Entre le gouvernement et l'Histoire, une ligne j@une ?

  • il y a 15 ans
Quelle ébullition ! En quelques jours, le projet de suppression de l'enseignement obligatoire d'Histoire en Terminale S a enflammé, bien au-delà des professeurs d'Histoire, de nombreux intellectuels, et journalistes. "L'Histoire en phase terminale", titre ainsi Libération à la Une.
C'est l'appel lancé dans le Journal du dimanche par vingt intellectuels, historiens dans leur grande majorité, qui a mis le feu aux poudres. Mais le gouvernement veut-il vraiment "liquider l'Histoire" ? Ses adversaires ne caricaturent-ils pas son projet ? En le regardant de près, on s'aperçoit que ce projet de réforme n'obéit pas seulement des motivations négatives. Certains de ses promoteurs souhaitent sincèrement rééquilibrer le système, au bénéfice des filières littéraires. Syndicats, parents d'élèves: la communauté éducative est d'ailleurs bien plus partagée que ne le laissent supposer les pétitions et les gros titres.
Comment s'explique donc cette bruyante émotion, alors que les suppressions d'heures de sciences, elles, passent quasiment inaperçues ? Sur le plateau, pour un dialogue interdisciplinaire si possible sans langue de bois, nous avons invité deux représentants de l'Histoire (Hubert Tison, secrétaire général de l'Association des professeurs d'Histoire-Géographie, et Patrice Bride, prof d'histoire et rédacteur en chef des Cahiers pédagogiques, qui a depuis rédigé ce texte sur la question), et deux représentants des maths (Stéphane Jaffard, président de la Société mathématique française et Martin Andler, professeur d'université, président de l'association Animath et auteur d'une tribune sur la question pour LeMonde.fr).

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