sydmatters
@sydmatters
Il faut imaginer Syd Matters seul dans son appartement tandis qu’à la fenêtre l’aube pointe. Voilà presque une semaine qu’il n’a parlé à personne et que le compte des heures et jours peu à peu lui échappe. Les souvenirs de l’enfance reviennent les uns après les autres et parfois s’entrechoquent. Il compose des mélodies limpides à la guitare. Loin du fracas du monde et au plus près de sa musique intérieure. Et alors que le jour vient la chanson s’élève soudain. Joie étrange: Syd se sent à la fois très présent et très flottant. Tels sont ses jours fantômes: « Ghost Days » comme il dit. Et qui donne son titre à son troisième album. Qui est aussi le plus beau à ce jour.
Non pas que Syd ait jusque là chômé. Venu de nulle part mais révélé en 2002 par sa victoire au premier concours CQFD des Inrockuptibles — il a alors 22 ans —, le parisien Jonathan Morali, alias Syd Matters, a depuis conquis la critique et le public avec deux albums envoûtants. D’abord
« A Whisper And A Sigh» (2003), porté par son tube space-folk « Black & White Eyes ». Puis
« Someday We Will Foresee Obstacles » (2005) sublimé par des concerts amples, enchanteurs, pink-floydiens — précisons qu’entre temps, Jonathan s’est entouré de quatre musiciens complices, Olivier, Jean-Yves, Clément, Remi, offrant ainsi une nouvelle envergure à Syd Matters. Cet automne, on a encore parlé de lui à l’occasion de la sortie du film « La Question Humaine » dont il a signé la BO. Et qu’il évoque aujourd’hui comme une expérience décisive : de celles qui vous font grandir.
Mais le plus impressionnant, c’est de voir Syd Matters évoluer, disques après disques, vers le simple et le spontané. «Entre la tournée d’ « Obstacles » avec le groupe et la composition de la B.O, j’ai appris à lâcher prise, à m’ouvrir aux autres, à ne plus essayer d’avoir le contrôle sur tout, confirme Jonathan. Je suis arrivé pour la première fois en studio avec des maquettes pas forcément fignolées. Je m’en suis remis au groupe. Ce qu’on voulait, c’est enregistrer le plus live possible, avec un côté bricolé, quitte à garder les imperfections.»
Disons le autrement. Syd Matters appartient en effet à cette middle-class européenne en descente. D’où sa mélancolie. Mais il fait surtout partie de cette minorité active qui a choisi de prendre ses distances d’avec le spectacle vide et avide de la société. Qui mise sur le désir de dépouillement plutôt que sur l’injonction à jouir. Se faisant, il signe la possibilité d’une île, comme dit l’écrivain. Mais une île qui émet et se fait entendre par l’entier archipel des coeurs mélancoliques et des chercheurs de beauté. C’est ainsi que Syd Matters s’ouvre à un futur passionnant. Et qui commence aujourd’hui
Non pas que Syd ait jusque là chômé. Venu de nulle part mais révélé en 2002 par sa victoire au premier concours CQFD des Inrockuptibles — il a alors 22 ans —, le parisien Jonathan Morali, alias Syd Matters, a depuis conquis la critique et le public avec deux albums envoûtants. D’abord
« A Whisper And A Sigh» (2003), porté par son tube space-folk « Black & White Eyes ». Puis
« Someday We Will Foresee Obstacles » (2005) sublimé par des concerts amples, enchanteurs, pink-floydiens — précisons qu’entre temps, Jonathan s’est entouré de quatre musiciens complices, Olivier, Jean-Yves, Clément, Remi, offrant ainsi une nouvelle envergure à Syd Matters. Cet automne, on a encore parlé de lui à l’occasion de la sortie du film « La Question Humaine » dont il a signé la BO. Et qu’il évoque aujourd’hui comme une expérience décisive : de celles qui vous font grandir.
Mais le plus impressionnant, c’est de voir Syd Matters évoluer, disques après disques, vers le simple et le spontané. «Entre la tournée d’ « Obstacles » avec le groupe et la composition de la B.O, j’ai appris à lâcher prise, à m’ouvrir aux autres, à ne plus essayer d’avoir le contrôle sur tout, confirme Jonathan. Je suis arrivé pour la première fois en studio avec des maquettes pas forcément fignolées. Je m’en suis remis au groupe. Ce qu’on voulait, c’est enregistrer le plus live possible, avec un côté bricolé, quitte à garder les imperfections.»
Disons le autrement. Syd Matters appartient en effet à cette middle-class européenne en descente. D’où sa mélancolie. Mais il fait surtout partie de cette minorité active qui a choisi de prendre ses distances d’avec le spectacle vide et avide de la société. Qui mise sur le désir de dépouillement plutôt que sur l’injonction à jouir. Se faisant, il signe la possibilité d’une île, comme dit l’écrivain. Mais une île qui émet et se fait entendre par l’entier archipel des coeurs mélancoliques et des chercheurs de beauté. C’est ainsi que Syd Matters s’ouvre à un futur passionnant. Et qui commence aujourd’hui
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