SNJ rue du Louvre

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Le 10 mars 1918, est créé le SNJ qui portera longtemps à son fronton : « Association de défense et de discipline professionnelle ». La première tâche de son conseil d’administration, fortement épris de discipline et de morale (les moeurs de la presse sont alors fort décriées) est de déterminer un code des devoirs du journaliste. Ce sera l'ossature de la « Charte des devoirs professionnels des journalistes français » retouchée en 1938, et progressivement adoptée par l'ensemble des syndicats. En revanche, les organisations patronales ne répondront pas à la demande de l'annexer à la Convention collective.

Une formulation plus récente et plus complète de cette charte a été adoptée en 1971, à Munich, par les représentants des fédérations de journalistes de la Communauté européenne, de Suisse et d’Autriche, ainsi que de diverses organisations internationales de journalistes. Elle s’intitule « Déclaration des devoirs et des droits des journalistes » et dépasse quelque peu le cadre de la déontologie au sens strict.

Le second objectif des fondateurs du SNJ, mené parallèlement au premier, a été de jeter les bases d’un contrat de travail reconnaissant aux journalistes un salaire minimum, le droit à la signature, la journée de huit heures, le repos hebdomadaire, les congés, l’arbitrage...

Pour cette tâche, après deux présidences initiales de Jean-Ernest Charles et Lucien Descaves, le SNJ et la profession ont eu la chance, pendant seize ans, d’avoir à leur tête un grand syndicaliste doublé d’un grand journaliste, Georges Bourdon, véritable père de notre statut, organisateur du journalisme français.