David ROUGERIE
@Rougebrique
Ce qu'on en dit : une étrangeté qui le singularise, qu'il use de son humour à froid ou qu'il poétise ; musical, aérien et trapu, il sait sur un plateau se mettre en danger.
Comme une cité de caractère, David Rougerie se visite.
"Vous êtes un public de variétés ; soyez donc variés !"
Cette phrase que Léo Ferré inséra dans un de ces programmes de récital, David Rougerie la prend à son compte et l'exerce. L'année 2003 le voit passer la même journée d'une poétique l'après-midi avec Rutebeuf, Musset, Jules Renard… et le soir partir au cabaret ou café-concert jouer son petit numéro de fantaisies personnelles. La veille, il se trouvait au théâtre à défendre le verbe de Nathalie Sarraute. Il trouve cela normal et compte bien jongler ainsi longtemps encore. " Pourquoi restreindre le panorama que nous nous envisageons ? " Il n'a jamais attendu que l'on vienne le chercher, préférant "créer son emploi ".
Il aime la langue et choisit ses auteurs. Le répertoire classique comme contemporain l'accueillent. Lui-même "gratte le papier". Composer des plateaux d'un soir lui semble un des moyens d'enfanter sa petite théorie des variétés : un musicien, un comédien, un auteur, un danseur, ensemble, contentent le spectateur. Investir et égrener différents lieux l'y incite.
"Le théâtre est d'abord chez moi une curiosité. Au commencement, j'étais le contraire d'un comédien, non pas d'un tempérament à faire le spectacle devant des gens et avec tous les défauts pour ! Citons-en au moins deux puisque cela vous intéresse : une timidité du diable, une articulation déplorable ! Quant au physique… Bref, on apprend vite qu'il faut faire de ses défauts des particularités. Une singularité…
L'écriture en revanche s'apparentait à mon retrait plus aisé. Quelquefois, mes yeux s'arrêtent sur un amoncellement de classeurs et cahiers. De nombreuses choses existent… Les tiroirs s'ouvrent peu à peu puis profèrent leur contenu."
Comme une cité de caractère, David Rougerie se visite.
"Vous êtes un public de variétés ; soyez donc variés !"
Cette phrase que Léo Ferré inséra dans un de ces programmes de récital, David Rougerie la prend à son compte et l'exerce. L'année 2003 le voit passer la même journée d'une poétique l'après-midi avec Rutebeuf, Musset, Jules Renard… et le soir partir au cabaret ou café-concert jouer son petit numéro de fantaisies personnelles. La veille, il se trouvait au théâtre à défendre le verbe de Nathalie Sarraute. Il trouve cela normal et compte bien jongler ainsi longtemps encore. " Pourquoi restreindre le panorama que nous nous envisageons ? " Il n'a jamais attendu que l'on vienne le chercher, préférant "créer son emploi ".
Il aime la langue et choisit ses auteurs. Le répertoire classique comme contemporain l'accueillent. Lui-même "gratte le papier". Composer des plateaux d'un soir lui semble un des moyens d'enfanter sa petite théorie des variétés : un musicien, un comédien, un auteur, un danseur, ensemble, contentent le spectateur. Investir et égrener différents lieux l'y incite.
"Le théâtre est d'abord chez moi une curiosité. Au commencement, j'étais le contraire d'un comédien, non pas d'un tempérament à faire le spectacle devant des gens et avec tous les défauts pour ! Citons-en au moins deux puisque cela vous intéresse : une timidité du diable, une articulation déplorable ! Quant au physique… Bref, on apprend vite qu'il faut faire de ses défauts des particularités. Une singularité…
L'écriture en revanche s'apparentait à mon retrait plus aisé. Quelquefois, mes yeux s'arrêtent sur un amoncellement de classeurs et cahiers. De nombreuses choses existent… Les tiroirs s'ouvrent peu à peu puis profèrent leur contenu."