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00:009h31 sur Europe 1, Culture Média, Thomas Hill.
00:04Je suis tellement content de vous recevoir, comme dirait Céline Dion,
00:08de recevoir un grand homme de radio, de télévision, Christian Morin, pour ce livre.
00:12J'ai tant de choses à vous raconter.
00:14Et alors d'ailleurs, Céline Dion, vous en parlez dans ce livre.
00:16Parce que vous avez grillé la politesse à Michel Drucker.
00:19Ce n'est pas grillé la politesse, c'est un concours de circonstance, en quelque sorte.
00:23Puisqu'elle représentait la Suisse pour le prix Eurovision.
00:31Et le producteur de l'émission de télé que j'ai animée,
00:33que j'ai présenté à un show de télévision en Suisse pendant 5 ans, Alain Morisot,
00:37qui était très connu au Canada, me dit, écoute, il y a quelqu'un qui va venir,
00:41qui nous représente, qui chante merveilleusement bien, elle a 14 ans, Céline Dion.
00:45Et on l'a reçu 8 jours avant, qu'elle ne soit chez Michel Drucker.
00:49Mais on l'a su davantage avec Michel Drucker,
00:51qui avait quand même une zone d'écoute plus large que l'émission que je présentais en Suisse.
00:56Voilà, c'était...
00:56C'était un équivalent de Champs-Elysées, c'est ça ?
00:58Oui, c'était toute proportion gardée.
01:00Alors moi, je servais d'attaché de presse pour l'émission.
01:03C'est-à-dire que dès que je rencontrais dans les couloirs d'Europa,
01:05Michel Sardou, Coluche, etc.,
01:07je leur disais, est-ce que ça te dit de venir 3-4 jours en Suisse avec nous ?
01:11Donc, on les invitait, on s'organisait, et le plateau, ça marchait très très bien.
01:15Et donc, Céline est arrivée,
01:17et dans l'interview qu'on peut voir sur Youtube,
01:19elle a déjà une espèce d'aplomb adorable d'une gamine de 14 ans,
01:23mais déjà la voix était quand même très très bien installée.
01:27Il y avait toute la famille, sa maman était là, bien sûr.
01:29Et alors, c'est lors du tournage de la dernière de cette émission
01:32que le mari de Sylvie Vartan, Tony Scotti,
01:35vous parle du projet de son compatriote Silvio Berlusconi
01:37de lancer en France une nouvelle chaîne, La 5.
01:41Et vous allez signer Christian Morin pour un semestre uniquement, c'est ça ?
01:44Oui, uniquement parce que, d'ailleurs, ce qui est amusant,
01:48c'est qu'il avait vu, Silvio Berlusconi avait vu un extrait d'une de ses émissions
01:53où je recevais Alain Delon.
01:56Et je me souviens, Silvio Berlusconi avait déjà l'œil sur l'esthétique de la télévision.
02:02Il dit, je ne comprends pas, vous êtes en France,
02:04et l'esthétique, il nous faisait travailler avec des micros à chef.
02:08Ah oui !
02:08Pas micro à main.
02:09Il n'y avait pas tort, tellement.
02:11Il me dit, vous êtes beau, quand je vois Alain Delon à la télévision,
02:15vous avez les micros qui vous bouffent la moitié du visage,
02:17et on ne les voit pas.
02:18Ce n'était pas tout à fait faux.
02:20Donc, à la suite de ça, j'ai été contacté,
02:23et Tony m'en avait parlé, Tony Scotti,
02:25et Alain Delon devait, j'ai vu Alain Delon pendant 4-5 mois à peu près,
02:30devait être, souvenez-vous, c'était le scandale de l'époque,
02:33les films allaient être coupés par la publicité.
02:36Aujourd'hui, c'est pratique, on va faire pipi,
02:38on prend une bière, on téléphone à quelqu'un,
02:40mais aujourd'hui, tout le monde s'en fout.
02:42Mais à l'époque, c'était un scandale.
02:45Donc, Berlusconi avait pensé à Alain Delon pour être le médiateur pour le cinéma français,
02:50et puis Alain a laissé tomber ensuite dans la foulée,
02:52et quand j'ai eu Alain au téléphone avant de partir pour Milan,
02:56il me dit, est-ce que tu as signé ?
02:58Et je dis, non, je signe demain.
02:59Je signe pour 6 mois, pour l'instant, il me dit, ne signe que pour 6 mois.
03:02Il me dit, quand ils vont s'installer en France,
03:05il y a trop de politiques entre Cachi et Mitterrand,
03:08ça durera deux ans, deux ans et demi, ça va se casser la gueule.
03:10Il avait senti le truc.
03:12Il ne s'était pas trompé.
03:13On parlait d'énormes chèques à l'époque, c'était le cas.
03:17Oui, on était très bien payés, mais ce n'était pas un énorme chèque.
03:20Michel Drucker parle de Ferrari, lui.
03:22Enfin, il avait une autre notoriété que la mienne à l'époque.
03:24Donc, on lui a peut-être proposé une Ferrari.
03:27Et alors, c'est vous, Christian Morin, qui allez présenter,
03:29aux côtés de Roger Zabel, la gigantesque émission de lancement de La 5.
03:34C'était le 22 février 1986.
03:36Ça, c'était le générique de cette émission.
03:44Voilà La 5.
03:45Alors là, Berlusconi, il avait tout lâché.
03:47Vous étiez sur un décor qui reproduisait le Concorde,
03:50avec un nombre de stars incalculable à présentation le sommaire d'une éternité.
03:55Quatre heures d'émission, et à l'arrivée, 20 millions de téléspectateurs, c'est ça ?
03:58Exactement.
03:58Oui, parce qu'on avait ouvert tous les réseaux.
04:00Donc, il y avait 20 millions de personnes.
04:03C'est les plus grosses entrées que j'ai pu faire à la télévision,
04:04avec Roger Zabel, mais il y avait le générique aussi d'une moto qui traversait Paris,
04:09qui rejoignait Roissy.
04:11C'était un film tourné par Claude Lelouch.
04:13Et donc, on avait des sketchs.
04:15On a travaillé pendant 4 ou 5 jours.
04:17On disait que manger des pâtes, ça faisait grossir.
04:19Nous, on avait perdu 2 ou 3 kilos avec Isabelle.
04:22On couchait très tard pour les tournages.
04:24Et il y avait des mini-sketchs, tout était écrit.
04:27Les réalisateurs venaient du théâtre en Italie.
04:30Donc, on répétait, pas de fiches dans les mains.
04:32Tous les textes étaient appris par cœur.
04:33Ah oui, c'est un très bon apprentissage.
04:36J'ai senti, en voyant les images, un petit stress sur le début.
04:38On comprend bien.
04:40Justement, mais comme on n'avait pas de micro dans les mains,
04:42les micro-HF ont croisé nos mains comme ça.
04:46Les journalistes disaient, ils ne savent pas quoi foutre de leurs mains.
04:48Pas de mains dans les poches, à l'anglaise.
04:51Pas de pochette avec le smoking.
04:52Et puis, c'est là que j'ai eu un sketch à faire avec une délicieuse comédienne italienne,
04:58On est la Mouti.
04:59Et on faisait des photos.
05:01Et les journalistes, il y avait son mari, qui était un footballeur à l'époque,
05:04très connu en Italie, un peu jaloux, qui nous surveillait, mais très gentil.
05:08Et on me disait, mais qu'est-ce que tu racontes ?
05:10Vous n'arrêtez pas de parler.
05:11Et en fait, je lui ai dit, on parle de cuisine.
05:13Tu te racontes des conneries.
05:14Non, on parle de cuisine.
05:16Et parce qu'on est la Mouti, il me dit,
05:18vous savez, j'adore la cuisine française.
05:20Et j'ai les problèmes, quand j'y tourne en France,
05:23je viens toujours avec la basse cool.
05:25Parce qu'il ne faut pas que j'ai plein les poids.
05:27Alors, j'ai dit, je vais vous donner une recette.
05:28Est-ce que vous aimez le foie gras ?
05:29Oui.
05:30Et alors, je lui ai donné une recette de Pierre Piret,
05:32qui était des pâtes fraîches, avec un foie gras qui reprend sa température.
05:36Je ne veux pas piquer la place à Laurent Mariotte.
05:38Et vous saupoudrez les pâtes fraîches avec le foie gras,
05:43un peu de pelure de truffe, très chaud,
05:46vous brassez tout cela, et vous mangez.
05:48On ne se parle pas, il faut manger tout de suite.
05:50C'est délicieux.
05:51Donc, le seul cadeau que j'ai offert à Ornay la Mouti,
05:54c'est une recette.
05:55C'est du foie gras, que je lui ai rapporté huit jours plus tard.
05:57J'avais un autre sketch avec Hugo Toniazzi aussi.
06:00Et puis, sur cette chaîne, vous allez présenter un jeu avec Amanda Lyre,
06:04l'exceptionnel Amanda Lyre, ça s'appelait Chercher la femme.
06:06Alors, ça ne va pas durer, mais vous allez rebondir.
06:08À la télévision, puisqu'on vous propose de présenter,
06:10Christian Morin, le jeu qui va marquer votre carrière.
06:14On en parle dans un instant sur Europe 1.
06:15Vous écoutez Culture Média sur Europe 1,
06:239h30, 11h avec Thomas Hille.
06:25Et votre invité ce matin, Thomas,
06:27a-t-on besoin de le présenter en écoutant sa voix ?
06:30Vous l'avez reconnu, Christian Morin,
06:31qui publie chez Ixo Éditions.
06:33J'ai tant de choses à vous raconter,
06:35et c'est disponible dès aujourd'hui,
06:37dans toutes les bonnes librairies.
06:38Ah oui, vous êtes les premiers à nous recevoir.
06:40On est les premiers sortis aujourd'hui.
06:41Pour la sortie du livre.
06:42Et c'est un livre dans lequel, évidemment,
06:44vous revenez aussi sur ce jeu culte.
06:55Générique signé d'un autre auditeur de Culture Média,
06:58Gérard Policino.
06:59Oui, il faut le rappeler,
07:00parce que Gérard, que j'aime beaucoup,
07:01que je salue,
07:02si toutefois il nous écoute.
07:03Grand réalisateur de télé.
07:04Très grand réalisateur.
07:05Il l'a prouvé, déjà avec Taratata
07:07et d'autres émissions de variété.
07:09Très très grand réalisateur.
07:10Et alors, la roue de la fortune,
07:11avec Annie Pujol,
07:12tous les soirs,
07:1319h30 sur TF1.
07:14Et vous racontez que votre ami,
07:16Jacques Chancel,
07:17comme beaucoup d'autres,
07:18vous disent au début
07:19que ce n'est pas du tout une bonne idée
07:20d'aller faire un jeu.
07:21Qu'est-ce que vous allez faire là-dedans ?
07:22Non, c'était très marrant,
07:24parce qu'on me disait,
07:25mais pour ton image,
07:26tu fais de la musique,
07:27tu fais du dessin.
07:28J'avais beaucoup travaillé
07:29avec Chancel sur des projets différents,
07:31avec Marcel Julien aussi.
07:33Et il me dit,
07:33pour ton image,
07:34tu comprends l'exposition.
07:36Et les mêmes 15 jours après,
07:37parce que c'est une formule 1,
07:38le principe de la roue de la fortune,
07:41il fallait être un bon pilote,
07:42c'est tout.
07:42Il me disait,
07:43tu es formidable,
07:43c'est très bien,
07:45c'était bon.
07:46Comme quoi,
07:46tout ça est très relatif.
07:48Et en revanche,
07:49je ne m'attendais pas du tout à ça.
07:50Quand je suis parti d'Europe,
07:51on pensait que j'avais quitté Europe
07:53pour la roue de la fortune,
07:55pas du tout.
07:55Je suis resté 15 jours
07:57avant d'aller sur une autre radio
07:58et retrouver mon ami Jean-Pierre Foucault,
08:01d'ailleurs,
08:01sur RMC,
08:02on peut les citer.
08:03Et puis,
08:04on m'a téléphoné un jour
08:06entre 1h et 2h du matin.
08:09Christian Dutoit,
08:10qui était un des grands responsables de TF1,
08:12m'appelle,
08:12il me dit,
08:12je te réveille.
08:13Je lui ai dit,
08:13non,
08:132h du matin,
08:15il faut que je te voie d'urgence.
08:18Et on s'est rencontrés,
08:20il me dit,
08:20voilà,
08:20il y a un jeu
08:21qui était déjà présenté sur TF1,
08:23mais à un autre horaire.
08:24Et le présentateur,
08:25Michel Robbe,
08:26était parti
08:26pour la 5 en France.
08:28D'accord.
08:29Parce que je disais,
08:30ça va être formidable,
08:30etc.
08:31Donc,
08:31on m'a demandé de présenter ce jeu,
08:33qui allait s'installer à 19h30.
08:35Et j'ai demandé à visualiser
08:36une dizaine de fois
08:38le jeu
08:38pour bien comprendre.
08:39Et j'ai compris que la mécanique,
08:41la vedette,
08:41c'était pas
08:42les candidats
08:43ou le présentateur,
08:44c'était la roue.
08:45bien sûr.
08:46La banqueroute.
08:46Mais c'est un jeu,
08:47mais ultra simple.
08:48C'est une roue de loterie,
08:50c'est le principe du jeu de Morpion,
08:52ni plus ni moins.
08:53Associé,
08:53je peux vous dire que
08:54Merv Brieffins,
08:56le producteur,
08:56a gagné énormément d'argent
08:58avec ce jeu.
08:59Aujourd'hui,
08:59parce que c'est encore
09:00à l'antenne sur M6.
09:01Avec le même présentateur,
09:02d'ailleurs.
09:03Ah bon ?
09:03Non,
09:03aux Etats-Unis.
09:05Vous avez regardé
09:05la version Eric Antoine
09:06sur M6 ?
09:07Avec Eric Antoine,
09:07oui,
09:07je lui avais laissé
09:08un petit message
09:08quand il a commencé.
09:09Je lui ai dit
09:10tu aurais dû garder
09:10le nom de Christian Morin,
09:11c'est plus connu.
09:12Eric Antoine,
09:13ça reviendra à la mode,
09:14etc.
09:15Et je lui avais conseillé,
09:16je lui ai dit
09:17ne te penche pas trop
09:18sur la roue.
09:19On ne sait jamais,
09:19vu ta taille,
09:20si tu tombes,
09:20tu peux tomber sur banqueroute
09:22et ça la fout très mal.
09:23Donc voilà.
09:23Alors évidemment,
09:24ce n'est plus les mêmes audiences
09:25qu'à l'époque.
09:25Vous étiez monté
09:26jusqu'à des 12 millions
09:27de téléspectateurs,
09:28ça paraît absolument incroyable.
09:30Et des sélections
09:31de candidats aussi
09:32qui attiraient les foules.
09:33Il y avait des milliers
09:33de personnes.
09:34Ça, c'était complètement vain.
09:35Oui, oui.
09:35On était obligé
09:36à la TF1
09:37d'appeler la police,
09:37d'ailleurs.
09:38Mais les 12 millions,
09:39Thomas, c'est normal.
09:40Et Julien aussi,
09:41vous connaissez Anissa.
09:43Il faut quand même
09:43revenir à l'époque
09:45à laquelle ça se passait.
09:47Il y avait Canal
09:48qui était payant.
09:49l'A5 commençait
09:51à se casser un petit peu
09:51la figure.
09:52Il y avait la 1,
09:53la 2 et la 3.
09:54Et quand on allumait
09:55le poste de télévision,
09:56ça s'allumait sur la 1.
09:58Et il n'y avait pas
09:59beaucoup de télécommandes.
10:01Donc c'était déjà
10:01un gros avantage.
10:02Et à 19h30,
10:03c'est vrai que
10:04quand vous pensez
10:0511, 12, 13 millions
10:06de personnes,
10:06surtout la période
10:07qui allait d'octobre
10:08ou à début mars
10:09à peu près,
10:09l'hiver,
10:10quand il commence
10:11à faire nuit
10:1117h, 17h30.
10:13Donc les gens rentraient
10:14chez eux
10:14et il y avait
10:15cette route de la fortune.
10:16Moi, j'avoue
10:19et on pouvait en parler
10:20le lendemain
10:21et on avait tous ça
10:22en commun.
10:23Et alors,
10:24à la même époque,
10:24il y avait deux autres jeux
10:26qui cartonnaient sur TF1.
10:27C'était La Famille en Or
10:28animé par Patrick Roy
10:29et Le Juste Prix
10:30de Philippe Rizoli.
10:32Et la grande prêtresse
10:33des variétés de l'époque,
10:35Dominique Cancien,
10:35a eu la bonne idée
10:36de vous réunir
10:36tous les trois en prime.
10:38Ça s'appellera
10:39Succes Fous.
10:40Et là,
10:40vous vous êtes régalé
10:41parce que vous allez montrer
10:42aussi vos talents
10:44de comédien,
10:45de clarinettiste.
10:45Vous allez montrer tout ça
10:46à Christian Morin.
10:47On s'est amusé beaucoup
10:48parce qu'on n'était pas
10:50dans les sketchs
10:51que l'on faisait.
10:51On n'avait pas la prétention
10:52d'être ni les inconnus
10:54ni les nuls
10:54qui avaient beaucoup
10:55plus de talent que nous.
10:56Mais on s'amusait beaucoup.
10:57Il y avait un grand réalisateur
10:58qui malheureusement
10:59nous a quittés il y a peu.
11:01C'est Gilles Amadeau
11:02qui réalisait.
11:03Alors,
11:03on avait une préparation.
11:04Il y a beaucoup,
11:05beaucoup de travail.
11:06C'était monté dans la nuit
11:07du vendredi au samedi
11:08pour la diffusion.
11:09Et c'était vraiment
11:10une très, très, très bonne émission.
11:12Encore une idée de Guilux.
11:13Qui a duré quelques années.
11:14Ah oui,
11:14c'est nous qui avons voulu
11:17mettre fin à l'émission
11:18parce qu'on sentait
11:18qu'il y avait une lassitude.
11:19Enfin,
11:19on n'était pas tout à fait d'accord.
11:21Je pense qu'il y aurait
11:22eu une certaine érosion.
11:23Et cette émission,
11:24elle vous avait rendu
11:25plus humain,
11:27plus accessible.
11:28En fait,
11:28vous étiez chacun
11:29des immenses stars
11:30dans vos jeux télé
11:30qui paraissaient inaccessibles.
11:33On imaginait
11:34croiser Christian Morin
11:35dans la rue,
11:35ça paraissait...
11:35Et tous les trois ensemble
11:36à faire des sketchs.
11:37Et bien,
11:38ça vous a rendu
11:38très humain
11:39et très accessible
11:40auprès du public.
11:40C'était très sympa
11:41avec Philippe
11:42et il y a quelqu'un
11:43qui nous a quittés
11:44tellement trop tôt.
11:45Je me souviens d'ailleurs
11:46d'un dîner
11:46après une émission
11:47où Patrick Roy me disait
11:49« Nom de Dieu ! »
11:50Il me dit
11:50« Tu te rends compte ?
11:51Je vais avoir 40 ans
11:53l'année prochaine ! »
11:54C'est terrible !
11:54Il avait l'impression
11:55d'être vieux
11:56et malheureusement,
11:57l'année de ses 40 ans,
11:58il est parti.
11:59C'était un type formidable.
12:00Ensuite,
12:01je l'avais connu
12:01avec Jean-Pierre Foucault
12:02à RMC
12:03et il avait...
12:05Moi,
12:05j'adorais lui raconter
12:06des conneries
12:06parce que j'adorais
12:08le rire de Patrick Roy
12:09et Patrick était un homme
12:11très chaleureux
12:12qui ne changeait rien.
12:13Il était tout à fait normal
12:14avec le public
12:15et je crois que le public
12:16le ressentait beaucoup.
12:17Le public était très attaché
12:18à lui, effectivement.
12:19Et alors,
12:19au bout de 5 ans
12:20de Roux de la Fortune,
12:21le patron des programmes
12:22de TF1,
12:23Étienne Moujotte,
12:23a eu envie de renouveau en fait.
12:25Et puis,
12:25je crois que vous le dites
12:26aussi dans votre livre,
12:27Christian Morin,
12:27que De Chavane voulait
12:28le créneau.
12:29Oui,
12:29De Chavane voulait absolument
12:30le créneau
12:31et j'avais dit à Moujotte
12:33« Descendez avec ou sans moi
12:36la Roux de la Fortune,
12:37mettez-le en locomotive
12:39avant De Chavane
12:39à 18h30 »
12:41et ils l'ont mis à midi
12:42et forcément,
12:43le jeu s'est cassé la gueule.
12:44C'est tout à fait logique.
12:45Vous prenez une pièce de théâtre
12:46avec Arditi
12:47qui fait toujours
12:48des entrées formidables
12:49comme actuellement
12:49au théâtre à Paris.
12:52Vous prenez la même pièce,
12:54vous la mettez à 18h30
12:55à Nanterre,
12:56par exemple,
12:57pour un bon lieu,
12:58ça ne fera pas
12:58les mêmes entrées.
12:59C'est normal.
13:00Mais alors,
13:00j'avais un problème,
13:01c'est qu'au bout de 5 ans
13:02de Roux de la Fortune,
13:03on drainait une clientèle
13:05qui,
13:05pour les publicitaires,
13:06commençait à être
13:07une clientèle
13:08entre guillemets
13:09un peu vieille.
13:10Il fallait donc rajeunir.
13:12C'est des problèmes
13:12de publicité
13:13qui sont tout à fait logiques.
13:15On va prendre les 5 ans
13:16que la Roux de la Fortune
13:17a existé pour moi,
13:19on s'est bien amusé.
13:20Ça a vraiment marqué les gens.
13:22Ma m'accompli,
13:22ça n'est plus jeune
13:23dans cette aventure.
13:24Et alors,
13:25vous partez ensuite
13:25quelques temps sur France 2
13:27avant de refermer
13:27ce chapitre télé
13:29et puis vous a donné
13:30à une autre
13:31de vos nombreuses passions
13:32la comédie
13:33parce qu'après,
13:34vous avez fait beaucoup de comédie,
13:35vous êtes allé beaucoup sur celle aussi.
13:36Tout à fait.
13:37Alors,
13:37le théâtre,
13:38juste une petite parenthèse
13:39pour vous dire
13:39que quand j'ai rejoint
13:40France Télévisions,
13:41il y avait encore
13:42Hervé Bourge
13:42qui avait rejoint
13:44la direction
13:45de France Télévisions.
13:47Je l'avais eu
13:48comme patron à RMC,
13:49ce qui était amusant
13:50avec Jean-Pierre Foucault.
13:50C'est la dernière fois
13:51que vous citez RMC.
13:52Oui, c'est vrai, pardon.
13:54RMC,
13:54concurrence,
13:55c'est en Miami.
13:56Bien sûr, bien sûr.
13:57Et donc,
13:58Hervé Bourge m'avait dit
14:00« Alors,
14:00ce serait bien,
14:01Christian,
14:01si je pouvais récupérer,
14:02c'est lui qui avait apporté
14:03la roue de la fortune
14:04sur TF1. »
14:05Il m'a dit
14:05« J'aimerais bien récupérer
14:06les droits
14:07de la roue de la fortune,
14:08les piquer à TF1
14:09pour la mettre avec vous
14:10sur France Télévisions. »
14:12Donc, ça ne s'est pas fait,
14:13malheureusement.
14:14Vous avez fait un autre jeu,
14:15un peu genre
14:16« La tête et les jambes »,
14:16c'était ça ?
14:17Oui, ça,
14:17c'était complètement loupé.
14:18Alors, un truc...
14:19Alors, « La tête et les jambes »,
14:20ça ne marchait pas trop mal
14:21avec Sandrine Dominguez.
14:22Mais il y a un jeu,
14:23le dernier jeu que j'ai fait,
14:24« Combien tu paries ? »,
14:26c'était une idée
14:27complètement loupée.
14:29Là, ça s'est terminé
14:29en eau de boudin.
14:31C'était du Guilux aussi, ça ?
14:32C'était une idée de Guilux.
14:33On ne comprenait rien.
14:34On comprenait rien.
14:36Massimo Maganaro,
14:37l'Italien, il disait
14:38« Mais je ne comprends pas
14:39les règles de... »
14:40Qu'est-ce qu'il voulait dire,
14:41Guilux ?
14:42Moi-même,
14:44je ne comprenais pas
14:45ce que j'avais expliqué aux gens.
14:47Les idées de Guilux,
14:48de temps en temps,
14:48on peut y si perdre un peu.
14:49Il y en a eu
14:50des tellement bonnes.
14:51Très bonne chose,
14:51cependant.
14:52J'ai tant de choses
14:53à vous raconter.
14:54C'est le livre de Christian Morin
14:55publié chez Ixo,
14:57disponible aujourd'hui.
14:58On va continuer
14:59à en parler.
14:59On va parler, évidemment,
15:00de vos années européennes
15:02dans un instant.