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  • il y a 6 jours

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00:00C'est l'éco d'ici et ce matin pour parler d'actualité économique en Isère-Tewetch, on va faire le bilan de la saison de ski de fond et il est très positif.
00:07Oui, médaille de bronze Mathieu pour la saison 2024-2025.
00:10C'est la troisième meilleure saison de l'histoire pour la filière de ski nordique, 20% de plus que l'an dernier.
00:15Et un directeur heureux est avec nous. Bonjour Léo Gilbert.
00:19Bonjour.
00:19Merci d'être avec nous en direct ce matin dans l'éco d'ici.
00:22Directeur de Nordique France, c'est l'organisme qui rassemble tous les sites de ski de fond de France.
00:27Expliquez-nous un peu d'abord la raison principale de ce beau succès cette saison.
00:32Alors, il y a l'enneigement bien sûr, est-ce qu'il y a d'autres raisons ?
00:35Alors, indéniablement, la raison principale c'est un bon enneigement, d'autant plus sur les vacances de Noël où tous les sites ont pu ouvrir en Isère et dans les massifs français.
00:46Donc c'est la raison principale.
00:47Ensuite, il y a quand même un vrai engouement pour les activités nordiques, que ce soit le ski de fond, la raquette à neige, le biathlon par l'intermédiaire des beaux résultats des équipes de France.
00:57Donc tous ces éléments font qu'il y a une affluence sur les domaines nordiques tout au long de l'hiver.
01:02En plus du fait que le nordique est associé quand même à une image plutôt très positive de contact avec la nature, le fait de prendre le temps en famille, entre amis.
01:13C'est une image qui s'est beaucoup développée pendant le Covid.
01:18Vous bénéficiez encore de cet attrait pendant le Covid ? Il en reste quelque chose aujourd'hui ?
01:25En effet, vous faites bien de souligner cette époque du Covid qui semble désormais très loin, mais en tout cas, elle a eu un vrai impact pour toutes les activités nordiques.
01:34Alors en termes de fréquentation, je pense qu'on n'atteindra jamais ce qui s'est fait sur l'hiver 2020-2021.
01:39Où les remontées mécaniques étaient fermées.
01:41Tout à fait, mais en tout cas, derrière, il y a un vrai impact et aujourd'hui, on ressent encore les effets de cette époque Covid sur la fréquentation avec des nouvelles clientèles qui sont venues du ski alpin ou d'ailleurs et qui se retrouvent dans ces types de pratiques-là.
01:54Et on le voit notamment en Isère, on a Autran, troisième station la plus fréquentée de France, Champs-Rousse, le col de Portes qui bondissent de plus de 30%.
02:01C'est quand même des évolutions assez énormes par rapport à l'an dernier, qui était une saison avec un enneigement assez moyen.
02:07Mais au fond, on a des variations très fortes d'une année sur l'autre.
02:10Est-ce que vous arrivez à suivre au niveau des personnels notamment ?
02:14Alors pour revenir sur l'évolution des fréquentations, en effet, il faut pondérer quand on a une très mauvaise année l'année d'avant, quand on a une bonne année, forcément les augmentations sont très positives.
02:25Mais on voit que ça comme un signal favorable pour les activités nordiques et les domaines isérois, puisqu'ici on est à Issy-Isère et on parle des domaines isérois.
02:35Et vous parlez des emplois, il y a maintenant une nécessité d'être très réactif, très souple, d'être dans l'adaptabilité permanente.
02:43C'est-à-dire que dès qu'il y a de la neige, il faut pouvoir la travailler, voire l'ouvrir, même si c'est pour quelques jours.
02:48Et ça, les domaines l'ont bien compris. Il y a une adaptation dans la mentalité de la façon de travailler, dans la formation des professionnels.
02:55Est-ce que ça veut dire plus de précarité, des contrats plus courts ou pas forcément ?
03:00Ça dépend des secteurs. On a déjà des massifs, alors pas trop encore en Isère, où c'est plutôt préservé.
03:05Mais on a des massifs où on est sur des contrats très précaires à la semaine, voire parfois sur la journée pour des indépendants.
03:12Et c'est vrai qu'en termes de pérennité, on peut se poser la question de certains domaines.
03:17Mais en Isère, pour l'instant, c'est encore préservé.
03:19Et les petits domaines sont sur un modèle associatif, donc avec beaucoup plus de souplesse.
03:24Donc sur l'Isère, je pense qu'on a encore une pérennité sur la plupart des domaines.
03:28Ce bel hiver ne change pas la tendance globale, qui est quand même au réchauffement climatique.
03:34Comment s'adapter aujourd'hui les domaines ? Qu'est-ce qu'ils doivent changer ?
03:37Une ouverture plus tôt dans la journée, plus tôt dans la saison ?
03:40Des équipements, un canon à neige, c'est quoi l'orientation ?
03:43Là, j'ai envie de dire qu'il n'y a pas une stratégie.
03:46Mais il y a des stratégies aussi en fonction déjà de l'altitude,
03:50de la façon dont va être géré le domaine, si c'est plutôt par la municipalité,
03:54une intercommunalité ou une association.
03:56Mais déjà, sur le mode neige, on va dire que dès qu'il y a de la neige,
04:02il faut pouvoir la travailler et y aller, ouvrir, même si c'est pour quelques jours.
04:07Et puis, en fin de saison, peut-être revoir les plages d'ouverture,
04:11ouvrir plus tôt pour garantir des bonnes conditions de glisse
04:14et des bonnes conditions de neige pour tout le monde,
04:15et peut-être fermer plus tôt pour optimiser les coûts.
04:18Ça peut être aussi, d'ici quelques années, revoir tout ce qui est plan de damage,
04:23réduire le nombre de kilométrages de pistes pour réduire les coûts.
04:26Mais offrir davantage de qualité aux clients.
04:29Et puis, quand il n'y a pas de neige, c'est trouver la façon dont les professionnels peuvent travailler.
04:35Donc, ça peut être sur des sentiers de randonnée,
04:36ça peut être sur des sentiers de VTT ou d'autres missions.
04:39Et puis, sur les activités hors neige, trouver de la diversification sur le VTT, le biathlon.
04:44C'est vraiment une solution au cas par cas.
04:49Le ski de fond en pleine évolution, après tout de même ce bel hiver.
04:52Merci beaucoup d'être venu nous en parler ce matin.
04:54Daniel Gilbert, directeur de Nordique France.
04:56Belle journée, merci.

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