MARTINEAU, Philippe - Lorelei.
- il y a 12 ans
Philippe Martineau
http://www.cave-a-poemes.org/page.php?id=35
Lorelei
Qui pose, à demi nue,
allongée sur la grève,
et comme revenue
du naufrage d’un rêve ?
Sa chevelure rousse
la masque comme au bal.
Ô que cela me pousse
à l’imaginer pâle.
Sans doute que sa peau
naquit d’une caresse
et qu’un avant-propos
fit d’elle une déesse.
J’ignore à quelle envie
son silence renvoie,
sera-t-elle ravie
de connaître ma voix ?
« Ô toi, que nul n’effleure,
s’il est besoin d’un crime
pour t’enivrer le cœur,
j’en veux être victime.
Si ta nuque y consent
puis-je la mordiller,
ou faut-il qu’aucun sang
n’en sorte scintiller ?
Et si ton sein frissonne
puis-je l’aimer de près,
ou faut-il que personne
n’en tète le secret ? »
N’ayant pas d’autre vœu
que de la réveiller
j’écarte ses cheveux,
jusqu’à déshabiller
son pudique portrait :
sa bouche à peine éclose
et ses yeux déjà prêts
à s'ouvrir - et qui l’osent...
Ce qui s’ouvre radieux
et enfin me regarde,
ce ne sont plus ses yeux...
mais ceux de la Camarde !
... qui pose, à demi nue,
allongée sur la grève,
et comme revenue
du naufrage d’un rêve.
À en croire le fleuve
elle jouit de sang-froid,
et si ses yeux émeuvent
c'est que j'en suis la proie.
Poème dit par l’auteur :
http://www.youtube.com/watch?v=KlvSDZBuW7U
Son site : ‘en MOT dièse’,
petite ANTHOLOGIE de poésie et de musique de chambre.
http://motdiese.alterlinks.fr/index.htm
Ses poèmes.
http://motdiese.alterlinks.fr/a_poesie.htm#martineau
Philippe Martineau écrit sur le mythe de la Lorelei,
de cette nymphe qui, assise sur le rocher du même nom, chante…
Les marins passent en bateaux
et, envoûtés par son chant, chavirent…
Illustration :
Statue de la nymphe Lorelei, jetée du port de Saint Goarshausen, Allemagne.
Invitation à écouter ‘Loreleï’ d’Heinrich Heine.
https://www.youtube.com/watch?v=a3dCToZGhz8
http://www.cave-a-poemes.org/page.php?id=35
Lorelei
Qui pose, à demi nue,
allongée sur la grève,
et comme revenue
du naufrage d’un rêve ?
Sa chevelure rousse
la masque comme au bal.
Ô que cela me pousse
à l’imaginer pâle.
Sans doute que sa peau
naquit d’une caresse
et qu’un avant-propos
fit d’elle une déesse.
J’ignore à quelle envie
son silence renvoie,
sera-t-elle ravie
de connaître ma voix ?
« Ô toi, que nul n’effleure,
s’il est besoin d’un crime
pour t’enivrer le cœur,
j’en veux être victime.
Si ta nuque y consent
puis-je la mordiller,
ou faut-il qu’aucun sang
n’en sorte scintiller ?
Et si ton sein frissonne
puis-je l’aimer de près,
ou faut-il que personne
n’en tète le secret ? »
N’ayant pas d’autre vœu
que de la réveiller
j’écarte ses cheveux,
jusqu’à déshabiller
son pudique portrait :
sa bouche à peine éclose
et ses yeux déjà prêts
à s'ouvrir - et qui l’osent...
Ce qui s’ouvre radieux
et enfin me regarde,
ce ne sont plus ses yeux...
mais ceux de la Camarde !
... qui pose, à demi nue,
allongée sur la grève,
et comme revenue
du naufrage d’un rêve.
À en croire le fleuve
elle jouit de sang-froid,
et si ses yeux émeuvent
c'est que j'en suis la proie.
Poème dit par l’auteur :
http://www.youtube.com/watch?v=KlvSDZBuW7U
Son site : ‘en MOT dièse’,
petite ANTHOLOGIE de poésie et de musique de chambre.
http://motdiese.alterlinks.fr/index.htm
Ses poèmes.
http://motdiese.alterlinks.fr/a_poesie.htm#martineau
Philippe Martineau écrit sur le mythe de la Lorelei,
de cette nymphe qui, assise sur le rocher du même nom, chante…
Les marins passent en bateaux
et, envoûtés par son chant, chavirent…
Illustration :
Statue de la nymphe Lorelei, jetée du port de Saint Goarshausen, Allemagne.
Invitation à écouter ‘Loreleï’ d’Heinrich Heine.
https://www.youtube.com/watch?v=a3dCToZGhz8