• il y a 17 ans
L'univers ne serait formé qu'à 4 % d'atomes, le reste relevant d'une mystérieuse "matière noire" échappant aux lois physiques connues. Des témoignages de scientifiques à donner le vertige.

Il n'y a pas si longtemps, les scientifiques expliquaient le fonctionnement de l'univers par l'atome. Tout, disaient-ils (la Terre, les étoiles, les êtres vivants) est constitué d'atomes formés au moment du big bang. Newton et Einstein en avaient identifié les lois fondamentales : gravitation, relativité et vitesse de la lumière.

Or, depuis une trentaine d'années, les certitudes se dérobent progressivement, mises à mal par les travaux des astrophysiciens et des cosmologistes. Le monde connu ne formerait en réalité qu'une infime partie de l'univers réel - 4 % tout au plus, estime-t-on. Quid des 96 % "qui manquent" (missing), comme on les a baptisés en anglais ?

Aujourd'hui, les scientifiques supposent l'existence d'une mystérieuse "matière noire" conjuguée à une "énergie noire" tout aussi indéchiffrable. Objet de théories concordantes mais contestées, elles engloutissent chaque année des milliards de dollars de recherches, sans que nul ait encore pu les observer. Pas plus que l'on n'a réussi à identifier la particule hypothétique qui composerait la "matière noire", baptisée neutralino.

Ce vertigineux tour d'horizon donne la parole aux représentants des différentes théories en vigueur : Jim Peebles et Jeremiah Ostriker, les vétérans de l'université de Princeton qui, les premiers, ont émis l'hypothèse de la "matière noire", il y a trente ans ; l'astronome britannique Martin Rees, autre spécialiste de la "matière noire" ; Mordechai Millgrom, tenant de la théorie révolutionnaire d'une "gravité variable" ; et le cosmologiste Joao Magueijo, qui soutient l'idée d'une "vitesse variable" de la lumière.

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