Ode à la Rousse

  • hace 11 años
Laissez-moi vous conter, mes chères gueuses et chers gueux,
Mon amour déclaré, excusez du très peu,

Car à l'aube ce jour-là, vers seize heures du matin,
Mon p'tit cœur s'avoua, être fou d'une catin,

A Danor la très belle, infestée de crétins,
Cette histoire nous mène, pour comprendre ses desseins,

Notamment au banquet, offert par les eunuques,
Où poulettes et poulets, côtoyaient les grands ducs,

Et c'est là mes vilains, que le conte m'accroche,
Car parmi les boudins, trainassait un sale mioche,

Repensant à Arno, le grand sage de l'Empire,
Qui disait sans accroc : « Les Gamins c'est le pire ! »

Et moi donc plein d'audace, son regard j'attirais,
Et j'avoue sans grand classe, une torgnole lui flanquais,

Jusque là tout va bien, comme dirait l'empereur,
Si ce n'est mine de rien, la colère de sa sœur,

Et bien oui car ce mioche, une frangine le suivait,
Et si lui était moche, elle n'était que beauté,

Chevelure de feu, yeux noisette pétillants,
C'était bien mystérieux, c'était émoustillant,

Deux torgnoles elle m'offrit, et vingt autres j'en voulais,
Car telle une valkyrie, elle claquait décidée,

Petit bout de roussasse, caractère bien trempé,
Quelle force quel audace, elle était ma moitié,

Oh ma chère, ma demi, mais que faire aujourd'hui,
Ton délice m'a éppris, ton amour m'a enduit,

C'est pourquoi bruyamment, ralliant mon audace,
Je déclare, m'exclamant : « Tu m'excites, ma roussasse ! »

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