L'agglo sans mon auto : synthèse de l'opération

  • il y a 12 ans
La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise œuvre au quotidien pour mettre à disposition de tous ses habitants des moyens de transport accessibles, performants et sûrs. La voiture individuelle coûte de plus en plus chère mais il semble difficile de s’en passer. En écho à la semaine européenne de la mobilité (16-22 septembre 2012), la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a organisé une opération originale de sensibilisation intitulée « l’agglo sans mon auto ». Pendant trois semaines, six habitants volontaires de l’agglomération ont accepté de se déplacer sans voiture. Après avoir remis leurs clés, un kit mobilité leur a été offert pour accéder gratuitement à tous les modes de transport alternatif. Le but de cette opération était de faire en sorte que les participants apprennent à réorganiser leurs déplacements quotidiens en utilisant la marche, le bus, le train, le vélo ou encore l’autopartage. Est-il possible de rompre avec l’accoutumance à la voiture au profit d’autres modes de déplacement ?
Tout au long de l’opération, les participants ont été suivis et conseillés par un partenaire de la mobilité afin d’analyser leurs déplacements quotidiens et d’identifier les meilleures solutions de transport alternatif. Le 22 septembre avait lieu la cérémonie officielle de lancement de l’opération avec remise symbolique des clés du véhicule en échange du kit mobilité. Priscilla, Nathalie, Dominique, Pierre, Aurore, Mathieu : nous avons suivi ces habitants dans leurs déplacements. Après avoir délaissé la voiture, ils ont rapidement pris conscience des avantages des autres modes de transport. Outre la diminution du stress et l’avantage économique, les participants ont pu constater et apprécier la facilité d’accès aux différents modes de transport alternatif. Avec 12 gares SNCF et RER desservant le territoire, des Cergypontains qui, à 85 %, disposent d’un arrêt de bus à moins de 300 mètres de chez eux, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise cherche à apporter la meilleure offre pour les transports en commun. Mais cette manière de se déplacer est aussi devenue pour les participants une action citoyenne et écologique visant à diminuer les émissions de CO2. « L’agglo sans mon auto » a permis aux habitants volontaires de se tourner vers les modes de déplacement alternatif dont ils n’avaient, pour certains, même pas connaissance : la location de vélos avec Véloservices et Vélo2, ou encore Auto2 permettant de louer une voiture sur de courtes durées.
Le jeudi 25 octobre a eu lieu la cérémonie de fermeture de l’opération, un instant convivial où chacun a pu échanger sur son expérience. Une fois l’opération terminée, après trois semaines de pratique quotidienne des modes de transport alternatif, les participants ont su remettre en cause l’utilisation quotidienne de leur véhicule. Malgré un temps moyen de parcours légèrement plus long (18 minutes de plus par jour et par participant), ces derniers ont pu bénéficier en contrepartie du bien-être procuré par l’usage des modes alternatifs, la diminution du stress, les occupations pendant le voyage ou encore la reprise d’activité physique douce. Cela sans compter une diminution de 57 % de leur budget transport et une baisse de même ampleur des émissions de CO2. Pour les partenaires de l’opération, ces résultats se sont révélés extrêmement encourageants.
Si les participants avaient déjà amorcé une réflexion sur leurs pratiques de déplacement, ils n’avaient jamais osé franchir le pas. Cette opération a ainsi permis de passer de l’acte et de se tourner vers d’autres modes de déplacement. Aurore a même décidé de vendre sa voiture dans le mois qui a suivi l’opération.
L’opération fut donc une véritable réussite à la fois du point de vue des habitants et du point de vue de la collectivité. Le travail de collaboration continue entre les partenaires de la mobilité et la Communauté d’agglomération pour améliorer tous les services de transport alternatif. Si ces six participants ont pu changer leurs habitudes, c’est maintenant à chacun d’entre nous de repenser et réorganiser nos déplacements.

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