Buchenwald Art ... "Quand nos yeux sont fermés" ...

  • il y a 12 ans
... Le film pose implicitement le problème de l’esthétique. Le « beau » a-t-il sa place dans un camp de concentration ? Au moment de la Libération, « les déportés étaient regardés comme des bêtes », explique Christophe Cognet qui a interrogé les dessinateurs. La sobriété préside à la réalisation du film. Il y a un important travail sur le son. Au début de la projection, le bruit sourd de la neige qui tombe, avec en arrière plan, la lourde porte du camp, est remarquable. Cette séquence fait entrer le spectateur dans le film qui, par son esthétisme discret, dégage une émotion intime. Par exemple, ce déporté, allongé sur son lit, qui souffre en silence ; son voisin qui scrute son visage s’interroge pour savoir s’il sourit ou s’il est mort…

Lorsque le mot « fin » apparaît et que la lumière s’allume dans la salle de projection pour engager le débat, il se passe un temps avant que les spectateurs ne sortent du film. A voir et à revoir.

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