• il y a 12 ans
Extrait du Festival TROBADES, Nouredine Khourchid et les derviches tourneurs de la Grande mosquée de Damas, Perpignan, Palais des rois de Majorque, novembre 2011.
En tournée avec : http://www.zamanproduction.com/decouvertes

Festival TROBADES 2011 organisé par le Conseil Général des Pyrénées-Orientales et orchestré par le CIMP de Céret. Au rythme du daf, la voix profonde et céleste qui déclame l’inshad, le chant soufi, semble se matérialiser par la présence quasi métaphysique des Derviches tourneurs. Dans ce tournoiement rituel infini au cours duquel la terre et l’air semblent fusionner, c’est bien le mouvement universel et cosmogonique du monde qui s’esquisse ; celui-là même dont l’ordre des Mevlevis établi en terre ottomane a fait son apanage. Prolongement des anciennes pratiques rituelles qui ont précédé l’Islam, le dhikr (le souvenir et la répétition du nom de Dieu) et du samâ’ (l’écoute attentive de la musique) ont connu un nouvel essor grâce au mystique Jalâl-al-Din al-Rûmî (1207-1273). Aujourd’hui, ces cérémonies demeurent exécutées par les adeptes de sa voie (tarîqa) : les Mewlevîs turcs, comme leurs semblables arabes les Mawlawiyya, ainsi que par de nombreuses confréries du Moyen-Orient et du Maghreb. Cette liturgie du souvenir, entre ciel et terre, s’élève de la ville de Konya aux portes de Damas et pousse l’être à s’oublier dans une présence divine qui procure cette ivresse de l’âme (al-fanâ). Initié, dès l’âge de cinq ans, par son père, le cheikh Abou al-Nour, au rituel mystique musulman, Nourredine Khourchid, né en 1966 à Damas, est tenu aussi, en son pays, pour un des plus grands récitants du Coran. Bien que, sur le plan universitaire, il se soit paradoxalement initié à l’économie, c’est bien vers la voie spirituelle qu’il se dirigera. Sa grande maîtrise de la récitation coranique lui permet de maîtriser parfaitement l’inshad (chant religieux).

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