«...Femme de parloir... Je suis une femme de parloir, m’a-t-elle dit... je suis la part libre de mon homme enfermé. Pour chacune des visites tu te prépares, tu y penses et à chaque fois, tu te demandes comment ça va se passer... Et puis, il y a les imprévus, les humiliations, et les attentes. Tout est long, c’est très dur toutes ces attentes. Et surtout, la peur, la peur à chaque visite d’apprendre un nouveau transfert...»
J’ai souvent emprunté la nationale qui va de Montpellier à Sète et j’ai souvent longé le mur d’enceinte de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone. Son isolement, le trajet qu’il faut faire à pied pour s’y rendre, l’hôtel Formule 1, les arrêt de bus de chaque côté de la voie rapide, m’ont donné envie de rencontrer des femmes qui viennent parfois de loin, en train et en bus, dorment à l’hôtel pour rendre visite à l’un des leurs. Pour la plupart des femmes de détenus ces 45 mn de parloir sous surveillance sont sacrées et elles acceptent que leur vie soit rythmée par ces brèves rencontres. Souvent démunies financièrement et le moral lié à celui du détenu, il n’est pas facile d’exister. Parfois l’une d’entre elles refuse cette galère quotidienne. (Chantal Marchon).
Réalisation / Chantal Marchon
Image / Julie Conte
Son et production executive / Jean Mazel
J’ai souvent emprunté la nationale qui va de Montpellier à Sète et j’ai souvent longé le mur d’enceinte de la prison de Villeneuve-lès-Maguelone. Son isolement, le trajet qu’il faut faire à pied pour s’y rendre, l’hôtel Formule 1, les arrêt de bus de chaque côté de la voie rapide, m’ont donné envie de rencontrer des femmes qui viennent parfois de loin, en train et en bus, dorment à l’hôtel pour rendre visite à l’un des leurs. Pour la plupart des femmes de détenus ces 45 mn de parloir sous surveillance sont sacrées et elles acceptent que leur vie soit rythmée par ces brèves rencontres. Souvent démunies financièrement et le moral lié à celui du détenu, il n’est pas facile d’exister. Parfois l’une d’entre elles refuse cette galère quotidienne. (Chantal Marchon).
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