Dans la célèbre liste annuelle des personnalités de l'année du Time, Gisèle Pelicot, devenue un symbole des victimes de viols, et Léon Marchand, nageur phare des JO 2024, figurent dans la catégorie "icônes".
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00:00L'image du 20h BFM, on y vient comme chaque soir. Ce soir, c'est un visage, un combat honoré jusqu'aux Etats-Unis.
00:06Regardez, Gisèle Pellicot fait son entrée parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde en 2025.
00:12Liste établie par le prestigieux magazine américain Time.
00:15Gisèle Pellicot, côté de Donald Trump, Elon Musk, Léon Marchand, Demi Moore, Ed Sheeran.
00:20Le magazine salue, je cite Time, salue le combat public courageux porté par celle qui a accepté
00:26que le procès pour viol de son ex-mari ne soit pas à huis clos.
00:29Et je cite encore le journal, tout comme Gandhi a combattu la violence raciale en Inde,
00:35Gisèle a combattu le patriarcat partout, y compris au sein du mariage.
00:40Bonsoir David Pellicot.
00:42Bonsoir Maxime, bonsoir.
00:43Merci beaucoup d'être avec vous.
00:44Vous êtes le fils de Gisèle Pellicot.
00:46A quel point est-ce qu'on est fier de sa mère quand on découvre son entrée
00:50parmi les 100 personnes les plus influentes en 2025 selon le magazine Time ?
00:55Ça fait un moment qu'on est fier depuis le début du procès Mazan.
01:02Personnellement, j'ai découvert ce classement ce matin.
01:07Je pense que notre pays peut être fier d'avoir deux personnalités si différentes françaises
01:15dans ce classement fait par le magazine Time.
01:19Pour la parité, c'est plutôt pas mal.
01:20Il y a Léon Marchand d'un côté et votre mère de l'autre.
01:23Il y a notre mère qui est effectivement dans ce classement.
01:29Ce que je veux dire, c'est qu'évidemment, c'est assez joyeux.
01:38Léon Marchand, j'adore la modestie de ce sportif et tout ce qu'il a fait
01:44durant les derniers Jeux olympiques de cet été.
01:49Mais c'est vrai qu'on est surpris dans le bon sens quand on apprend ce classement.
01:54Vous savez comment votre mère a réagi aujourd'hui en découvrant ça ?
01:57Non, parce que pour tout vous dire, ça fait un petit moment que je n'ai plus de nouvelles.
02:02Mais je pense qu'elle doit être surprise également.
02:05On a appris il y a quelques semaines qu'elle avait également reçu un courrier de la famille royale,
02:10notamment de Camilla.
02:13C'est très, très, très surprenant.
02:15Ce que je voudrais simplement rajouter, c'est que par rapport à ce classement,
02:19il faut garder la tête froide parce que nous avons un chemin assez long à faire
02:27et un combat assez rude à mener, notamment pour toutes les victimes de violences sexuelles,
02:35que ce soit les femmes, les enfants et les hommes dans notre pays,
02:37mais également dans le monde entier.
02:39Donc j'avais envie de passer quand même ce message.
02:43Et je voudrais, si vous me permettez, saluer la mémoire de Yanis,
02:47qui a disparu dans les conditions tragiques le 30 mars dernier.
02:51Je peux préciser qui est Yanis ?
02:52C'est un jeune homme de 17 ans qui s'est suicidé après avoir découvert
02:59que l'homme qu'il avait agressé pendant des années, quand il était plus jeune,
03:03cet homme était sorti de prison après avoir été jugé, après avoir été incarcéré,
03:06il était sorti de prison et s'était réinstallé juste à côté de chez Yanis.
03:09Oui, et puis également penser à toutes les victimes de cette sordide affaire Betaram.
03:14Et je terminerai également par saluer la mémoire également des victimes,
03:20dernièrement de ce sordide fait divers,
03:21qui a un dénominateur commun avec notre affaire,
03:24sur notamment l'affaire de l'héros qu'il y a eu sur Montpellier
03:28par rapport à cet individu paysagiste.
03:30Dans le dénominateur commun,
03:32et visiblement l'utilisation de la soumission chimique sur ces victimes.
03:35Il y a le combat de votre mère,
03:39le combat aussi de votre sœur, Caroline.
03:43Elle a porté plainte contre Dominique Pellicot,
03:45elle est persuadée qu'il l'a aussi violée, droguée.
03:48Vous la soutenez dans ce combat-là ?
03:50Depuis le début, j'avais l'occasion sur cette antenne de redire tout mon soutien
03:57et que je serai toujours à ses côtés dans le combat qu'elle mène.
04:03Puisque vous m'en donnez l'occasion, je voudrais saluer ce soir,
04:05effectivement, son combat.
04:08Parce qu'on a entendu beaucoup de choses, notamment sur le procès de Mazan.
04:14Notre maman a eu le courage de lever le huis clos et ouvrir les portes de ce procès.
04:20Je rajouterais que ma sœur Caroline a eu le courage de lever le voile
04:25sur ce qu'est la soumission chimique.
04:27Je veux donc, encore une fois, saluer son combat à travers cette magnifique et belle association.
04:33Elle a lancé cette association.
04:34Qui est « On m'endort pas ».
04:35Qui demande à se développer.
04:38Saluer également tous ses fidèles collaborateurs qui, effectivement,
04:43sont dans cette association.
04:45Je pense notamment à Arnaud Gallet.
04:46Je pense à Ariel Schwab.
04:49Je pense notamment à Sandrine Jossot.
04:51Pardon si j'en oublie d'autres.
04:53Qu'on a reçu ici, effectivement.
04:55Et je voudrais saluer, effectivement, le combat de Caroline.
04:59Parce que, évidemment, elle vit quelque chose de très difficile depuis le début de ce procès.
05:04Et elle s'est donnée comme ligne de conduite,
05:07et elle le fait avec brio, d'informer, de prévenir et d'éduquer
05:12sur ce qu'est malheureusement, je vais être vulgaire, cette saloperie de soumission chimique.
05:17Mais vous avez, vous aussi, la conviction que Dominique Pellicot a pu la droguer, la violer ?
05:21Oui.
05:24Vous disiez, au début de cette interview,
05:27quand je vous demandais comment votre maire avait réagi à ce classement dans le magazine Time,
05:31vous disiez « il fait quelque temps que je n'ai plus de nouvelles ».
05:33C'est difficile de laisser passer cette phrase dans cette interview.
05:38Est-ce que vous pouvez nous dire pourquoi ?
05:41Et est-ce que vous pouvez nous dire comment se passe l'après-procès ?
05:46Je me souviens que pendant le procès, vous aviez parlé d'une famille anéantie.
05:50On l'est toujours.
05:51Par ce qui s'était passé.
05:52C'est encore plus le cas aujourd'hui ?
05:53On l'est toujours.
05:55Si vous voulez, je ne vais pas rentrer dans les détails,
05:57mais ce que je peux vous dire, c'est que, malheureusement,
06:01on a vécu un énorme tsunami,
06:05que cette famille a été anéantie et se reconstruit,
06:09en tout cas elle essaye de se reconstruire jour après jour.
06:11Ce qui est très difficile, c'est que, malheureusement,
06:14ce procès a eu raison de notre vie de famille,
06:17puisque beaucoup de personnes ont constaté
06:20que nous étions arrivés ensemble au début
06:22et que, vers la fin, nous n'étions malheureusement plus ensemble
06:27pour différentes raisons.
06:29Il y avait des raisons de sécurité, puisque, vous l'avez vu également,
06:32maman a dû partir sous une escorte policière importante.
06:35Mais il faut qu'on se mette à la place de nous, les enfants.
06:40Quand je dis les enfants, c'est mon frère, ma sœur,
06:42enfin, ma sœur et mon frère,
06:43puisqu'on s'est retrouvés seuls à sortir du tribunal sans notre maman.
06:50Donc, ça a été extrêmement compliqué.
06:54Et pour des raisons diverses sur lesquelles je ne m'expondrai pas ce soir,
06:58effectivement, on n'est pas forcément toujours en contact avec elle.
07:03– Parce que, notamment, il y a ces accusations aussi,
07:07portées par votre sœur, contre Dominique Pellicot ?
07:10– Je pense que notre mère n'a pas forcément les armes
07:16pour qu'elle puisse effectivement aller en ce sens,
07:18que je respecte personnellement, et qui peut se comprendre.
07:23Ce que je voudrais dire, je ne sais pas si vous allez m'interroger,
07:26notamment sur cette une de Paris Match.
07:29– J'allais le faire. J'explique au téléspectateur.
07:32On a découvert ce matin la une de Paris Match.
07:35Une de Paris Match, évidemment, on ne la montrera pas, c'est une évidence,
07:38sur laquelle on voit votre mère, des photos volées,
07:42où Paris Match raconte, je ne raconterai pas le détail,
07:44mais raconte la vie d'après, d'après le procès.
07:47Et on a appris aujourd'hui, par le biais de l'un des avocats de votre mère,
07:51qu'elle allait porter plainte.
07:52Vous, quand vous voyez cette une-là,
07:55et ces photos volées, cette paparazzade,
07:57comment vous réagissez ?
07:59– Écoutez, à 8h30 ce matin, j'ai reçu un coup de téléphone
08:03d'un de nos avocats,
08:05qui m'a expliqué qu'effectivement,
08:07elle faisait la une de ce magazine.
08:10Ce que je voudrais simplement exprimer aux Français ce soir,
08:14c'est que notre mère n'a pas demandé
08:16à faire la une de ce magazine,
08:18qu'elle aspire à avoir une vie les plus paisible,
08:24plus au calme.
08:25Ce que je demanderais simplement aux lecteurs de ce magazine,
08:27qui ont l'habitude de le lire chaque jeudi,
08:31puisque la parution a été faite,
08:33enfin, il est paru ce matin,
08:34c'est de réagir avec mépris face à ce journal,
08:40en boycottant ce journal,
08:42et, si possible,
08:45de ne pas acheter l'édition de cette semaine.
08:48Voilà.
08:49Je pense que la plus grande réponse
08:50qu'on peut faire à ce magazine,
08:52c'est de réagir par le mépris,
08:54en boycottant cet achat cette semaine.
08:57– Il y a une résonance très particulière, en plus,
08:59parce qu'on a passé 4 mois de procès
09:00à parler de ces photos
09:02et de ces vidéos volées de votre mère,
09:04– Le dénominateur commun, c'est le non-consentement.
09:07C'est-à-dire, ces photos ont été faites,
09:09et pour tout vous dire, de sources sûres,
09:12sans le consentement de ces deux personnes
09:13qui apparaissent à la une de ce magazine.
09:17Et, effectivement, ça fait écho,
09:19puisque une des boussoles du procès de Mazan
09:22a été le non-consentement.
09:25Ça fait écho encore ce matin.
09:26– J'ai encore une question, David Pellicot.
09:30Dominique Pellicot est aussi mise en examen
09:31dans deux autres affaires.
09:34Affaires de meurtre, affaires de viol.
09:35Son avocate a demandé,
09:37et pardon pour les détails,
09:38mais a exhumé le corps de Sophie Narme.
09:40Sophie Narme, c'est une jeune femme de 23 ans
09:42qui a été violée et tuée en 1991.
09:44Demande d'exhumation refusée par la justice.
09:47C'est un vertige supplémentaire pour vous
09:49d'avoir à affronter aussi cela ?
09:51– Alors, je ne m'exprimerai pas
09:54sur le dossier de Sophie Narme
09:56par respect envers sa famille,
09:59mais je trouve quand même très étonnant,
10:02voire extrêmement choquant,
10:04que l'avocate de Dominique Pellicot
10:07se permette de demander cela.
10:10Alors, peut-être êtes-vous expert
10:11en milieu judiciaire,
10:13mais je ne sais pas si ça a déjà été le cas,
10:16mais je suis extrêmement choqué.
10:18Ma sœur l'est également.
10:21Et très honnêtement,
10:22je trouve ça plus que déconvenu.
10:24– En l'occurrence,
10:26l'avocate de Dominique Pellicot dit
10:28« on a besoin de ça,
10:29on a besoin de cette exhumation
10:30pour faire des tests ADN ».
10:31– Oui, la justice lui refuse, aujourd'hui.
10:33– Je pense surtout que c'est la stratégie
10:35de Maître Zavaro
10:37d'aller dans ce sens
10:39pour, je dirais,
10:43défendre du mieux qu'elle le peut
10:45et Dominique Pellicot.
10:47– J'ai à nouveau une toute dernière question,
10:49je vous promets que ce sera la dernière.
10:50est-ce que vous avez l'espoir ce soir,
10:53revu de ce que vous nous dites là,
10:55de vous retrouver un jour
10:56entre frères et sœurs,
10:59avec votre mère ?
11:00J'allais dire un jour, rapidement.
11:02– Est-ce que vous savez le temps
11:03qu'il fera dans une quinzaine de jours ?
11:04– Non.
11:07Mais je vous parlais d'espoir.
11:08– Écoutez, pour l'instant,
11:11on espère avoir une vie
11:13un petit peu plus calme et paisible.
11:14c'est difficile de répondre
11:17à cette question,
11:18pour l'instant, ce n'est pas le cas.
11:19– On vous le souhaite en tout cas.
11:21– Merci.
11:22– Effectivement, on vous le souhaite.
11:23Merci beaucoup,
11:24Écoutez Pellicot,
11:25d'être venu sur ce plateau.
11:26Merci beaucoup d'avoir fait confiance
11:27au 20h BFM pour vous exprimer,
11:29pour réagir ce soir,
11:30en direct sur BFM TV.
11:32– Sous-titrage ST' 501