• il y a 11 ans
Un sujet réalisé par Jérôme Monnot and Vania Jaikin Miyazaki

Exemple criant du deux poids deux mesures, l'Ouzbékistan jouit du soutien complice de l'Occident et des Etats-Unis. Il s'agit pourtant d'une des pires dictatures de l'Asie centrale, qui impose le travail forcé aux enfants dans les plantations de coton, et dont la répression cruelle à l'égard de ses citoyens a atteint son paroxysme le 13 mai 2005 avec le massacre d'Andijan. Ce jour-là, prétextant une attaque terroriste, l'armée ouvrait le feu sur des milliers de civils venus manifester leur mécontentement vis-à-vis du gouvernement. Des centaines de personnes, dont des femmes et des enfants, sont tués.

Suite à ce chapitre, le plus noirs de l'Ouzbékistan post-soviétique, l'Union européenne décrétait un embargo sur les ventes d'armes à Tachkent et demandait une enquête indépendante.

En 2009, l'embargo est levé en raison de « développements positifs », alors qu'aucune véritable enquête n'a été effectuée. Clairement, les intérêts d'Etat ont primé sur les principes de droits de l'homme. Le président Islam Karimov a su habilement présenter son pays comme un rempart contre l'extrémisme musulman, facilitant l'accès des forces occidentales au territoire de son voisin afghan. Par ailleurs, l'Ouzbékistan se profilait comme principal fournisseur de gaz pour les pays européens.

Déjà en 2007, l'Ouzbékistan échappait, grâce à ses soutiens diplomatiques, à une mise au ban du Conseil des droits de l'homme, ce alors que des rapports onusiens avaient établi le caractère systématique des violations commises par cet Etat. A ce jour, huit rapporteurs spéciaux de l'Onu attendent toujours de pouvoir rentrer dans le pays.
Face à l'isolement croissant de la population et des défenseurs des libertés ouzbeks, la communauté internationale va-t-elle continuer de fermer les yeux ?

In a glaring example of double standards, Uzbekistan enjoys the support and complicity of Western nations including the United States yet it is one of the worst dictatorships in Central Asia. It is a dictatorship that imposes forced child labor in the cotton fields and whose cruel repression towards its citizens peaked on May 13, 2005 with the Andijan massacre. On that day, under the pretext of a terrorist attack, the army opened fire on thousands of civilians assembled to express their displeasure with the government. Hundreds of people, including women and children, were killed.
Following this event, the darkest chapter in post-Soviet Uzbekistan, the EU decreed an embargo on arms sales to Tashkent and called for an independent investigation.
The embargo was lifted in 2009 following what were called "positive developments" although no proper investigation has been carried out. Clearly state inte- rests took precedence over the principles of human rights. President Islam Karimov has skillfully presented his country as a bulwark against Islamic extremism, facilitating the access of Western forces to the territory of neighboring Afghanistan. Moreover, Uzbekistan has become a major supplier of gas to European countries.
In 2007, Uzbekistan escaped once again, thanks to diplomatic support from a discredited committee at the UN Human Rights Council, despite a UN report establishing systematic human rights violations in Uzbekistan. To date eight UN Special Rapporteurs are still waiting to be allowed to return to the country.
In the face of the increasing isolation of the people and civil libertarians in the country, will the international community continue to close its eyes?

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