Un faisceau de lumière. Avec malice et tendresse, elle se raconte. Une vie, des épreuves. Elle joue, passe du « je » au « jeu ». Elle se promène parmi les petites choses, fait des splendeurs avec des banalités, raconte l’enfance, les mauvaises surprises et les méchantes glissades, et gagne par le rire un peu de terrain sur l’effroi : « Ah, ben oui, on va parler de la vie, donc de la mort, de la maladie, de la vieillesse, on va bien se marrer ! » L’absurde l’emporte toujours : « Combien peut valoir la lettre k dans le scrabble finlandais ? »
En 2007, la comédienne apprend qu’elle est atteinte d’un cancer. Michèle Guigon et son corps attaquent la maladie, de front. Elle en fera l’un des sujets de son spectacle. Par les mots, transformer le mal : « Si on prend soin d’eux les mots nous soignent. » Et rire toujours. Toutes peurs piétinées, elle chante son hymne à la vie retrouvée. Et l’amour, « pourquoi c’est quand il est vide que le coeur est lourd ? » Un tabouret pour seul décor, son accordéon pour unique accessoire. Aucun effet sur le plateau. L’essentiel est dans le regard, les mots, le sourire. Cela suffit absolument.
À quatorze ans, elle entend les mots déterminants de Maïakovski : « Si je ne suis moi, qui d’autre le sera ? » Elle participe plusieurs années à l’aventure du théâtre de Jérôme Deschamps, fonde la Compagnie du P’tit Matin avec Anne Artigau, devient lauréate de la Villa Médicis Hors-les-murs. Vivre pour vivre et être soi-même seront ses seuls projets, elle en fera toutes sortes de spectacles. La comédienne, avec ses complices Anne Artigau et Susy Firth, part à sa recherche du temps perdu. Modeste, tendre et mordante, elle tord le cou aux peurs ; peur des mots, des cancers en tout genre et autres monstres intérieurs ou d’ailleurs. Elle trouve toujours comment faire pour en rire, en sourire, (s’)en jouer.
19 oct. - 14 nov. 2010, 18:30
http://2010-2011.theatredurondpoint.fr/saison/fiche_spectacle.cfm/90450-la-vie-va-o%C3%B9-?....html
En 2007, la comédienne apprend qu’elle est atteinte d’un cancer. Michèle Guigon et son corps attaquent la maladie, de front. Elle en fera l’un des sujets de son spectacle. Par les mots, transformer le mal : « Si on prend soin d’eux les mots nous soignent. » Et rire toujours. Toutes peurs piétinées, elle chante son hymne à la vie retrouvée. Et l’amour, « pourquoi c’est quand il est vide que le coeur est lourd ? » Un tabouret pour seul décor, son accordéon pour unique accessoire. Aucun effet sur le plateau. L’essentiel est dans le regard, les mots, le sourire. Cela suffit absolument.
À quatorze ans, elle entend les mots déterminants de Maïakovski : « Si je ne suis moi, qui d’autre le sera ? » Elle participe plusieurs années à l’aventure du théâtre de Jérôme Deschamps, fonde la Compagnie du P’tit Matin avec Anne Artigau, devient lauréate de la Villa Médicis Hors-les-murs. Vivre pour vivre et être soi-même seront ses seuls projets, elle en fera toutes sortes de spectacles. La comédienne, avec ses complices Anne Artigau et Susy Firth, part à sa recherche du temps perdu. Modeste, tendre et mordante, elle tord le cou aux peurs ; peur des mots, des cancers en tout genre et autres monstres intérieurs ou d’ailleurs. Elle trouve toujours comment faire pour en rire, en sourire, (s’)en jouer.
19 oct. - 14 nov. 2010, 18:30
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