[Toulouse 3] L'esprit, le corps et la performance sportive : A quoi faut-il penser pour réussir dans l'action ? par Bernard Thon et Anne Ille
- il y a 12 ans
Une conférence de Bernard Thon et Anne Ille réalisée le 16 décembre 2010 dans le cadre des Ouvertures de l'université Paul Sabatier 2010/2011.
Cycle : Le Corps - Les scientifiques en parlent.
La performance motrice sollicite un ensemble de processus de traitement de l’information dans lesquels on distingue généralement les processus sensori-moteurs (le corps), qui contrôlent l’exécution de l’action, et les processus cognitifs (l’esprit), en relation avec les informations enregistrées en mémoire à long terme. Ces deux modes de fonctionnement correspondent à des circuits distincts dans le cerveau et sont sollicités différemment selon le niveau d’expertise de l’acteur et l’enjeu de la situation. Nous présenterons les modèles qui tentent de comprendre les déterminants de la performance sportive, et les relations complexes entre la pensée et le mouvement. Nous verrons dans quelles situations la pensée participe à l’acquisition et la mémorisation d’habiletés motrices et dans quelles situations une déconnexion entre le « corps » et « l’esprit » est souhaitable pour préserver la performance atteinte lors de l’entraînement. En particulier, la « cognitivisation » de l’action, par ailleurs parfaitement maîtrisée, induite par le stress compétitif, peut conduire l’expert de haut niveau à une détérioration de ses performances.
Enfin, nous examinerons, à la lumière de ces connaissances, l’intérêt de stratégies de préparation à la performance mises en oeuvre par les athlètes pour éviter cette désorganisation (« choking ») de l’action sous la pression induite par l’enjeu de la situation.
Cycle : Le Corps - Les scientifiques en parlent.
La performance motrice sollicite un ensemble de processus de traitement de l’information dans lesquels on distingue généralement les processus sensori-moteurs (le corps), qui contrôlent l’exécution de l’action, et les processus cognitifs (l’esprit), en relation avec les informations enregistrées en mémoire à long terme. Ces deux modes de fonctionnement correspondent à des circuits distincts dans le cerveau et sont sollicités différemment selon le niveau d’expertise de l’acteur et l’enjeu de la situation. Nous présenterons les modèles qui tentent de comprendre les déterminants de la performance sportive, et les relations complexes entre la pensée et le mouvement. Nous verrons dans quelles situations la pensée participe à l’acquisition et la mémorisation d’habiletés motrices et dans quelles situations une déconnexion entre le « corps » et « l’esprit » est souhaitable pour préserver la performance atteinte lors de l’entraînement. En particulier, la « cognitivisation » de l’action, par ailleurs parfaitement maîtrisée, induite par le stress compétitif, peut conduire l’expert de haut niveau à une détérioration de ses performances.
Enfin, nous examinerons, à la lumière de ces connaissances, l’intérêt de stratégies de préparation à la performance mises en oeuvre par les athlètes pour éviter cette désorganisation (« choking ») de l’action sous la pression induite par l’enjeu de la situation.