Pierre Levie, grand monsieur du cinéma belge

  • il y a 14 ans
Pierre Levie s'est joint aux destinées de Sofidoc assez tôt puis en 1971, en a pris la direction. Grand, les cheveux blancs, pantalon beige, veste marron, chemise ouverte, il a l'élégance naturelle d'un gentleman. A côté de lui, Sophie, sa plus jeune fille (l'aînée, Françoise, a une douzaine de films à son palmarès) devenue, à son tour productrice, l'accompagne dans l'aventure du cinématographe. Lorsqu'il parle, il a la voix chaude, le débit tempéré, ne prononce jamais un mot plus haut que l'autre.

"Au début, je n'étais pas l'actionnaire majoritaire. J'intervenais assez peu jusqu'à la séparation qui a été acquise parce que la tendance Thomas-Thys voulait faire Malpertuis avec l'argent du Ministère de la Culture et de quelques autres alors que j'avais la possibilité d'avoir Orson Welles et que je trouvais plus intéressant de passer un contrat avec les Artistes Associés. Ce qui a été fait. On s'est donc séparés à l'amiable."
Il a un sourire malicieux lorsqu'il évoque ces années d'après-guerre où produire un films de long métrage de fiction en Belgique était plus qu'un défi, une sorte de folie. Derrière ses yeux pétillants et rieurs on devine le joueur, l'amateur de coups de poker, l'homme passionné par un métier où l'on côtoie des artistes habités, des personnages flamboyants ou extravagants et parfois même des escrocs pleins de charme.
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