Regardez RTL Evènement avec Arthur Bellier du 21 avril 2025.
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00:00Et ce sera donc l'une des images du jour. Emmanuel Macron à Mayotte, arrivé a priori dans les toutes prochaines minutes, prévu pour 7h30.
00:11Quatre mois après le passage du cyclone Chido, RTL a, et c'est notre événement donc ce matin, voulu faire le point sur la reconstruction.
00:17Bonjour Arthur Bélier. Bonjour, bonjour à tous.
00:20Vous êtes l'envoyé spécial d'RTL sur place, vous avez déjà pu sillonner l'archipel où les habitants se débrouillent comme ils peuvent pour se relever de la catastrophe.
00:27Et alors que les conséquences du cyclone sont encore très visibles, Arthur.
00:31Oui, des montagnes de déchets du cyclone jonchent encore les abords des routes.
00:35Et beaucoup de maorais n'ont toujours comme toi qu'une bâche. Celui de Mouminali s'est envolé le 14 décembre.
00:41C'était la maison inondée, tout le temps, parce que les bâches ne suffisaient pas, ils ne tenaient pas.
00:45On a tout fait, on a mis des pages, mais ce n'était pas suffisant. Des conditions difficiles, je vous assure.
00:49Mais ce retraité vient de faire couler une dalle en béton sur son toit.
00:53On peut monter et voir. On a un coût de 90 000 euros.
00:57Comment vous avez fait pour vous payer ça ?
00:59Les petites économies. Et puis, par-ci, à gauche, à droite, avec les enfants. Ils ont aidé.
01:03Et là, l'assurance n'a pas réagi jusqu'à maintenant. Zéro. Zéro héros.
01:08On se débrouille tout seul. Tout seul.
01:10On ne peut pas attendre parce que la vieille est précaire et on ne supporte pas d'avoir de l'eau tout le temps dans la maison.
01:15Ce maorais attend qu'Emmanuel Macron tienne sa parole de décembre en allégeant la paperasse pour accélérer les indemnisations, même si à Mayotte, moins de 10% des habitations sont assurées.
01:26Et c'est le cas notamment dans les nombreux bidonvilles de Mayotte. Arthur, un pas d'assurance. Là-bas, en tout cas, les habitants n'ont pas attendu l'aide de l'État pour reconstruire.
01:35Dans le bidonville de Kauény, contre les montagnes qui surplombent la capitale Mamoudzou, 20 000 personnes s'entassent dans des maisons bricolées.
01:42En tôle, pourtant, après Shido, se souvient Hamza. Ici, il ne restait plus rien.
01:47Tout était à terre. Tout les maisons, le banga que tu vois devant toi, derrière toi, tout à terre.
01:53Le Shido est passé samedi. Dimanche, tout le monde est réveillé en construisant leur banga.
01:59La maison en tôle d'Islamia et sa famille a totalement disparu dans les rafales de Shido.
02:04Plus rien. On avait l'impression que voilà, c'était la fin du monde.
02:07Mais quelques jours après, sans autre solution possible, elle et sa famille ont rebâti leur abri de fortune.
02:12Mais après, on a tout réparé, on a tout reconstruit.
02:15On a reconstruit d'abord une maison. On rentrait tous dedans, on dormait dans une maison.
02:19Sur un matelas, il y avait 5 personnes, 6 personnes comme ça.
02:22Vous voyez les entreprises là-bas, il y avait les tôles qui sont dures.
02:25Et quand ils sont tombés, on est allé ramasser là-bas et refaire.
02:28Des maisons vite reconstruites, mais le cyclone a encore durci des conditions de vie dans ces bidonvilles.
02:34En remontant les chemins boueux et étroits de Kauény, il y a la maison de William, 6 ans, et son grand frère Malika, 16 ans.
02:41Shido a tout pris, pris tes vêtements, il a cassé notre télé.
02:44On n'a pas de lit.
02:46Tu dors où ?
02:46Je dors pas à terre.
02:48Et avant, tu avais un lit, avant Shido ?
02:49Oui. Shido m'a pris mon lit, la jetée.
02:52Comme partout sur Mayotte, difficile de trouver certains produits de base dont les plantations ont été fauchées.
02:58Il n'y a pas de légumes, il n'y a pas de manioc, tout ça.
03:02Shido a tout pris, même les bananes.
03:05On mange que du riz et des poulets.
03:08Malgré tout, il y a deux mois, les deux enfants ont pu retrouver le chemin de l'école.
03:12RTL, événement signé Arthur Bélier, envoyé spécial d'RTL à Mayotte.
03:17Et on sera à nouveau sur place tout à l'heure à 8h15.
03:19Un témoignage d'une infirmière de l'hôpital de Mamoudzou, où les conditions de travail sont encore extrêmement...