MANIFESTATION PETROPLUS DANS LES RUES DE ROUEN

  • il y a 12 ans
Pas de surprise pour les salariés et les représentants syndicaux du site de Petroplus à Petit-Couronne qui ont appris en janvier 2012 que leur entreprise est placé en redressement judiciaire pour 6 mois. Aussitôt dans l'après-midi, ils ont lancé une opération de communication à la rencontre des citoyens en distribuant des tracts dont les mots d'ordre tournaient autour d'un partage équitable des richesses avec en toile de fond le refus de la dette et de l'austérité. « Arrêter l'austérité, augmenter les salaires, agir ensemble, triple Atout Anti crise ». Une mobilisation inédite sous forme d'un cortège motorisé et escorté par les forces de l'ordre bloquant ainsi pendant presque une heure toute la rue Jeanne d'Arc, la rue des banquiers sur l'agglomération de Rouen. Les manifestants entendaient ainsi donner un second souffle à leur mouvement au moment où ils sont sous perfusion au moins pour des mois en attendant un éventuel repreneur. Pour le porte-parole de Petroplus Yvon Scornet pas de tergiversations, un repreneur plus industriel que financier. Les ouvriers du site sont très remontés de la tournure des évènements. Comment se fait-il que le passif de l'entreprise soit aussi lourd ? Petroplus aurait besoin de plus d'un milliard d'euros pour s'approvisionner en brut et 100 millions d'euros pour relancer les activités. Des sommes que les banques refusent de prêter. Pour l'instant la raffinerie tourne au ralenti. Les 550 salariés attendent en cette période difficile qu'ils soient d'abord payés. L'activation du Fonds National de Garantie leur permet au moins de garder cet espoir. Mais jusqu'à quand ?