Shlomo Sand : du traquenard patriotique en Israël (2/2)

  • il y a 12 ans
Shlomo Sand, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Tel-Aviv, interrogé pour Mediapart par Antoine Perraud et Françoise Blum au Centre d'histoire sociale du XXe siècle (Paris I-CNRS), alors que sort en librairies son dernier essai : «Comment la terre d'Israël fut inventée» (Flammarion).
Shlomo Sand répond d'emblée à une question (coupée au montage) concernant la résistance au sionisme au sein même de la société israélienne. Il introduit (3'30") une analyse en termes de classes sociales, montrant que les couches les plus défavorisées parmi les juifs d'Israël sont conduites, sous l'effet de la crise économique, à opter pour l'extrémisme politique tout en lâchant du lest sur le sionisme même. Il insiste cependant (6'15") sur l'absence de solidarité avec les Palestiniens, maintenus dans l'angle mort de la gauche israélienne, lors des récentes grandes manifestations de protestations sociales dans le pays – ainsi qu'en ont témoigné les propos de la responsable d'Avoda, le parti travailliste rénové : Shelly Yachimovich (à 9'14"). Shlomo Sand se définit lui-même comme « non sioniste », ou « post-sioniste » plutôt que comme anti-sioniste (12'30") et prend l'exemple de la France qui serait définie comme un « État gallo-catholique » (13'03"). Il pointe la responsabilité occidentale, rehausse Carter et rabaisse Obama et Clinton (à partir de 14'20"), tout en insistant sur l'écrasante responsabilité du lobby évangéliste (15'45"). Enfin (à partir de 16'20"), Shlomo Sand évoque le cas de l'Iran et l'enrôlement dangereux d'Israël dans une politique de “clash des civilisations”, qui joue avec le feu symbolique et nucléaire...

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