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  • 14/04/2025
Yanis, un adolescent de 17 ans, s'est suicidé après avoir appris la remise en liberté de son agresseur sexuel. Ses parents demandent la création d'une loi visant à prévenir les parents d’enfants victimes de pédocriminels quand les agresseurs sortent de prison. De son côté, le parquet affirme avoir envoyé une lettre pour prévenir la famille.

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Transcription
00:01Yanis, il avait 17 ans, il s'est suicidé le 30 mars dernier.
00:04Le 16 février, l'adolescent avait appris la sortie de prison de l'homme
00:08qu'il avait agressé sexuellement en 2019.
00:10Boris, c'est pour ça d'ailleurs que vous êtes avec nous.
00:12Quand il a été agressé sexuellement, Yanis, il avait 12 ans, d'accord.
00:16Là, il s'est suicidé à 17 ans.
00:18Cet homme est sorti au bout de 5 ans.
00:20Parlons d'abord de l'agresseur en lui-même.
00:22Ça, c'était prévu.
00:23C'est ce qu'autorise la loi, de toutes les manières.
00:25Oui, c'est un aménagement de peine.
00:26pour, dans l'espèce, la bonne conduite du détenu.
00:31On va reprendre le fil des événements.
00:32Dans le jugement rendu le 12 octobre 2023 et que BFM TV a pu consulter,
00:37Jean-Claude P, célibataire, sans profession, âgé de 58 ans aujourd'hui,
00:43a été reconnu coupable d'agression sexuelle sur le jeune Yanis,
00:46vous l'avez dit, âgé de 12 ans au moment des faits.
00:48C'était en août 2019.
00:50Et une condamnation en état de récidive,
00:53puisqu'il a par ailleurs été condamné le 20 mars 2014
00:55pour des faits similaires.
00:57C'était entre 2007 et 2014.
00:595 ans de prison ferme, 15 ans de suivi sociaux judiciaire.
01:04Il a notamment écopé d'une interdiction d'entrée en relation
01:06avec la famille et la victime, donc le jeune Yanis.
01:10Oui, mais voilà, après 2 ans et demi de détention,
01:12au mois de février dernier,
01:13Jean-Claude P est sorti de prison.
01:16Il a bénéficié d'un aménagement de peine.
01:19Depuis sa remise en liberté,
01:20il est placé sous bracelet électronique
01:22avec des horaires de sortie autorisés.
01:24Le parquet de Bonneville que BFM TV a pu joindre
01:27est bien dit que le juge d'application des peines
01:29a adressé un courrier au mois de février
01:31à la famille pour la tenir informée
01:33de cette remise en liberté.
01:35Oui, mais voilà, la famille dit aujourd'hui
01:36qu'elle n'a jamais reçu ce courrier.
01:38Ce n'est pas une obligation de la part
01:39du parquet de Bonneville de communiquer.
01:42Mais selon lui, ce courrier a bel et bien été envoyé.
01:46Et c'est à ce moment-là,
01:47lorsque le papa de Yanis l'a informé,
01:50que son agresseur allait être remis en liberté
01:52et bien que Yanis s'est suicidé
01:55en laissant une lettre sur les réseaux sociaux auparavant
01:58en expliquant qu'il ne supportait pas
02:01que son agresseur soit remis en liberté
02:02alors qu'il a été de retour à son domicile
02:05à trois minutes.
02:06C'est juste dans une commune voisine.
02:08de chez lui.
02:10Donc on va rappeler que dans cette affaire,
02:11il n'y a pas eu d'interdiction de paraître
02:13sur le département.
02:14Seulement, entre guillemets,
02:16une interdiction d'entrer en contact avec Yanis.
02:18Mais la crainte de Yanis
02:19était de rencontrer son agresseur
02:21lorsque, par exemple, il allait se rendre en gare,
02:23prendre un train aujourd'hui.
02:24Et c'est aujourd'hui la colère de ses parents.

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