Les Disparus de Chypre - Deuxième Partie
A Chypre, dès 1964, les casques bleus se positionnent le long d'une "ligne verte" de 180 kilomètres. Elle sépare deux communautés qui s'affrontent. L'une, orthodoxe, majoritaire et culturellement proche des grecs. L'autre, musulmane et très proche des turcs. En juillet 1974, le coup d’Etat d'un groupe d'extrême droite qui souhaite rattacher l’île à la Grèce des colonels provoque le débarquement de l'armée turque et l'occupation de la partie nord de l'île. En quelques semaines, les combats font plus de 5000 morts, 2000 disparus et 200 000 réfugiés. Deux armées se font face, la population est divisée par ses convictions, la ligne verte s'élargit pour devenir un zone interdite. Il faut attendre 2008, pour que six points de passage y soient ouverts. Les dirigeants de chaque camp acceptant de négocier une possible réunification.
20 ans après l’effondrement du mur de Berlin, une ligne de démarcation divise encore un pays européen : c’est la ‘Buffer Zone’ chypriote. Un espace large quelque fois de quelques dizaines de mètres et long de 230 kilomètres surveillé par les soldats des Nations Unies.
Aujourd'hui se pose une autre question : comment retrouver des corps enfouis depuis presque 40 ans ? Où chercher ? Comment les identifier ?
Le travail mené par le Comité des Personnes Disparues est difficile t bien sûr hypersensible car ce dossier a été longtemps instrumentalisé par les dirigeants politiques - des deux côtés - pour des raisons nationalistes.
Mais les temps ont changé. Les gouvernants parlent de réunification. Le travail du Comité est devenu un symbole de coopération. Et sur le terrain ses équipes s'efforcent d'oublier la pression pour mener avec bien cette délicate mission.
Le moindre fragment d'os retrouvé sur le terrain est répertorié dans une vaste base de données. Pour un squelette retrouvé entier, l'identification est réalisée en quelques jours...
Mais dans la plupart des cas, ce n'est que des fragments et il faut alors des mois d'efforts avant de pouvoir informer les familles.
Le Comité a recensé 1958 "Personnes Disparues".
Après six années de fouilles, les ossements découverts par les archéologues appartiendraient à plus de 800 individus différents. 330 ont été identifiés et remis à leurs familles
sans aucun commentaire sur les circonstances de leur décès.
20 ans après l’effondrement du mur de Berlin, une ligne de démarcation divise encore un pays européen : c’est la ‘Buffer Zone’ chypriote. Un espace large quelque fois de quelques dizaines de mètres et long de 230 kilomètres surveillé par les soldats des Nations Unies.
Aujourd'hui se pose une autre question : comment retrouver des corps enfouis depuis presque 40 ans ? Où chercher ? Comment les identifier ?
Le travail mené par le Comité des Personnes Disparues est difficile t bien sûr hypersensible car ce dossier a été longtemps instrumentalisé par les dirigeants politiques - des deux côtés - pour des raisons nationalistes.
Mais les temps ont changé. Les gouvernants parlent de réunification. Le travail du Comité est devenu un symbole de coopération. Et sur le terrain ses équipes s'efforcent d'oublier la pression pour mener avec bien cette délicate mission.
Le moindre fragment d'os retrouvé sur le terrain est répertorié dans une vaste base de données. Pour un squelette retrouvé entier, l'identification est réalisée en quelques jours...
Mais dans la plupart des cas, ce n'est que des fragments et il faut alors des mois d'efforts avant de pouvoir informer les familles.
Le Comité a recensé 1958 "Personnes Disparues".
Après six années de fouilles, les ossements découverts par les archéologues appartiendraient à plus de 800 individus différents. 330 ont été identifiés et remis à leurs familles
sans aucun commentaire sur les circonstances de leur décès.