Carmen

  • il y a 11 ans
Plutôt qu'utiliser la musique de Georges Bizet ou encore Carmen-Suite de Rodion Shedrin, j'ai choisi le quatuor pour cordes en ré mineur D. 810 de Franz Schubert : La Jeune fille et la mort, dans la transcription pour orchestre à cordes qu'en fit Gustav Mahler en 1894.
C'est en 1816, que Franz Schubert découvre ce titre de Mathias Claudius (1740-1815). Un poème où une jeune fille repousse la Mort qui doucement l'attire : « Ne crains rien, donne-moi ta main, je suis ton ami » lui dit la Mort (le mot est masculin en allemand). Mettant en relief le caractère éphémère de l'existence, ce texte où la Mort devient l'ami qu'on appelle plus qu'on redoute, fait aussi le lien avec la sensualité de Carmen : la jouissance jusqu'à en mourir. Après l'attaque brutale du premier mouvement, cri angoissé de la jeune fille, l'émotion de l'Andante, et le bonheur du Scherzo, le quatuor se conclut sur une tarentelle obsessionnelle emportant la jeune fille. Une danse macabre comme une corrida avec mise à mort.

Chorégraphie Thierry Malandain
Musique Franz Schubert
Décor et costumes Jorge Gallardo
Conception lumière Jean-Claude Asquié
Réalisation costumes Véronique Murat
Ballet créé le 6 juin 1996 à l'Opéra de Saint-Etienne pour la Compagnie Temps Présent et revu en 2008 pour le Ballet Biarritz.
Partenaires Grand Théâtre de Reims et l'ONDE Vélizy Villacoublay
Durée 45 minutes