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@boogers
Sous ses allures de clochard barbu à guitare sèche, Boogers n’est pas pour autant un mélange d’Herman Düne et Sébastien Tellier, nos plus fameux poilus de l’internationale pop. Côté barde à poil, ce serait plutôt du côté de Grandaddy qu’il faudrait aller chercher les accointances, et encore, Boogers cultive les paradoxes.

Alors qu’il rêve de la pop song parfaite, sa barbe pousse et il se transforme en renégat stoner, école Eagle Of Death Metal. Le lendemain, il se rase et c’est une doublette d’Otis (Redding et Shuggie) qui essaient de posséder ses chansons. Alors plutôt que d’exorciser ses démons, Boogers a décidé de tous les inviter sur son nouvel album. Les Ramones, Weezer, Gorillaz, The Clash, The Streets... Des fantômes bienveillants qui l’ont guidé vers la recherche de la mélodie qui colle aux baskets et du rythme qui décolle les semelles. Et le pire, c’est que ça marche.

S’il est tout seul sur scène, on ne lui demande pas pourquoi car il répondra à coup sûr que celle-ci est trop petite pour accueillir tous les musiciens des ses rêves. Et puis avec son micro, sa guitare, son synthé et sa platine, Boogers prend déjà une place folle... Bon, l’autre question qu’on ne lui posera pas ? s’il aura une barbe ou pas. Parce que ça, on s’en fout pas mal, et, de toute façon, on adore qu’il nous surprenne.

Fred Landier