Daniel Barenboim - Staatskapelle - Concerts Bruckner & Mozart / Salle Pleyel Avril 2012
- il y a 12 ans
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Bruckner a accompagné Daniel Barenboim tout au long de sa carrière au pupitre, à tel point que le chef israélo-argentin est devenu au fil des ans l’un de ses meilleurs serviteurs. Tournant le dos à tout statisme, le Bruckner de Daniel Barenboim avance sans cesse et étonne par ses embardées, son immédiateté, ses ruptures exaltant une modernité souvent gommée par des chefs trop soucieux de solennité, et ne cherche pas à lisser l’image sonore un peu abrupte ou les licences prises par le compositeur avec l’art des transitions de la grande symphonie romantique, en jouant au contraire de toute la dimension organique de l’écriture.
Et même si, au moment de coucher ses vastes compositions sur le papier, Bruckner avait plutôt les timbres viennois dans l’oreille, nul doute que la très aguerrie Staatskapelle Berlin, qui possède plus que tout autre l’authentique deutscher Klang – préservé de la standardisation sonore d’après-guerre dans l’ex-Berlin-Est –, savant mélange de puissance, d’assise et de précision si souvent loué par la presse outre-Rhin, saura renouveler le miracle de son intégrale en concert du printemps dernier.
Bruckner a accompagné Daniel Barenboim tout au long de sa carrière au pupitre, à tel point que le chef israélo-argentin est devenu au fil des ans l’un de ses meilleurs serviteurs. Tournant le dos à tout statisme, le Bruckner de Daniel Barenboim avance sans cesse et étonne par ses embardées, son immédiateté, ses ruptures exaltant une modernité souvent gommée par des chefs trop soucieux de solennité, et ne cherche pas à lisser l’image sonore un peu abrupte ou les licences prises par le compositeur avec l’art des transitions de la grande symphonie romantique, en jouant au contraire de toute la dimension organique de l’écriture.
Et même si, au moment de coucher ses vastes compositions sur le papier, Bruckner avait plutôt les timbres viennois dans l’oreille, nul doute que la très aguerrie Staatskapelle Berlin, qui possède plus que tout autre l’authentique deutscher Klang – préservé de la standardisation sonore d’après-guerre dans l’ex-Berlin-Est –, savant mélange de puissance, d’assise et de précision si souvent loué par la presse outre-Rhin, saura renouveler le miracle de son intégrale en concert du printemps dernier.