carte du monde, relis les lettres de son frangin au placard Cela dit, le vrai luxe, c’est être libre, l’homme n’est pas fait pour la cage Personne n’est parfait… comme leur dernier braquage Alors, il gamberge en nage, allongé sur son lit superposé Pense à changer de berge, les yeux explosés Il pense….. (Ouais, c’est qui ? Quand ? Vas-y, j’arrive) Il se lève, prend son …. sous le lit, enroulé dans une veste Sourit à sa mère, lui fait un geste de la main Claque la porte, rejoint le reste de l’équipe, les potes Ca s’engraine, les voix portent, mais putain, on sait où ces putes traînent La daronne guette par la fenêtre, regarde son fils partir Cette nuit, c’est la dernière fois qu’elle entendra parler de lui
Où vont les anges…
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A Voir Egalement Un Autre Son De lino ( Milles Et Une Vies ) :