Moineaux affamés

  • il y a 11 ans
La mascotte de ce site, compagnon du balcon, des parcs, des rues et jardins, présent dans le moindre espace urbain. Le plus courant de nos compagnons parisiens. Les moineaux sont tapageurs. Leur cri est un pépiement répété, aux « tship » « tship tship » bien connus, se déclinant en crécelles colériques lors de leurs fréquentes disputes.
Ils sont grégaires et se déplacent en compagnies aventureuses et bruyantes. Ils sont partout chez eux et n’ont nullement peur des hommes. On peut les observer lors d’une pause-sandwich prise dans un jardin public, surgissant en bande chapardeuse, avides des miettes abandonnées autour des bancs, qu’ils se disputent dans des éclats de voix et des sautillements fébriles.

S’accordant avec son caractère grégaire et envahissant, une hypothèse étymologique raccorderait l’origine du nom « moineau » non pas à la bure des moines mais à moisnel, synonyme ancien de muissun qui signifiait « celui qui voltige partout et dont on ne se débarrasse pas facilement » (Livory).