Claude Nougaro a dit qu'il "était plus un Nougarat des villes qu'un Nougarat des champs"! Pourtant il tombe sous le charme dans les années 90 du village de Paziols dans l’Aude ou il s'installe Il dresse un portrait des Corbières dans une suite de trois chansons (L’enfant phare 1999) et se fait naturaliste dans la seconde inspirée par le chant des cigales bien présentes dans cette partie ensoleillée de la France Dans certaines de ses chansons, Nougaro cite d’autres artistes parfois issus d’univers différents Ici il cite Olivier Messiaen : un compositeur français de musique contemporaine (1908-1992) mais aussi ornithologue qui s’est efforcé de retranscrire en musique des chants d’oiseaux La musique de "Si cigales m'étaient contées" pour laquelle j'ai essayé de conserver les sonorités New age a été écrite par le guitariste basque Jean-Marie Ecay
Les cigales crissent Tandis que le vent Sous les feuilles glisse Son archet fervent Les cigales crissent
Les cigales frottent Maracas, crotales L'endiablé fox-trot Du règne animal Les cigales frottent
Les cigales grattent Sur leurs boîtes à rythmes Une sorte d'hymne De secte idolâtre Les cigales grattent
Un oiseau sifflote A parfait escient Les limpides notes Qu'adorait Messiaen Un oiseau sifflote
Les cigales raclent Leur vieux rock and roll Miracle ! Miracle ! Disent les paroles Les cigales raclent
Les cigales nettes Comme des Carmen Jouent des castagnettes Sur leur abdomen Les cigales nettes
Et le vent se pâme En longs soubresauts Comme une gitane Dans un flamenco Et le vent se pâme
Et le petit Claude Est tout épaté D'entendre dans l'Aude La rhapsodie chaude Que lui joue l'été