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00:00C'est vrai que la une du JDD nous a peut-être interpellé, chers auditeurs, vous qui ne l'avez pas vu,
00:05l'État cherche à faire 40 milliards d'euros d'économie d'ici 2026, et le JDD a enquêté.
00:10A enquêté sur ses agences d'État, Comité Théodule et autres organismes publics qui fonctionnent grâce à l'État et à l'argent public,
00:17donc à nos impôts, disons les choses.
00:19Alors on nous demande d'un côté de faire 40 milliards d'euros d'économie, de se serrer la ceinture,
00:22et on voit liste non exhaustive de comités, d'observatoires.
00:28Je sais qu'il y a beaucoup de choses qui servent à rien.
00:30Attendez, l'observatoire de la sédentarité, le conseil supérieur de la prudomie.
00:36C'est énorme, de la sédentarité.
00:38Si, si, la commission nationale des titres restaurants.
00:41Attendez, mais c'est incroyable.
00:43L'observatoire de la distorsion.
00:45Ça c'est peut-être pour donner un gré à l'égard.
00:46Le conseil national du bruit, le conseil national du bruit, sans rigoler, 100 milliards par an.
00:52Ah non, c'est vraiment nous, ouvertement en fait.
00:53On dit quelque chose, parce que vous connaissez un peu les organes, Philippe Guibert.
00:57Oui.
00:57Plus c'est gros, mieux ça passe.
00:59Plus c'est gros, mieux ça passe.
01:00C'est ça moi qui me l'ai à l'esprit.
01:01D'abord, dans ces organismes, des choses à supprimer ou à regrouper, ça me paraît assez évident.
01:07Deuxième remarque, dans le chiffre qu'on donne, je crois 80 milliards, c'est ça environ ?
01:12En 2019, c'était aux alentours de 80 milliards.
01:14Et là, je vois que ça a beaucoup augmenté.
01:16Entre 80 et 107 milliards de euros.
01:17Je ne sais pas si on compte, parce que...
01:18Vendez conflit de guillère.
01:20Qu'est-ce qui coûte dans ce genre de comité ?
01:21Ils n'ont pas des dépenses d'investissement ou de...
01:24C'est les salaires des fonctionnaires.
01:28Or, les fonctionnaires, vous ne pouvez pas les remercier du jour au lendemain.
01:31Et donc, si vous fermez ces comités, vous faites certainement des économies de fonctionnement.
01:36Mais vous allez garder quand même une bonne partie de la charge, qui est la charge salariale,
01:40parce que vous ne pouvez pas vous en débarrasser comme ça.
01:43Oui, vous pensez, c'est ça.
01:44Attendez, c'est pas mal, ça.
01:45Donc, on crée des commissions et des comités en train de trouver du travail.
01:48On ne peut plus s'en séparer.
01:49Mais on en crée tout le temps.
01:51Pascal, vous ne découvrez pas quand même que les fonctionnaires ont des contrats...
01:55Le contrat de travail d'un fonctionnaire est un contrat...
01:56Sauf que quand ils partent à la retraite, on ne peut pas les renouveler.
01:59Pas en même temps, c'est ce qu'on fait, Sarah.
02:01C'est ce qu'on fait l'État depuis 15 ans.
02:03Alors, comment vous expliquez que les dépenses ne font qu'augmenter ?
02:06Sur le nombre de fonctionnaires, c'est dans les collectivités locales.
02:09Vous regardez vraiment les chiffres.
02:11D'accord, mais là...
02:11Je peux vous assurer, pour y avoir travaillé longtemps,
02:13qu'au sein de la fonction publique d'État dans les administrations centrales,
02:17vous ne créez quasiment pas de postes et vous en diminuez beaucoup.
02:20En revanche, dans les collectivités locales qui ont leur auto-domine de gestion,
02:24le nombre de fonctionnaires locaux a augmenté.
02:26Et là-dessus, il y aurait beaucoup à dire.
02:28Là-dessus, il y a une vraie critique à faire,
02:29parce que je trouve que ce n'est pas normal qu'on soit suradministré au niveau local.
02:34Au niveau des administrations centrales,
02:36ce ne sont pas les comités dont vous parliez,
02:39on est à l'os.
02:41Pour y avoir très longtemps travaillé, on est à l'os.
02:44Oui, on peut peut-être arrêter d'en ajouter dans tous les sens,
02:47parce que si on regarde les dates de création,
02:49on en ajoute beaucoup aussi.
02:50Pas dans la fonction publique d'État, je vous assure, Sarah.
02:52J'y ai travaillé 10 ans, je le connais par cœur,
02:56et je vous assure qu'on a...
02:57Comment vous expliquez que le budget ne fait qu'augmenter ?
02:5980 et 107 milliards d'euros.
03:01Comment fait-on pour réduire la facture ?
03:03Parce que, pardon, mais comment se faire faire de l'économie
03:05avant de demander aux autres de serrer la ceinture ?
03:06Ce que je voulais dire par là, c'est qu'arrêtons de croire
03:08qu'il y a des recettes magiques,
03:10et que le jour où on ne va pas supprimer
03:1380 milliards de comités théodules.
03:15On peut en supprimer, je suis parfaitement d'accord.
03:19Et même en regrouper,
03:20et on peut diminuer le budget de certains.
03:22Mais on ne fera pas par un coup de baguette magique
03:25qu'on ne va pas supprimer en un an 80 milliards.
03:28Donc il faudra bien se dire,
03:29puisque vous vous demandez où est-ce que les dépenses augmentent ?
03:31Moi, je vais vous le dire,
03:33c'est les dépenses sociales,
03:34assurance maladie et retraite.
03:35C'est ça la réalité.
03:37Les dépenses qui augmentent, c'est les dépenses sociales.
03:39Mais ça, on n'a pas le droit d'y toucher
03:40parce que les Français ne sont pas d'accord.
03:41Voilà, c'est ça la réalité.
03:42Le problème, c'est que nous, on se sert la ceinture,
03:44vous avez raison, les Français souffrent et galèrent
03:47avec une baisse réelle du pouvoir d'achat.
03:49Et de l'autre côté, on voit des postes
03:50qui demandaient aux Français,
03:52ils vont vous dire que ça ne sert à rien
03:53pour, peut-être pas tout,
03:54mais peut-être 75% de toutes ces agences,
03:57de ces comités,
03:58ce sont juste, aux yeux des Français,
03:59des planques pour recaser ses copains.
04:01Voilà, je vous dis comment c'est perçu.
04:02Ce n'est pas des planques pour recaser ses copains.
04:03Mais je vous dis comment c'est perçu.
04:04C'est souvent des gens qui sont en fin de carrière
04:06au sein de la fonction publique.
04:08Un comité de la sédentarité,
04:09ils vont se mettre autour d'une table
04:10pour dire qu'il faut manger, bouger, c'est ridicule.
04:11Mais sur les 80 milliards,
04:13vous n'allez pas avoir que des comités de la sédentarité.
04:15Non, parce que Pascal a dit,
04:17c'était aussi bête les uns que les autres.
04:18Encore une fois, je pense vraiment
04:20qu'il y a un vrai effort à faire là-dessus.
04:22La commission nationale des titres restaurants,
04:24ça, ça doit donner des agréments.
04:27Oui, mais vous êtes dans la justification
04:29pour justifier quelque chose.
04:31Non, mais je sais comment ce pays marche,
04:32il marche à l'ordre.
04:32C'est quoi l'observatoire de la distorsion, Philippe Gugger ?
04:35Ah, ça, je ne sais pas.
04:35Non, mais c'est pas la distorsion entre quoi et quoi.
04:38Est-ce que quelqu'un pourrait me dire
04:39ce que c'est que l'observatoire de la distorsion,
04:40me trouver...
04:41Non, mais enfin, quand même.
04:43Moi, ce que je veux simplement dire,
04:44je suis d'accord sur le fait
04:46qu'il y a plein de trucs à supprimer.
04:47Il n'y aura pas de baguette magique
04:49et qu'un jour, il faudra bien se dire
04:51que nous avons l'état social le plus généreux
04:55de toute l'Europe,
04:57que ça coûte 200 milliards en plus
04:58que nos principaux voisins
05:00et néanmoins concurrents,
05:01et que ça explique à un moment quelque chose.
05:04Mais il faudra un jour demander aux Français
05:05s'ils sont prêts à faire un effort là-dessus.
05:08Aujourd'hui, ils ne le sont pas.
05:09Ce que reflète d'ailleurs l'Assemblée nationale,
05:11parce que quand vous faites gauche plus sérène,
05:13vous avez toujours une majorité pour bloquer
05:15tout effort sur les dépenses sociales.
05:17C'est pour ça que M. Barnier a été renversé, figurez-vous.
05:20Il a proposé, le malheureux,
05:21de juste arrêter l'indexation des pensions de retraite
05:25pendant six mois.
05:26Elle a été renversée par M. Mélenchon et Mme Le Pen.
05:30Et ça représentait l'opinion d'une majorité de Français.
05:33Ne cherchons pas à simplement accuser les politiques,
05:37il faut aussi demander aux Français
05:39ce qu'ils veulent faire comme effort.
05:40Observatoire de la Distortion, je n'ai rien.
05:43Vous n'avez rien ?
05:43Il n'y a rien qui sort.
05:44J'ai même demandé à Chabjibiti.
05:46Observatoire de la Distortion est un titre fort
05:48qui sonne à la fois comme analytique et critique.
05:51Envoyer un message à Jules Thores.
05:52On ne sait pas ce que c'est.
05:54C'est incroyable.
05:55L'Observatoire de la Distortion.
05:57Tu fais quoi dans la vie ?
05:58Je travaille à l'Observatoire de la Distortion.
05:59Je travaille au comité.
06:01C'est quoi l'autre chose dont vous parlez ?
06:04La sédentarité, c'était quoi ?
06:05Attendez, le comité,
06:06la commission nationale des titres au restaurant.
06:08Arrêtez, parce que je vais vous dire,
06:10la sédentarité...
06:11L'Observatoire de la Sédentarité,
06:11ça c'est génial.
06:12En fait, vous prenez le mot observatoire
06:15et vous connaissez n'importe quoi.
06:16C'est un énorme problème de santé publique.
06:18C'est bizarre, c'est un problème de...
06:18Mais je ne sais pas si ça justifie
06:20un observatoire indépendant.
06:21C'est-à-dire qu'il y a des gens
06:22qui sont payés pour discuter de ça
06:23autour d'une table en disant
06:24qu'il faut quand même bouger plus.
06:25Sarah, sur la sédentarité,
06:27il y a beaucoup d'excellents spécialistes.
06:29Tout le monde vous dit
06:29que c'est le grand problème de santé publique.
06:30En 2023, les dépenses publiques totales,
06:34toute administration publique confondue,
06:36étaient de 1591 milliards d'euros.
06:39On est d'accord, en 2023,
06:40en 2025, nous nous dirigeons
06:43vers les 1700 milliards d'euros de dépenses.
06:46Soit une augmentation en valeur
06:48de 100 milliards de plus.
06:49Et on n'arrive pas à recruter de policiers,
06:51on n'arrive pas à recruter de magistrats.
06:53C'est-à-dire que...
06:54Les conditions d'exercice de la police,
06:56c'est ingérable.
06:57Donc, en étant sous-payant,
06:58en risquant sa vie tous les jours,
06:59je comprends qu'on ait du mal à recruter.
07:00Vous avez raison.
07:00D'ailleurs, il faudra augmenter les salaires
07:02et pas simplement des policiers.
07:03Les enseignants, c'est un problème
07:04super connu sur l'attractivité
07:07du métier d'enseignant.
07:08Mais tout ça, ça coûte de l'argent.
07:09C'est un autre débat
07:10et nous aurons l'occasion d'en parler.
07:11Il est 20h55.