Les Créatures

  • il y a 11 ans
créé le 18 juin 2003
à la Gare du Midi de Biarritz
sous le titre « Création »

musique Ludwig van Beethoven (Les Créatures de Prométhée)
chorégraphie Thierry Malandain
décor et costumes Jorge Gallardo
conception lumière Jean-Claude Asquié

coproduction Teatro Arriaga de Bilbao, Grand Théâtre de Reims, Esplanade de Saint-Etienne, Malandain Ballet Biarritz

durée de l’œuvre intégrale 67’
ballet pour 16 danseurs

artistes chorégraphiques Ana Ajenjo Soto, Véronique Aniorte, Giuseppe Chiavaro, Annalisa Cioffi, Frederik Deberdt, Gaël Domenger, Roberto Forleo, Cédric Godefroid, Amaya Iglesias, Mikel Irurzun del Castillo, Magali Praud, Christophe Roméro, Rosa Royo, Nathalie Verspecht

réalisation Georges Flores, juillet 2003

Nominé aux Benois de la Danse à Moscou et Prix de la Critique du meilleur spectacle étranger au 19èmeFestival International de Ballet de la Havane à Cuba en 2004


Il y eut plusieurs soirs, plusieurs matins, puis un jour, le premier homme naquit danseur. Seul, il tournait sur lui-même, ses bras ne tendaient vers nul autre, alors il reçut la femme pour partenaire. Danser à deux était mieux, mais bientôt vint le désir de composer de nouvelles figures. Pour y répondre, ils invitèrent d’autres créatures à se joindre à eux. C’est ainsi que l’humanité se multiplia. Le temps passant, ils qualifièrent la danse baroque, romantique et classique. Jusqu’au moment où la tentation d’une chorégraphie plus libérée souffla dans les voiles d’une almée féerique. Tour à tour, fleur, papillon, flamme ou tempête, Loïe Fuller les fascina avec sa "Danse Serpentine". Avec elle, quelques artistes du Nouveau Monde apportèrent d’autres aspirations : Isadora Duncan, en quête des mouvements innés de l’Homme, dansant sur la cinquième symphonie de Beethoven, celle que l’orchestre entame par pom, pom, pom, pom ! Ne pouvant résister, ils en croquèrent. Plus tard, il y eut Doris Humphrey, pour qui « chuter et se ressaisir » constituait l’essence même du mouvement. Un nouvel horizon s’ouvrait à la Danse. Adam et Eve suivirent sa direction, laissant derrière eux le Paradis. En chemin, ils surent qu’ils évolueraient désormais à la sueur de leur front, tandis qu’inventer de nouveaux pas se ferait dans la douleur. C’est alors que Caïn se jeta sur Abel…
Thierry Malandain