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00:00L'info en continu, c'est sur Europe 1.
00:06Punchline, 18h-19h, Thierry Cabane sur CNews et Europe 1.
00:14Il est 18h, soyez les bienvenus sur Europe 1 et sur CNews, c'est votre Punchline Weekend.
00:19Je vous représente notre équipe du vendredi soir, Véronique Jacquet est avec nous, Françoise Laborde est avec nous,
00:23Maddy Saedi nous a quittés mais elle a été remplacée par Magali Vicente ce soir, Nathan Devers et Mathieu Hock.
00:29Les amis, je vous posais la question juste avant cette pause publicitaire,
00:32si vous aviez des ambitions pour les ponts du 1er mai, je ne veux pas gâcher ces ambitions,
00:36mais en tous les cas, ça sent un petit peu la grève, il risque d'y avoir quelques grèves du côté des ponts avec la SNCF,
00:43on voit tout cela avec Marine Sabourin et on en parle juste après,
00:46puis on écoutera aussi le ministre qui s'est exprimé sur notre antenne ce matin, Philippe Tabarro.
00:53Tout faire pour éviter la semaine noire promise par les syndicats.
00:57Et le calendrier est serré, le mouvement social est prévu dès le 5 mai prochain.
01:02Le PDG de la SNCF, Voyageur, affiche dans les colonnes du Parisien sa détermination à trouver une sortie de crise.
01:09Seul moyen pour y parvenir selon lui, le dialogue social.
01:12Ces derniers jours, nous avons reçu et discuté avec toutes les organisations.
01:16Et il assure avoir déjà mis en place de nouveaux changements.
01:19Les contrôleurs ont désormais leur planning 6 mois à l'avance contre 3 auparavant.
01:24Concernant la demande de revalorisation salariale, pas de gestes supplémentaires.
01:292,2% d'augmentation en général ont déjà été accordées fin 2024 pour cette année.
01:35Cela passe en particulier par une redistribution aux cheminots, en recrutant ou en augmentant les rémunérations.
01:40Nous versons aussi des primes d'intéressement sur les bons résultats.
01:43Une seule crainte pour le patron de la SNCF, Voyageur, que les clients se tournent vers la concurrence.
01:48Convoiturage, bus ou encore autre compagnie ferroviaire, une solution moins coûteuse et souvent plus fiable.
01:57Alors ça tombe bien parce que Philippe Tabarro, le ministre, était l'invité du grand rendez-vous politique d'Europe 1 et de CNew ce matin.
02:04Il s'est exprimé sur cette nouvelle grève.
02:06C'est un marronnier ma chère Françoise Laborde.
02:08Les grèves au monde des ponts.
02:09On va en parler juste après.
02:10On écoute Philippe Tabarro.
02:11J'appelle à la raison des personnes qui ont lancé ce mouvement.
02:15Il faut qu'ils aient conscience des conséquences que cela implique sur l'ensemble de nos concitoyens.
02:21Je souhaite que nous puissions permettre aux Français qui souhaitent se déplacer lors de ces fameux week-ends de pouvoir le faire en toute tranquillité.
02:29J'espère que la solution va se débloquer, va être trouvée pour pouvoir permettre enfin une mobilité tranquille dans ces moments de famille.
02:40Et oui, Françoise Laborde, ancienne journaliste économique, c'est pour ça que je vous interroge en premier lieu.
02:46C'est un marronnier.
02:48Donc quand il y a des ponts, il y a des grèves.
02:50Les grèves à la SNCF, c'est...
02:52Alors on s'était dit qu'on avait eu l'ouverture à la concurrence.
02:55Ça avait changé un peu.
02:56Bah pas du tout.
02:57Bah pas du tout.
02:58D'abord, l'ouverture à la concurrence, elle n'est pas vraiment là.
03:00Il y a une ligne entre Paris et Turin ou Paris et Milan qui est faite par les Italiens.
03:07Mais il n'y a pas d'ouverture à la concurrence.
03:08Ce qui est terrible, c'est qu'ils sont dans une situation de monopole et que pendant des années et des années,
03:12ils ont expliqué qu'ils faisaient grève pour le bien du public alors que c'est juste pour le bien de leur porte-monnaie.
03:16Il faut être honnête.
03:18Et la vérité aujourd'hui, c'est qu'en effet, l'autobus est une concurrence.
03:23Et puis surtout, les vols à bas coût.
03:26Parce que je veux dire, si vous voulez partir en week-end aujourd'hui, plutôt que de rester en rat de campagne en France parce que vous n'avez pas votre train,
03:35vous allez prendre un low-cost avion qui va vous emmener à l'autre bout de l'Europe.
03:41Vous allez pouvoir partir en vacances pour beaucoup moins cher.
03:43Et donc, ce n'est pas bon pour l'économie, ce n'est pas bon pour le commerce extérieur, ce n'est pas bon pour le développement de la France.
03:50Et on a affaire à une entreprise qui continue à vivre de ses avantages acquis et de sa situation de monopole.
03:57Et c'est absolument consternant.
03:58Et c'est vrai qu'en plus, ils ont eu des augmentations de salaires qui sont sans commune mesure avec ce qu'ont connu le reste des Français.
04:03Là, la prime qu'ils réclament, c'est une prime qui est une des vieilles primes du temps des locomotives à vapeur, je crois.
04:14Françoise, vous savez pourquoi je vous ai interrogé en premier lieu ?
04:16Parce qu'on a sévi sur une autre chaîne à une certaine époque et vous étiez responsable du service économique.
04:21Et vous m'aviez envoyé faire un sujet sur une grève.
04:25Je me sentais obligé à la guerre Montparnasse.
04:27C'était dans un autre temps.
04:29C'était hier.
04:30Je ne pouvais pas ne pas s'interroger en premier lieu, Françoise Laborde.
04:35Voilà, ça me rappelle.
04:36Donc vous voyez, ça n'a pas d'hier.
04:38Mais bon, voilà, je dis ça, je ne dis rien.
04:41Et depuis cela, la SNCF...
04:42Mathieu, les choses n'ont pas changé.
04:44Exactement, depuis cela, la SNCF fait des grèves tous les ans.
04:46Parce qu'en fait, depuis, nous on a regardé, on a fait un rapport dessus.
04:49Depuis les années 50, il y a toujours un jour de grève à la SNCF, tous les ans, depuis les années 50.
04:55Et en vrai...
04:56Vous savez ce que vous venez de nous dire, Samuel Baselin, qui prépare cette émission à mes côtés ?
04:59Vous parlez d'une époque où Mathieu Hocq n'était pas né.
05:02Je veux dire, là, j'étais même pas né, voilà.
05:03Voilà.
05:04Exactement.
05:04C'est pour ça que je ne peux pas vous interrompre.
05:05Mais si le droit de grève est constitutionnel, le droit de pourrir la vie des gens ne l'est pas.
05:09Et le problème aujourd'hui qu'il y a, c'est qu'un jour de grève aujourd'hui, vous savez que ça coûte 20 millions d'euros à la SNCF.
05:14Donc 20 millions d'euros à tous les Français.
05:17Si on avait fait un calcul, si on additionnait tous les jours de grève qui n'étaient pas faits par la SNCF depuis juste l'année dernière,
05:23on aurait suffisamment d'argent pour pouvoir rénover la gare Montparnasse qui est la plus grande gare quasiment de Paris.
05:28Et donc moi, je pose juste une question aujourd'hui qui est que la SNCF coule aujourd'hui parce qu'aujourd'hui,
05:34elle est minée et ce sont les différents patrons de la SNCF, quand vous les auditionnez, qui disent cela.
05:38Elle est minée en termes de compétitivité, coûts par justement les avantages colossaux qui sont absolument délirants de la part d'une partie des salariés.
05:46Des salariés, on peut parler du régime spécial des retraites, mais il y a un régime spécial d'assurance maladie.
05:51Je ne parle même pas de tout ce qui est avantages en nature, etc.
05:54Les comités d'entreprise, les centres de loisirs, les augmentations de salaire, toute la famille qui voyage gratuitement, le beau-père qui a accès, etc.
06:02En vrai, nous, on a recensé tous ces coûts-là et ça fait 30% du chiffre d'affaires de la SNCF qui est miné par justement tous les avantages qu'on a accordés aux cheminots, etc.
06:11Véronique Jacquet, nous en partons tout le sujet, vous avez des choses à dire.
06:15Oui, mais pour compléter ce qu'ont dit mes camarades, cette grève me paraît complètement indécente.
06:21Première raison, effectivement, le coût pour le contribuable.
06:24Alors, il y a un moment, c'est bien gentil, mais si on ne peut plus prendre le train, il ne va plus y avoir de consentement à l'impôt aussi.
06:29Surtout que le prix du train est de plus en plus cher.
06:31En plus, le prix du train est de plus en plus cher.
06:33Et puis, sur certaines lignes, d'ailleurs, il y a de moins en moins de trains.
06:36Donc, le coût pour le contribuable en 2022, hors protection sociale pour le cheminot,
06:4317 milliards d'euros.
06:46Le coût pour l'État, c'était un peu plus de 6 milliards d'euros, presque 7 milliards d'euros.
06:52Il y a aussi quand même une grosse contribution des régions.
06:55Et l'État a contribué à plus de 3 milliards d'euros pour les régimes spéciaux, évidemment,
07:00puisque c'est l'État qui finance en grande partie les retraites des cheminots.
07:05Donc, ça, c'est la première chose.
07:06Ça coûte cher aux contribuables.
07:08Et les prix des billets de train augmentent.
07:10Et pour certains, nous resterons hackés.
07:12La deuxième chose, c'est que chaque année, ça devient serpent de mer, ces grèves SNCF.
07:16On n'arrive jamais à le résoudre.
07:18On rappelle qu'en Italie, on a été capable de faire une loi pour protéger, justement,
07:23les usagers au nom du droit de la libre circulation des usagers.
07:28C'est-à-dire qu'on a été capable de mettre sur pied une loi qui faisait que, oui, on pouvait faire grève,
07:35mais pas pendant les vacances scolaires et pas au moment où ça impactait les déplacements familiaux et autres,
07:42genre les grandes fêtes comme Noël et Pâques.
07:44Et puis, enfin, troisième chose, moi, j'aimerais que les syndicats se mobilisent pour défendre la vie et la survie de certaines lignes,
07:51comme Paris-Claire-Montferrand ou d'autres, Paris-Coulouse.
07:53Ils sont montés à Paris la dernière fois.
07:54Voilà, tout ce qui est réseau ferré en région, qui est en pleine décrépitude.
08:00Et alors là, ils ne font pas grève.
08:01Moi, là, je ne les entends pas.
08:03On attend de verre.
08:04Comme vous avez dit que vous ne partiez pas en vacances, je voulais vous interroger,
08:06mais je ne vais pas vous interroger parce qu'il est 18h30 sur Europe 1 et sur CNews.
08:09J'accepte.
08:10Vous acceptez.
08:11Magali, vous ne vouliez pas réagir non plus ?
08:13Non, ça va.
08:14Merci beaucoup.

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