Le Voyageur sans bagages

Toi, l’ ami(e) qui te cherches et te sens inutile,
Dans une vie sans heurts et des plaisirs faciles,
Tu rêves de voyages, de contrées inconnues
Où tu pourrais sans gêne, mettre ton cœur à nu !
Un beau jour, tu t’en vas vers ces pays lointains,
Où l’on a besoin de toi, de ton cœur, de tes mains !
Ton regard effaré devant tant de souffrances,
En dit long sur tes doutes et sur ton ignorance.
Tes journées, maintenant, n’ont plus début ni fin,
Tu veux tellement en faire pour aider les humains.
Lorsqu’allongé, fourbu, tu t’endors sur ton lit,
La mort et la misère hantent encore ton esprit.
Mais chaque jour, pour toi, apporte ses richesses,
Des liens indestructibles se tissent et se tressent,
Le sourire d’un enfant redevenu vaillant,
Vaut pour toi bien plus qu’un bijou, qu’un diamant.
Après quelques années, tu reviens, voyageur,
Tes yeux voient autrement, ils sont remplis d’ailleurs,
Alors, tu t’aperçois qu’au détour du chemin,
La souffrance était là et te tendait la main.
Anne