JULIEN BAER :: L'impossibilité d'une ile

  • il y a 13 ans
8 juin 2011. 21h. 17e arrondissement de Paris. Chez Julien Baer. L’heure est grave. A 47 ans l’homme est dans une "drôle de situation" : il a patiemment sorti quatre disques divins, roulé sa bosse à Nova, mais il demeure « roi de l’underground », seul en sa démerde, tel une île, invisible. Probablement la faute à une nature discrète, à l’opposé de son petit frère Edouard, à des arrangements trop variés – sixties, électro, soul, funk, maliens –, à des airs trop lunaires chaloupés Schweppes rondelle entre aquoibonisme et Ultra moderne solitude. La chance aux chansons quoi. Beauté du zeste, son Best of en recueille quinze et y ajoute quatre inédits. L’absolu(te) béguin(ner). L’heure est au « Baerthon » comme je le dirai dans cette chronique cd pour Trois Couleurs. Parce que Julien, c’est pas Aznavour, pas le mec qui te sort chaque année son Best of d’avant les fêtes histoire de tu vois. Alors ce 14 juin s’il sort ce "Drôle de situation" qui résume en 19 plages 14 ans de carrière (abus de langage), c’est que ça ne doit pas aller très fort. Abattrait-il ses dernières cartes, comme un dernier tour de disque et puis s’en va, ni vu ni connu ?

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