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Le ministre de l'Économie Éric Lombard a déclaré sur BFMTV ce dimanche 13 avril que la France devra réaliser "un effort supplémentaire de 40 milliards d'euros" en 2026. 

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Transcription
00:00Et donc on a déjà des pistes pour savoir qui devrait passer à la caisse, Raphaël ?
00:08Oui, Éric Lombard qui en a parlé notamment hier sur BFM TV.
00:12Alors il est resté assez évasif, mais entre les lignes on comprend quand même assez bien qui va payer,
00:18avec notamment une promesse, celle de ne pas augmenter les appôts des classes moyennes.
00:23Alors le mot important ici, c'est les classes moyennes, parce que les plus riches en revanche,
00:27ils vont passer à la caisse, ou plutôt ils vont continuer de passer à la caisse,
00:31notamment avec cet impôt exceptionnel sur les revenus, qui ne devrait plus être exceptionnel,
00:36qui devrait d'ailleurs pérenniser.
00:37Il n'est pas question forcément de le maintenir uniquement pour 2026,
00:40mais on parle vraiment de pérenniser cet impôt.
00:42Donc l'idée c'est que les plus riches, ceux, un ménage marié d'un couple de plus de 500 000 euros par an de revenus,
00:49qui paieraient un minimum de 20% d'impôt, il y aurait 25 000 foyers qui seraient concernés potentiellement,
00:54et ça pourrait rapporter 2 milliards d'euros par an.
00:57Et puis autre question très sensible, celle des retraités.
00:59Oui, et bien là je vais rappeler aussi une déclaration d'Éric Lombard hier soir sur BFM TV,
01:05je cite, le niveau de vie des retraités est plus élevé que le niveau de vie des salariés
01:09et que celui des fonctionnaires.
01:11Donc si on simplifie, les retraités aussi devraient passer à la caisse.
01:14La question c'est comment ?
01:15Il y a une piste dont on parle depuis des années et des années,
01:18ce fameux abattement forfaité, alors qui n'est pas un abattement pour frais professionnels,
01:22il n'y a pas vraiment de frais professionnels.
01:24C'est un abattement forfaitaire qui date de 1978, de 10% donc sur les pensions.
01:30Sa suppression, elle est même prônée par le président du conseil d'orientation des retraites,
01:34ça pourrait faire économiser 4 milliards d'euros.
01:37Il y a une autre piste qu'on évoque régulièrement,
01:39c'est la désindexation des pensions sur l'inflation.
01:42Ça, il y en a qui ont essayé récemment,
01:44et comme on dit, ils ont eu quelques problèmes, notamment en termes de censure.
01:47Sauf qu'avec Troussat, on ne trouve pas les 40 milliards, voire 50.
01:52Exactement, 40 voire 50, il va falloir faire des économies.
01:55Il y a un autre symbole qui commence à émerger,
01:58inspiré des Etats-Unis et de ce que peut faire Elon Musk d'ailleurs,
02:00c'est les agences de l'État, ça peut être France Travail, ça peut être l'ADEME,
02:04des agences qui sont très critiquées,
02:06notamment par la droite, mais aussi par François Béroux lui-même.
02:10On écoute, c'était pendant son discours de politique générale le 14 janvier dernier.
02:14Est-il nécessaire que plus de 1 000 agences, organes ou opérateurs
02:20exercent l'action publique ?
02:22Nous connaissons le rôle précieux de plusieurs d'entre elles,
02:26comme France Travail.
02:28Mais ces 1 000 agences ou organes,
02:31sans contrôle démocratique réel,
02:33constituent un labyrinthe dont un pays rigoureux et sérieux
02:37peut difficilement se satisfaire.
02:40Et d'ailleurs, sur ces agences, il y a une commission d'enquête
02:42qui a été lancée au Sénat.
02:43Après, il ne faut pas s'attendre à des miracles.
02:45C'est d'ailleurs ce que disent les sénateurs qui travaillent sur le sujet.
02:48Les budgets de ces agences, effectivement, ça représente des milliards.
02:51On parle de 90 milliards d'euros au total.
02:54Sauf qu'en fait, c'est surtout des subventions qui sont injectées dans l'économie,
02:57qui seraient injectées par d'autres, des collectivités, des régions par exemple.
03:01Un exemple souvent repris, c'est l'ADEME.
03:03Gérard Larchier en avait parlé.
03:04Il avait parlé d'un budget de 3,4 milliards d'euros.
03:07Sauf que là encore, c'est principalement des subventions.
03:09Les frais de fonctionnement de l'ADEME, par exemple, c'est 136 millions.
03:13Donc clairement, ce n'est pas forcément en touchant à ces agences.
03:16On peut le faire pour des doublons, etc.
03:18Mais ce n'est pas forcément uniquement grâce à ces agences
03:21qu'on va rétablir les comptes publics.
03:23Donc clairement, il va falloir trouver d'autres pistes d'économie.
03:25Merci, merci beaucoup Raphaël.

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