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  • il y a 3 jours
La saison 3 de The White Lotus s'achève. Elle vous a fait réagir. Nous avons soumis vos commentaires à nos critiques.
Transcription
00:00C'est une franchise The White Lotus qui s'essouffle un peu plus à chaque saison et je sais pas si il est peut-être pas temps d'arrêter.
00:30Moi je trouve pas qu'on puisse dire que la saison n'évolue pas. Si on prend par exemple le personnage de Timothy, en 8 épisodes on va pouvoir creuser sa psychologie et essayer de comprendre pourquoi il a véritablement envie de se suicider et pourquoi il n'arrive pas à se suicider. Est-ce que c'est uniquement de la lâcheté ?
00:52Donc il y a une espèce de toute une complexité psychologique qui se creuse au fil des épisodes si on prend le cas de ce personnage-là et je pense que c'est le cas d'à peu près tous les personnages. On prend le temps d'essayer de comprendre ce qui se passe chez eux.
01:04On peut comprendre la sensation globale de sur place. C'est une série qui répète son concept depuis trois saisons, qui a des personnages qui sont très similaires les uns aux autres. Il y a une forme de redite, c'est justement là qu'est la fragilité et qui faisait qu'au début de cette saison, moi j'étais plutôt enthousiaste,
01:21c'est que c'est aussi ça le plaisir de la série télé, c'est de reprendre des formules, des figures, des stéréotypes, des archétypes, de les travailler, de les creuser pour aller chercher quelque chose.
01:30Effectivement, c'est un super casting. De toute façon, maintenant la série est installée, donc tout le monde veut aller dans The White Lotus. Il y a de très bons choix, des acteurs, beaucoup d'acteurs qu'on connaît essentiellement via les séries télé comme Walton Goggins ou comme Emily Le Wood, qui pour moi est le couple le plus intéressant de cette histoire-là.
01:47Je suis un petit peu plus embêté avec ce qu'il a fait de Carrie Coon, qui est, je trouve, son personnage. La triplette de copines, là, je trouve pas que ça soit les plus intéressantes.
01:56Et du coup, elles ont un matériau moins riche, je trouve, à jouer que les autres.
02:00Ouais, je suis assez d'accord. Là, c'est un arc narratif qui, pour le coup, qui fait du surplace quand même.
02:05On peut trouver le temps long en les regardant, ces trois copines qui sont toujours sur le registre de la jalousie, du ressentiment, de ce qu'on ne se dit pas.
02:12Sur les acteurs, on peut mentionner Charlotte Lebon, qui a un petit rôle, mais qui, à chaque fois, est assez marquante.
02:20Et puis, l'apparition de Sam Rockwell à l'épisode 5, qui apporte en plus un éclairage sur le sens profond de cette saison, qui est super bon.
02:29Je ne sais pas si j'étais juste autour de tous les Texans qui ont voté pour Trump, je pense que je me sens un peu...
02:35...aliennée.
02:38Ils sont des gens bonnes.
02:40Des familles vraiment bonnes.
02:42C'est long, pourquoi ton épisode, c'est répétitif, et le répétitif, c'est un équilibre qui est très fragile.
03:10C'est pour ça qu'en fait, je pense que tous les points de vue presque sont intéressants.
03:14C'est que dans la répétition, l'ennui peut surgir assez vite.
03:19Et là où moi, je suis plutôt déçu par cette fin de saison de The White Lotus, c'est que, effectivement, il y a certains des personnages qui ont des choses intéressantes à l'intérieur.
03:28C'est le cas de Timothy, en effet.
03:30Mais par ailleurs, il a du mal à vraiment faire chuter son histoire et à nous proposer une conclusion d'un point de vue de l'action qui soit, on va dire, pas si grotesque que ce qui nous est présenté là en termes de mélos, en termes d'excès, de surlignage de tout ce qui est censé être le message de la série.
03:49C'est vrai que c'est quand même assez audacieux et compliqué de parler d'ennui sans être ennuyeux, que ce soit pour une série ou une œuvre audiovisuelle en général.
03:57C'est une question quand même assez hyper intéressante à traiter.
04:02Il y avait un film sur Netflix de Bayona qui s'appelait Le Cercle des Neiges, où c'était les naufragés d'un crash d'avion qui passaient plusieurs mois encerclés de montagne.
04:12Et la question de l'ennui, finalement, n'était pas vraiment traitée. Il fallait toujours qu'il y ait scénaristiquement un ou autre truc toutes les 5-10 minutes.
04:20Là, ce n'est pas vraiment le cas. Et bon, visiblement, il y a pas mal de gens qui se sont quand même ennuyés devant cette série.
04:25Mais on peut aussi y trouver plein de choses, plein de petites choses qui vont faire qu'on ne s'ennuie pas.
04:30Globalement, depuis le début de The White Lotus, on s'en fout de qui est mort. C'est juste pour tendre le truc.
04:35Alors après, on peut y trouver une symbolique. Mais d'ailleurs, dans les premières saisons, c'était plutôt ridicule, les résolutions.
04:44Et c'était ça qui était marrant aussi. C'est-à-dire, en fait, au bout du monde, on s'en fout un peu.
04:49Là, ce qui est un peu gênant, c'est effectivement que, sous prétexte que c'était soi-disant la saison de la maturité, il en rajoute.
04:56Ce n'est pas un mort, c'est plusieurs morts. À ce niveau-là, je trouve que ça prend un peu trop de place.
05:01C'est d'ailleurs pour ça que moi, je faisais partie de ceux pour qui la meilleure théorie, c'était que c'est les singes qui ont tiré.
05:07Et que c'était les singes qui tiraient. On a trop fait monter et trop fait durer ce suspense.
05:13Il y a des épisodes entiers de cette saison où c'est tout, tout, tout, tout, tout, tout, allez, on va vous...
05:18Oh, vous allez voir, il va se passer un truc dingue. Et en fait, ça tue le truc et c'est beaucoup trop chargé.
05:23Il y a des personnages fascinants. Il y a une réflexion sur l'Amérique, sur le monde, sur les riches, sur les rapports de classe.
05:29Traitons ça. Mais je trouve que la mise en scène est quand même balourde, particulièrement dans les derniers épisodes.
05:36Scorpio. So secretive.
05:43It's not easy for me, Rick. I'm an Aries. I need everything out in the open.
05:46Oh my God, I need weed.
05:48Just tell me what's going on.
05:50It doesn't concern you, okay?
05:53Of course it concerns me. Everything you do concerns me. I'm your life partner, Rick.
05:59Good morning.
06:00Hey.
06:01I wanted to remind you of our session this morning.
06:10I have a migraine.
06:12I really look forward to working with you again.
06:18Yeah.
06:20Thank you. Please help him.
06:21En tout cas, je pense que c'est maîtrisé de sa part parce qu'effectivement, c'est lui qui a tout écrit depuis le début.
06:29Et c'est une production de type cinéma.
06:31C'est-à-dire qu'on peut faire six, sept prises par scène.
06:36Donc, il sait ce qu'il fait.
06:38Et ce n'est pas qu'il a loupé un truc à un moment donné ou quoi.
06:41C'est que peut-être qu'il a effectivement envie de donner parfois cette impression d'aller-retour ou de sur place.
06:46Mike White, il fait quelque chose d'assez admirable.
06:48C'est qu'il raconte le vide, la vacuité.
06:51Et le truc de l'acuité et du vide, c'est que chez l'être humain, ça peut se remplir de tout et n'importe quoi.
06:56Donc, il doit à la fois tenir une sorte de vide.
06:58Donc, des personnages qui sont un peu cons, voire tout à fait détestables.
07:03Et en même temps, à travers ce vide-là, exprimer plein de choses.
07:07Et donc, il y a des personnages qui ont des trajectoires, qui font des allers-retours,
07:10qui d'un coup vont résoudre quelque chose.
07:12Et c'est vrai que sur une saison qui est plus étirée comme ça, ça donne de drôles d'impression de structure, de sur place.
07:20C'est aussi un des problèmes du vide.
07:22Et à l'exception peut-être de Gethok, qui pourtant a, je trouve, une résolution qui est un peu foireuse.
07:27La résolution, je ne spoil rien, c'est que tout le monde est pourri, à peu de choses près.
07:31Il y a effectivement parfois le sentiment d'un petit problème de structuration.
07:38Mais je pense que ça fait partie du plaisir de ce qu'essaye de faire Mike White, c'est-à-dire de saisir le vide.
07:44C'est-à-dire la nourriture.
08:05C'est pour un mois.
08:10Et puis, je suis retourné dans ma maison et il y avait un petit petit box avec un mattress avec des stains et non air-conditioning.
08:20Je sais, je sais, je sais que je suis pas supposed à être attaché à ce genre de choses.
08:24Et je ne veux pas penser que je suis, mais, je ne sais pas, je pense que je suis.

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