• il y a 11 ans
Je songeais à Marguerite Mandin, la soeur de Jean. J'en parlai aussi à mes parents qui allèrent rencontrer Madame Mandin, et le grand-père Leconte. C'est ainsi que j'abandonnai la basoche et que le grand-père Leconte me prit avec lui. Et le 11 août 1941, j'épousai Marguerite dans l'église de la Trinité de Clisson. Une réception au Pavillon suivit la cérémonie et le déjeuner à l'hôtel de la Maison Rouge. Nous nous rendîmes à Lisieux en voyage de noces, par le train. Puis nous passâmes quelques jours à Saint Denis, où nous arrivâmes par le tortillard.

De retour à Clisson, je repris mon service chez le grand-père. Je faisais quelques écritures. C'est à la Feuillée, au bord de la Sèvre, que j'avais mon bureau. La Feuillée était une usine qui appartenait au grand-père. On y fabriquait des peaux de chamois. Marguerite y avait été employée avant notre mariage, et elle préparait les expéditions, notamment jusqu'à Caracas, parfois !

J'accompagnai ausssi le grand-père à Vallet et à la Corgnardière, où il possédait des vignes de Muscadet. Il n'y avait pas d'essence, ni auto. Nous y allions en voiture à cheval. Ces années-là, nous avions donc les allemands sur le dos. Je roulai à vélo, et, faute de pneus, j'avais installé autour des jantes des morceaux de tuyaux d'arrosage. J'allais ainsi de Clisson à Vallet. Il m'est même arrivé d'y aller à pied, les jours où je n'avais aucun autre moyen de locomotion.

Au début de notre mariage, nous avons habité avenue de la Vendée, dans une maison appartenant au grand-père. Nous y faisions des parties de bésigues! Et nous avons déménageé avenue de la gare, maison qui fait le coin avec le chemin....

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Personnes