Christian Morin publie "J'ai tant de choses à vous raconter" chez XO éditions, à paraître le 17 avril.
Regardez L'invité de 9h40 avec Thomas Sotto et Céline Landreau du 16 avril 2025.
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00:00L'invité du 9-10
00:01Vous aurez reconnu la clarinette de Christian Morin, puisque oui, le Christian Morin est avec nous ce matin. Rebonjour et bienvenue.
00:20Le Christian Morin, ça me rappelle les enfants. Bonjour d'abord à tous les auditeurs.
00:24Il y avait des enfants, quand on faisait de la télévision, on disait, voici Christian Morin, voici Michel Drucker, voici Antal, etc.
00:30C'était un mot complet. Alors les enfants, je disais, mais tu peux m'appeler Christian ? Oui, Christian Morin.
00:35C'est un produit complet.
00:36C'est bien, cette petite musique, ça met tout de suite une petite ambiance. On a envie de vous dire bonsoir.
00:41Oui, bonsoir.
00:41Vous voulez un drink ?
00:43Yes, dès le matin.
00:45Vous venez de publier aux éditions XO, j'ai tant de choses à vous raconter.
00:49Ce sont des mémoires, en fait, on peut le dire comme ça, de votre enfance à Bordeaux, quand les femmes de joie du quartier vous appelaient Kiki et vous donnaient une petite pièce pour pouvoir aller faire un tour de manège.
00:58Pour aller faire un tour de manège, oui, déjà, ça a commencé bien.
01:01Vous études aux beaux-arts, vos débuts à la radio et bien sûr, vos années télé et la roue de la fortune.
01:05À vous lire, on a le sentiment que vous avez eu mille vies déjà.
01:08C'est-à-dire qu'il fallait mettre derrière la roue de la fortune, la roue cache la forêt, un petit peu si j'ose dire.
01:13Parce que la roue de la fortune, ça marque à l'époque où il y avait moins de télévision, on faisait quand même 12 millions, 13 millions d'entrées à 19h30.
01:22Mais il n'y avait que 5 chaînes.
01:24Non, non, mais il n'y avait que 5 chaînes.
01:25Il y avait Canal qui était payant, il y avait la 6 qui débutait, il y avait la 5 qui commençait à se casser la figure.
01:31Moi, je n'ai travaillé qu'en Italie avec Amandali pendant 6 mois.
01:34Et puis, il y avait la 1, la 2 et la 3.
01:37Mais quand on allumait un poste de télévision, ça s'allumait sur la 1.
01:39Et il n'y avait pas la télécommande, donc on tombait...
01:43Elle a pris trop de place, cette roue de la fortune, dans votre vie ou pas ?
01:46Si, forcément, ça marque, mais alors qu'il n'y a pas eu que ça comme émission de télévision, parce que j'ai fait d'autres émissions.
01:52Et puis, ce que je voulais raconter dans le livre, c'est tout un parcours qui m'a permis de rencontrer beaucoup de gens dans différents domaines.
01:58Parce que je n'ai jamais voulu laisser tomber quoi que ce soit.
02:01J'aurais peut-être pu faire une carrière que de musicien, que de dessinateur.
02:05Mais c'est vrai que le dessin humoristique a pris beaucoup de place dans ma vie.
02:09Je continue toujours de dessiner pour une revue qui s'appelle Notre Temps, où je raconte des anecdotes sur la musique classique avec des dessins humoristiques.
02:16J'en ai fait un livre d'ailleurs.
02:17Mais le dessin humoristique a commencé par le journal Sud-Ouest à Bordeaux, où, quand je suis arrivé, on m'a dit...
02:23Il y a un jeune homme comme vous qui est venu il y a 10 ans.
02:26Il avait une travate, lui.
02:27Alors, la remarque était un peu sévère.
02:29C'était Sampé.
02:30Et puis après, j'en ai devenu ami avec Sampé.
02:32Il y a des dessins dans le livre avec Jean-Jacques, qui était un type formidable.
02:37Et puis après, je suis devenu ami avec Cabu, Derzot et tous ces gens-là.
02:41Vous, c'est un dessinateur, clarinettiste, comédien, animateur, on fait de la radio aussi aujourd'hui.
02:46Et puis, moi, depuis que vous êtes rentré, votre voix, elle n'a pas changé.
02:50Il n'y a pas beaucoup de voix comme ça qui font partie de nos vies ?
02:52On a grandi avec vous, on vous connaît, on vous identifie tout de suite.
02:56Quand je monte dans un taxi, quelquefois, le chauffeur de taxi regarde dans le rétroviseur.
03:02Il me dit, vous n'êtes pas...
03:04Si, mais moi, je ne l'entends pas de la même manière que vous, cette voix.
03:08Qui, au début d'ailleurs, la première maquette que j'ai faite dans une radio amie et néanmoins concurrente...
03:14On reprend un repas en presse.
03:15Vous avez fait un remplacement, vous avez mis le pied dans la porte pour 50 francs, c'est ça ?
03:18Oui, oui, c'était 50 francs de l'heure, à l'époque, et je suis devenu...
03:24Parce qu'à l'époque, j'avais passé un test psychotechnique, mais j'écoutais France Inter, Paris Inter d'abord, puis France Inter,
03:31et puis Europe 1 le matin avec Francie Blanche.
03:34Et, pour moi, c'était des speakers.
03:37Donc, je suis allé à Europe 1 pour demander s'il y avait un stage pour devenir speaker.
03:41On m'a dit, mais on ne dit plus speaker, on dit animateur, mode hors de jeu.
03:44Et, à l'époque, on avait quand même de la chance.
03:47L'époque était totalement différente, il y avait moins de chômage, ça allait bien, il y avait une espèce d'insouciance.
03:52On m'a dit, mais vous pouvez faire une maquette, et puis on verra bien.
03:55Et puis, j'ai été convoqué par Pierre Delanoët, le parolier de Bécaud, d'Assin, Sardou, etc.
04:00Tout ça, c'est en livre, c'est raconté dans le livre, on voyage avec vous.
04:03Et voilà, il me dit, j'aime bien votre voix, un peu avec ce grain comme Bécaud.
04:08Il dit, est-ce que vous êtes libre le 9 ?
04:10Qu'est-ce que vous répondez dans ces cas-là ?
04:12Oui, j'ai fait, comme au théâtre ou au foot, on commence par faire des remplacements.
04:16Je dois dire qu'à l'époque aussi, on avait un avantage formidable.
04:20Le dimanche soir, quand j'ai commencé, Maurice Chégelle, le patron d'Europe 1,
04:23rentrait de Deauville et écoutait le journal de 22h30,
04:27qui était un journal très important.
04:29Et il a commencé à me convoquer après les conférences de rédaction,
04:32le lundi matin, pour me dire, ça c'était bien, ça c'était pas bien.
04:36Il y avait les patrons, il y avait Belmar, formidable.
04:39C'était extraordinaire.
04:40Vous arrivez, vous téléphonez, je veux être speaker.
04:43Bah oui, viens remplacer Patrick Topalov.
04:44C'est un peu comme s'il a un stagiaire à nous appeler,
04:46il se retrouvait à remplacer Yves Calvi ce soir.
04:48Exactement.
04:49Ah non, non, pas jusque-là, parce qu'on nous faisait quand même débuter la nuit,
04:53où ça n'était pas dangereux pour les sondages.
04:55D'ailleurs, j'en profite pour vous féliciter pour la seconde place.
04:59Vraiment le bienvenu.
05:00Les remontées arrivent.
05:03Non, mais si vous voulez, c'était une autre époque,
05:05je pense que l'état d'esprit n'était pas le même.
05:06J'ai retrouvé en revanche à Europe, dans une famille,
05:10l'ambiance qu'il y avait, que j'avais connue à l'école, au Beaux-Arts,
05:13avec les maîtres, les patrons qui étaient là.
05:16On avait envie de dessiner aussi bien qu'eux.
05:18Et puis c'était une époque où au Beaux-Arts,
05:20César, qui a été un des profs des Beaux-Arts,
05:22me disait, tu comprends petit maintenant,
05:24on n'apprends plus à dessiner.
05:25Les ordinateurs commençaient à arriver.
05:27Et nous, on avait quand même un examen qui durait 4 ans,
05:30un examen qui durait 13 jours, le CAFAS,
05:32où pendant 4 ans, on apprenait,
05:35on s'allait de l'anatomie artistique,
05:36on allait travailler sur les macabés à la fac de médecine,
05:39comme Léonard de Vinci, etc.
05:42Bon, vous êtes intarissable,
05:43c'est pour ça que le livre fait d'ailleurs...
05:45Oui, c'est pour ça que j'ai retrouvé la base, quasiment.
05:48Non, on en a un petit peu parlé tout à l'heure,
05:50mais il y a, après la radio, vos années télé,
05:52la roue de la fortune,
05:53pas de roue de la fortune sans Annie Pujol.
05:55Elle a une question pour vous.
05:57Salut mon Kiki, c'est Annie.
05:59Heureusement qu'artel est là pour qu'on se parle.
06:00Alors, j'ai une question très importante.
06:03Quand est-ce qu'on dit ensemble, tous les 4 ?
06:04Ça fait un bail.
06:06Et dans mon quartier, il y a un nouveau resto
06:07que tu vas adorer, qui s'appelle Rosemary.
06:10Alors, réponds-moi vite,
06:11en prenant l'accent de Chabrandelmas,
06:13parce que ça me manque, et j'adorais ça.
06:16Je t'embrasse fort, bonne émission.
06:18Bye bye.
06:18Je vais faire Chabrandelmas, puisqu'elle adore.
06:20Je dois dire que...
06:21Annie Pujol est une fille tout à fait remarquable.
06:26Et d'ailleurs, j'en profite pour vous dire,
06:27à vous deux, femmes politiques,
06:29faites de la résistance.
06:31Comme disait le général de Gaulle.
06:33Non, j'ai beaucoup approssé Chabrand.
06:34Annie est quelqu'un que j'adore,
06:36parce qu'elle a gardé cette petite pointe
06:38de Perpignan, l'accent de Perpignan.
06:40Et puis, on va se retrouver très très vite.
06:43Donc c'est ok pour le resto ?
06:44C'est ok pour le resto, il n'y a aucun problème.
06:46Bon, on apprend aussi que dans ce bouquin,
06:48vous avez parfois grillé la politesse à Michel Drucker.
06:51Vous avez été le premier, s'il vous plaît,
06:53à interviewer Céline Dion.
06:55Elle avait 14 ans.
06:56On est en 83, et c'est pour la télé suisse.
06:59Céline Dion.
07:03Merci et bravo.
07:04Je sais que votre maman est avec nous ce soir.
07:06Est-ce que vous permettez quand même
07:07que je vous embrasse ?
07:09C'est au nom de tous,
07:11et pour vous remercier d'être avec nous.
07:12Merci et bravo.
07:14Dites-moi.
07:15Je disais que vous étiez né au Canada.
07:16Vous avez donc doublé Michel Drucker sur ce coup-là.
07:19D'ailleurs, peut-être qu'on vérifiera
07:21si l'info est exacte, parce qu'il sera là demain.
07:23Demain matin, il sera là.
07:24Vous saluerez Michel pour moi.
07:25Non, je ne l'ai pas grillé.
07:26C'est simplement que le producteur
07:28et ami musicien, Alain Morisot,
07:31avec qui je travaillais,
07:32j'ai travaillé 5 ans pour un show pour la télé suisse,
07:34et il m'avait dit,
07:35lui, il était très connu au Canada,
07:37il m'avait dit,
07:38j'ai invité quelqu'un qui va représenter la Suisse
07:40pour le prix Eurovision,
07:41c'était Céline.
07:42Elle avait 14 ans,
07:43il m'a dit, tu vas voir, c'est une fille,
07:44elle a une voix extraordinaire.
07:46D'ailleurs, elle avait déjà beaucoup d'aplomb,
07:47elle était un amour,
07:4814 ans, adolescente,
07:50et elle est venue chez nous,
07:52et comme elle faisait une tournée des popotes,
07:54si j'ose dire,
07:55elle est passée 8 jours après.
07:57On l'a davantage su,
07:58parce que l'émission de Michel
07:59était beaucoup plus vue
08:00que l'émission que je faisais en Suisse,
08:02c'est tout, mais...
08:03Oui, mais c'est vous le premier,
08:04c'est comme l'OM pour le foot
08:05avec la Coupe d'Europe,
08:06Florence Portelli.
08:06C'est à Marseille les premiers.
08:09En quelque sorte.
08:10Mais enfin, c'est pas,
08:11j'ai pas voulu griller,
08:12surtout que Michel,
08:13Michel est vraiment un très très bon ami
08:16dans ce métier,
08:16comme Jean-Pierre Foucault d'ailleurs.
08:18Vous avez rencontré toutes les stars,
08:20en fait,
08:20vous avez interviewé,
08:21rencontré,
08:22s'il y en a une
08:23à laquelle vous pourriez avoir accès,
08:26qui vous aimeriez avoir à votre micro,
08:28vous êtes sur Radio Classique,
08:29on peut le dire aussi,
08:30qui vous aimeriez avoir à votre micro,
08:32avec qui vous aimeriez déjeuner,
08:33Écoutez,
08:34alors j'ai eu une auditrice fidèle
08:36de Radio Classique,
08:37c'est Brigitte Bardot.
08:38Ah !
08:39Qui gueule quand,
08:40elle a toujours son tempérament,
08:41elle râle un peu
08:42quand on parle trop de politique,
08:44quand on parle trop de cible,
08:46elle adore la musique classique,
08:47et elle considère
08:48que le deuxième mouvement
08:49du concerto pour clarinette de Mozart,
08:51la Daggio,
08:52c'est la musique du paradis.
08:53Alors on peut l'écouter
08:54le plus tard possible,
08:55bien sûr,
08:56mais je sais pas,
08:57parce que justement,
08:58vous parlez de ces rencontres,
09:00je pense qu'on peut remercier
09:01la radio ou la télévision,
09:03de nous apporter ces rencontres-là.
09:05J'ai un souvenir
09:06d'une interview
09:07avec Paul-Émile Victor,
09:08avec Amalia Rodriguez,
09:09chanteuse portugaise,
09:12avec Brassens,
09:13j'ai passé six heures
09:14chez Brassens
09:14pour faire une émission de jazz,
09:16et Georges Brassens
09:17qui, en partant,
09:18nous dit
09:18est-ce que vous voulez
09:19rester à dîner à la maison ?
09:21Je ne pouvais pas
09:21parce que je partais jouer
09:22dans un club de jazz.
09:24The Girl from Ipanema
09:25qu'on entend
09:26avec Monsieur Morin
09:27à la clarinette.
09:28Et Marc Fossé,
09:30malheureusement disparu,
09:31qui était le guitariste
09:32de Stéphane Grappelli.
09:33A vous raconter
09:34les mille vies
09:35de Christian Morin,
09:36c'est publié
09:37chez Ixo Éditions.
09:38Merci infiniment
09:39d'être venu nous voir ce matin.