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Sport Reporter_Esteban Ocon et François Gabart, hautes vitesses (2019) (en français - Canal+ Sport 360 - France) [RaceFan96]

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Auto
Transcription
00:00À la base, je n'y connais rien en sport, mais je vois ça de très très très loin à la télé.
00:07J'y vais vraiment comme un gamin qui a envie d'apprendre, qui a envie de comprendre.
00:13Je suis limite même gêné quand j'arrive à Braclay, parce que je me dis, je vais poser des questions
00:16où normalement les gens qui s'intéressent un tout petit peu au sport mécanique, ils sont en cours encore.
00:20C'est pas mal, c'est pas trop mal, tu vas bien ?
00:37J'avais entendu parler de François forcément à la télé ou dans les journaux ou de ses exploits qu'il avait fait avec son palmarès, forcément.
00:46À 34 ans, François Gavard a vulgarisé le record du tour du monde en solitaire, avec plus de 6 jours d'avance sur celui de Thomas Coquille.
00:56J'étais pas vraiment un grand fan de la voile à la base, le bateau c'est pas du tout mon domaine.
01:02C'est la première fois que je vais faire vivre ?
01:04C'est la première fois ?
01:05En vrai ?
01:06En vrai, ouais, je te jure.
01:07Celle-là, c'est la 2018, donc normalement c'est comme elle a fini à Abu Dhabi, il y a marqué là, tu vois.
01:13La victoire de Lewis Hamilton, la victoire de Mercedes.
01:20La voiture championne du monde, celle-là.
01:23Donc elle a fini, ils l'ont même pas nettoyée, elle reste comme ça.
01:27Comment ça marche ? Parce que du coup, enfin j'imagine en fonction de la taille, les gabarits c'est pas la même chose.
01:33Ouais, on a tous des sièges spécifiques, donc on moule.
01:36Et c'est que le siège quoi.
01:37Parce que toi t'es grand si jamais tu dois remplacer quelqu'un.
01:39C'est deux univers qui sont comparables parce que finalement on cherche grâce à un objet mécanique aller le plus vite possible.
01:48Dans mon cas sur la mer, pour Esteban sur un circuit.
01:52Esteban Ocon va terminer ce Grand Prix à la cinquième position.
01:58Meilleur résultat en Formule 1, il améliore encore ses statistiques.
02:02Esteban Ocon avec cette cinquième place.
02:04Entre guillemets, ça serait impossible de peser 100 kilos et d'être un manant.
02:11Pilote de Formule 1, tu peux pas quoi.
02:1310 kilos, c'est 3 dixièmes et demi, 4 dixièmes, ça dépend des pistes.
02:1710 kilos, 3 dixièmes, ça j'aurais jamais pensé que c'était autant.
02:22Sur plein plein de choses, il y a tout ce monde qui coïncide un peu parce que lui c'est la Formule 1 de la mer,
02:29et puis moi c'est la Formule 1, la Formule 1 quoi.
02:32Et tu vois, on a un peu des mêmes problématiques.
02:34On parlait de masse, on essaie d'avoir des bateaux plus légers, il faut qu'ils tiennent.
02:38Et je pense que c'est, entre guillemets, vous êtes en avance quoi.
02:41Ce que vous faites aujourd'hui en Formule 1, peut-être qu'on le fera dans 30 ans, on est en course au large.
02:45Je sais pas, il faudrait que tu me montres.
02:47Je suis quasiment sûr qu'il y a des idées que tu peux prendre, que tu comprends mieux tes...
02:51Voilà, moi c'est ça qui m'intéresse.
03:0224 heures après cette première rencontre.
03:06Une émise, il doit pas être très très grand.
03:10François Gabart vient d'arriver en Espagne, sur le circuit de Barcelone.
03:14Ses premiers pas sur le paddock sont déjà une découverte.
03:17Il y a même ma photo quand je passe.
03:27C'est...
03:29C'est grand.
03:30C'est grand.
03:32Ce qui m'a surpris finalement, c'est ce village.
03:34Parce que c'est un vrai village.
03:35Enfin, il y a un village où je pense que tu passes 15 jours avant dans ce temps-là, il va être parfaitement désert.
03:40C'était Walt Disney pour moi, c'était vraiment ça.
03:42En plus c'était Walt Disney alors...
03:43J'avais peut-être l'air très ridicule, mais je l'assume complètement.
03:47Même ma connaissance du sport auto, c'était Cars à la télé avec mon fils.
03:51J'ai l'impression que je vais avoir Flash McQueen qui va débarquer à un moment donné.
03:55Et franchement, j'avais l'impression d'être dans Cars.
03:57Enfin, j'étais dans un dessin animé.
04:03Il y a un record dans lui, il a l'air cool.
04:05Je les ferais pas chier avec le selfie.
04:15C'est comparable à un départ du Rome Vendée Globe.
04:18Sauf qu'eux, 15 jours avant, ils sont peut-être à l'autre bout du monde.
04:20Et 15 jours après, ils sont à l'autre bout du monde.
04:22Quand nous, finalement, on a un événement par an.
04:25Je pense qu'on a plus d'inertie, en fait, dans tout ce qu'on fait.
04:27C'est vachement plus long.
04:30Un sentiment de démesure qui confirme son impression de la veille à l'usine Mercedes.
04:35À ce moment-là, Esteban Ocon est troisième pilote de l'écurie championne du monde.
04:39Sur ce plateau réservé aux ingénieurs, James Allison vient de rejoindre les Français.
05:00Le directeur technique de Mercedes détaille avec gourmandise les moyens mis à sa disposition.
05:05Les gens, quand ils ont designé des choses,
05:11ils vont être en voiture l'année prochaine ?
05:16C'est déviedé.
05:19Depends sur quelle phase de l'année nous sommes en train.
05:21À ce moment-là, la saison de roulage a commencé juste.
05:25Nous avons 4 roulages dans un calendrier 21.
05:27Donc, presque toutes les ressources que nous avons à l'heure
05:30ont développé cette voiture.
05:32En termes d'échelle,
05:34c'est juste incomparable.
05:37Enfin, c'est même pas deux fois plus gros.
05:39C'est même pas cinq fois plus gros.
05:40C'est même pas dix fois plus gros.
05:41Je sais même pas combien de centaines de fois plus gros.
05:45Et il aime les goulottes.
05:56Du coup, on regarde les petits goulottes.
05:58Je suis à la tête de mon équipe pour le développement du trimaran massif.
06:08C'est une taille, j'ai envie de dire humaine.
06:10Enfin voilà, je les connais tous.
06:11On a un management assez direct, finalement, avec cette équipe-là.
06:15Là, Esteban, de fait, il ne peut pas connaître toute l'équipe.
06:19Lui était émerveillé de voir tout ça parce que son équipe est très grande à lui.
06:36Mais la F1, c'est quand même beaucoup beaucoup plus grand.
06:40Une échelle incomparable.
06:42Pourtant, le travail réalisé à Bracelet ne diffère pas vraiment de celui des équipes de François Gabart en Bretagne.
06:48Par rapport à la partie moteur où je suis complètement incompétent et je suis nul,
06:58mais sur la partie par exemple aéro, tu vas voir un ingénieur qui va travailler avec un logiciel qu'on utilise nous dans notre petite équipe.
07:05Tu discutes, ils vont faire un petit peu de CFD, donc des études numériques pour essayer d'imaginer la pénétration dans l'air.
07:12Nous, finalement, on fait la même chose à une autre échelle pour une autre application, mais c'est la même chose.
07:16Après, quand on va dans l'atelier où on va construire la vente d'une voiture en carbone,
07:20c'est exactement la même chose, les mêmes outils, les mêmes process de fabrication.
07:25On parle de composites.
07:26Là, pour le coup, c'est notre univers.
07:27C'est un couple de nos autoclaves.
07:30Nous avons plus que ça.
07:33Vous savez ce que les autoclaves font.
07:36Elles coquent le carbone.
07:38Pour le masque, c'est un autoclave long de 40 mètres.
07:42Nos autoclaves, elles doivent s'occuper avec le plus grand composant que nous avons,
07:46c'est le monocoque.
07:49Ce n'est pas si grand, donc c'est beaucoup pour nous.
07:54Carbone, haute technologie, innovation.
07:58Des ingrédients indispensables pour concevoir et bâtir les engins les plus extrêmes de leur catégorie.
08:03Elle est là, la bête.
08:15Je m'attendais à un gros bateau.
08:18Certes, qui allait vite, mais qui allait pas vite à ce point-là.
08:21Mais du gaz, le truc, attends, c'est agissant.
08:34Mais non, il s'en va.
08:36Ouah !
08:38Mais non !
08:40Malheur !
08:42Je me suis dit, oula, là, oui, ok, là, c'est un truc sérieux.
08:48Et quand on est monté sur le bateau, on voit que c'est un bateau de course, quoi.
08:52Il n'y a aucun confort.
08:53Vas-y, vas-y, normalement.
08:55Hop !
08:56Yep !
08:57T'es grand, normalement, ça passe très bien.
08:58Ouais, c'est bon.
08:59Ça va ?
09:00Merci de m'accueillir.
09:01Un truc de fou.
09:02Il y a du vent, ça va être top.
09:03Ah ouais.
09:04Déjà, ça m'a impressionné de voir qu'on n'a pas pu suivre.
09:08Mais c'est pas pu suivre de près.
09:10C'est pas du tout.
09:11Du tout, ouais.
09:12Tu vois ?
09:20Ça, c'est la vitesse du bateau.
09:21Ouais.
09:22Là, on a 35 nœuds.
09:23Ouais.
09:24Ça, c'est notre cap.
09:25Ça, c'est la vitesse du vent, 17 nœuds.
09:26Ouais.
09:27Et comparativement à toi, tu m'avais étonné en me disant que tu regardais jamais la vitesse.
09:31Ouais.
09:32Parce que t'es à fond, grossoir, t'es à fond sur le virage, tu sais où tu freines.
09:35Ouais.
09:36Nous, on est à fond.
09:38On essaye d'être à fond, mais ça dépend vachement du vent, quoi.
09:41Ouais.
09:42Alors, en solitaire, le record sur 24 heures, c'est 35 nœuds.
09:45Donc grosso modo, 60-70 km à l'heure.
09:4760-70 km à l'heure, on dit, si on compare avec la voiture, c'est quand même pas génial.
09:50Enfin, pour donner un repère en comparant avec le sport auto,
09:53si vous allez à 70 km à l'heure et que vous passez un dodan,
09:56qui va faire 15-20 cm, ça peut secouer un petit peu, quand même.
10:01Et nous, on va à ces vitesses-là sur une mer qui, c'est pas des vecs de 20 cm,
10:06elles sont 1 mètre, 2 mètres, 3 mètres.
10:08Ça permet de comprendre un petit peu mieux la difficulté d'aller vite sur la mer.
10:11« Oh ! Oh ! Oh ! Regarde le truc ! »
10:20« Respire un peu. »
10:22C'est un truc de malade.
10:44Aïe, aïe, aïe, aïe !
10:45Ah, ça fait mal !
10:46Peur, non.
10:49Des feelings un peu de surprise, oui.
10:52Ah, putain, la vache !
10:58Oh, la vache, il accélère, le truc.
11:03Bon, la vache, je vais mourir !
11:07Habitué à être propulsé à plus de 300 km heure dans une monoplace de 5 mètres de long,
11:12Esteban Ocon peine à trouver sa place sur un mastodonte 6 fois plus long et 20 fois plus lourd qu'une Formule 1.
11:18Il faut être bien posé sur ses deux pieds, parce que ça bouge sans arrêt, quoi.
11:31Donc c'est tout le temps être gainé, tout le temps bien tenir sur les jambes.
11:34Et puis, bah, pour moi, vu que j'étais trop grand pour le cockpit, j'étais comme ça, quoi.
11:37Donc ça, c'est encore plus dur.
11:39C'est difficile tout le temps, quoi.
11:41Il n'y a pas un moment où on peut se reposer.
11:42Et c'est ça, vraiment, qui m'a choqué, quoi.
11:44Donc toi, la salle de sport, ça, c'est le vélo à bras.
11:49C'est ton truc favori, quoi.
11:52La vache.
11:55C'est un tout seul, là, pour descendre le poble.
11:58Ouais, c'est beaucoup plus dur tout seul.
12:00Déjà, il est parti, c'est déjà bien dur.
12:01C'est bon, là ?
12:02C'est plus dur.
12:06Oui, c'est chiant.
12:09Il est tout seul, là-dedans.
12:10Il faut tout gérer.
12:11Et c'est des conditions très difficiles.
12:13Et en 30 minutes, moi, je suis lessivé.
12:15Donc, clairement, c'est super difficile et vraiment un grand respect.
12:21Fonds-Romeu, dans les Pyrénées, quelques semaines plus tard.
12:27Esteban Ocon accueille François Gabart sur son lieu de préparation hivernale.
12:35Allez, deux minutes.
12:37Allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez.
12:39C'est là où je m'entraîne tout le temps, avant mes saisons, pendant la saison.
12:46C'est là où je me remets en forme.
12:48C'est comme l'usine d'une équipe, sauf que c'est mon usine à moi, parce que c'est là où je me prépare.
12:57Ça va, François ?
12:58Ouais.
12:58C'est très différent, quand même, dans le volume de préparation qui fait saison hivernale.
13:16Moi, je n'arrive pas à consacrer autant de temps à cette période de l'année, à la préparation.
13:21Et après, ce qui est très intéressant, je trouve, c'est la variété des exercices.
13:23Dans ce centre dédié à l'entraînement de pilote, le navigateur, plus habitué au yoga ou à la sophrologie, enchaîne des activités inhabituelles.
13:35Tu les attrapes, tu les fermes ou tu les lâches pas ?
13:51C'est toi, tu la touches, c'est en demi-point, tu l'attrapes, c'est sympa.
13:54C'est vrai qu'au début, je me disais, de 9h du matin à 18h, de la préparation physique, on va tourner en rang.
14:04Puis en fait, il y a tellement d'exercices hyper variés.
14:07On est dehors, on est à l'intérieur, exercices d'équilibre, exercices de muscu, exercices de cardio.
14:14Ça, cette variété-là est super intéressante.
14:16Là, je retrouve le même profil que les pilotes ralliés.
14:24En deux coups, trois coups, les mecs commencent à devenir excellents, alors qu'ils découvrent tout.
14:29Mais dans ce profil-là, les pilotes-circuits sont plus dans la répétition,
14:33être toujours à leur limite, pas faire d'erreur et arriver à reproduire ça.
14:46Les épaules, les épaules !
15:02On va réagir 400 millisecondes, 223 sur 268, si tu cliques.
15:07C'est bien parce que je pense que le lien de rien avec les deux sports,
15:13je pense qu'il y a quand même une notion de prise de décision,
15:15de fonctionnement du cerveau, grosso modo, que tout sportif a.
15:19Mais c'est vrai que c'est hyper intéressant de jouer un peu avec le cerveau,
15:22ça reste un muscle et qu'il faut le bosser.
15:26Optimiser l'homme et la machine, une ligne de conduite dans chacun des deux sports.
15:31Une obsession poussée à son paroxysme en F1.
15:33Alors qu'à Barcelone, une séance d'essais libres commence,
15:46une trentaine de personnes se pressent dans la salle de contrôle de l'usine en Angleterre.
15:51J'ai l'impression de Houston à la NASA, là.
15:53Ça fait vraiment ça, il y a plein d'écrans partout, il y a des chiffres,
15:56tout le monde est avec le casque radio.
15:59Là, il dit que les pneus sont trop chauds, donc il m'a refait un tour de...
16:03Tiens, il va refaire un tour de cool, tu vois.
16:06Tiens, Louis aussi, il va faire un double cool down, tu vois.
16:08Mais là, il est en médium, en fait.
16:10C'est pas bien, ça, non ?
16:11Bon, on sait rien, il a rien tapé.
16:13Il y a beaucoup de monde, et en même temps, c'est très silencieux.
16:15Les gens chuchotent.
16:16C'est vraiment quelque chose qui m'a frappé, c'est un détail,
16:18mais il n'y a pas un mot plus haut que l'autre.
16:23Tout en anglais, voix basse, des mots très précis,
16:27pas d'informations parasites.
16:30À distance, les performances et les données vont être analysées
16:33pour épauler l'équipe présente sur le circuit.
16:35Là, du coup, Hamilton, il n'écoute pas ce que dit Valtteri, en même temps.
16:51Parce qu'il ne veut pas, parce que ça serait quand même intéressant, non ?
16:53Ah non, tu ne peux pas.
16:54Il faut se concentrer sur soi-même.
16:56D'accord.
16:56Tu as déjà beaucoup de choses à gérer.
16:57À gérer ?
16:58En fait, si tu veux, tu peux demander aux ingés...
17:00Qu'est-ce qu'il pense l'autre pour te faire une synthèse ?
17:02Mais oui, s'il le fait beaucoup, ça.
17:03Il demande, ouais.
17:06En tant que troisième pilote,
17:08Esteban Ocon doit apporter son ressenti.
17:12Je commence à écouter ce qui ne va pas sur la voiture,
17:15ce qui pourrait être amélioré.
17:17Et puis, je commence aussi à réfléchir de mon côté
17:19à ce qu'on pourrait faire sur la voiture,
17:22parce que je vais aller au simulateur, en fait,
17:23juste après, donc à l'autre bâtiment.
17:25Et en gros, ce que l'équipe va avoir besoin de tester pour demain,
17:29vu qu'il n'y a plus de séance,
17:31c'est moi qui vais le tester au simulateur.
17:33Le jeune Français arrive au simulateur vers 17h,
17:36il ne le quittera qu'à 3h du matin.
17:39Un outil impensable dans la course au large.
17:43On n'a pas des simulateurs aussi aboutis
17:45que ce qui existe dans le sport auto,
17:48tout simplement parce que notre univers,
17:50il est tellement mobile,
17:52enfin, le vent, les vagues,
17:53c'est tellement difficile à paramétrer
17:55par rapport à un circuit de Formule 1
17:57qui est connu au centimètre près.
17:59On maîtrise quasiment tous les paramètres.
18:02Nous, la mer, ça reste quelque chose
18:03de beaucoup plus compliqué.
18:05Fin de journée moins studieuse à Font-Romeu.
18:14Le programme d'entraînement achevé,
18:15le pilote et le navigateur
18:17s'installent derrière l'un des petits simulateurs
18:19de conduite du centre.
18:20Je t'ai vu t'expliquer,
18:24il faut que tu sois doux sur les gaz, surtout.
18:26C'est ça qui va être important.
18:27Parce que sinon, tu ne vas faire que des têtes à queue.
18:29Moi qui ne sais pas faire pied gauche, pied droit,
18:31ça va peut-être même le coup que je fasse ça, non ?
18:32Non.
18:33Il faut que je prenne vraiment pied gauche.
18:34OK.
18:35Mais la première, c'est la palette de droite.
18:38Voilà.
18:39Et là, tu peux partir, l'embrèche est automatique.
18:42OK.
18:43Tu vas freiner, tombe ton rapport.
18:46Non, là, tu t'es arrêté.
18:48Non, tu vas...
18:49C'est comme je t'avais dit, tu vois.
18:51Tu vois la barre que tu vas avoir là, en fait,
18:53quand elle est pleine, il faut que tu passes le rapport.
18:56Tu peux y aller, t'es qu'à 70 quand même.
18:59Accès à fond.
19:01Passe la vitesse.
19:02Encore.
19:04Encore.
19:05Freine.
19:07Là, t'as trop freiné.
19:08Là, du coup, t'as bloqué les roues.
19:10Si tu freines trop fort, en fait,
19:11ça va bloquer les roues.
19:12D'accord.
19:15Passe la vitesse.
19:16Passe la vitesse.
19:17Voilà.
19:19Ça passe, ça passe.
19:22Voilà, nickel.
19:23Là, tu peux reprendre encore les gaz.
19:28Tu as commencé à freiner.
19:30Freine, freine, freine, freine.
19:36Il y a un peu de boulot, mais ça commence à venir.
19:38Au fil des heures, des jours, des rencontres,
19:43les deux hommes tissent un parallèle de plus en plus évident
19:45entre leurs deux univers.
19:46Là, on va à 40 noeuds.
19:50Là, c'est plus facile que tout à l'heure.
19:51Ouais, en tout cas, c'est confortable.
19:53La mer est plate.
19:55Là, on va à 40 noeuds, ouais.
19:57C'est au moins pour valider la nav.
19:59Tu vas à 40 ?
20:00Vas-y, vas-y.
20:01Il m'a pris par surprise parce qu'il m'a tout de suite dit
20:04« Bon, vas-y, tiens, la barre. »
20:06J'ai dit « Ben, il faut peut-être que tu m'expliques. »
20:08Non, non, t'inquiète, c'est pareil.
20:11Pars un peu à droite.
20:15Vas-y, encore un peu plus.
20:18Enfin, là.
20:20Ouais.
20:20Nickel, tu peux aller un peu à droite pour s'accélérer.
20:22Un petit peu.
20:24Là, tu peux aller à 40 noeuds, tu peux aller à droite.
20:26Un prix.
20:27Là, on a viré de rien, de 10 degrés à droite.
20:36Et on a perdu 5 noeuds tout de suite, quoi.
20:40Donc, c'est super fin.
20:44Le pilotage, l'exigence et évidemment la compétition.
20:49À quelques heures du départ du Grand Prix d'Espagne,
20:51François Gabart est aux premières loges
20:52dans un stand de Mercedes qui termine de répéter ses gammes.
20:57C'est là où tu vois, en fait, la technologie des guns
21:00et de la fusée, tu vois.
21:02La vitesse, ça va, regarde.
21:11Donc, voilà.
21:12Bon, ça, c'est la voiture.
21:13Oui.
21:16À quelques mètres de lui,
21:18Lewis Hamilton en pleine concentration.
21:20Je m'en souviens bien, je m'en souviens toujours, je pense,
21:24de ce moment-là.
21:24C'est assez bluffant parce que,
21:27encore une fois, là, moi, c'est un grand champion
21:31quasiment inaccessible.
21:34Cette pression du départ,
21:36comme les essais,
21:37les qualifications, puis la course,
21:39Lewis Hamilton et Mercedes les gèrent parfaitement.
21:41Il s'impose, Lewis Hamilton devant Valtteri Bottas.
21:47Nouveau doublé des Mercedes.
21:51C'est fini.
21:53J'ai la chance d'être, probablement,
21:55à ce moment-là, dans une des...
21:57Enfin, dans la meilleure équipe.
21:58Je pense que, voilà, il n'y a pas mieux.
22:00Et c'est vrai que c'était intéressant
22:01de voir une équipe qui déroule son jeu
22:04de manière assez extraordinaire.
22:08François Gabbard retient l'image
22:09d'une équipe méticuleuse,
22:10en plein contrôle,
22:12de la conception de son engin jusqu'à la course.
22:23Esteban Ocon, lui, reste marqué par cette rencontre
22:26avec un autre champion
22:27confronté à des conditions extrêmes.
22:30François, un héros.
22:32François, c'est un héros.
22:33Vraiment, de faire ça tout seul
22:36avec autant de difficultés.
22:39Survivre, juste survivre.
22:41Et puis penser à sa course en même temps,
22:43c'est juste un héros.
22:45Et c'est pour ça que je pense que tout le monde
22:47devrait avoir un grand, grand respect pour ce sport,
22:49pour tous les skippers.
22:51Et puis surtout pour François,
22:52parce qu'il a le record, forcément.
22:54Admirer, s'inspirer,
22:57pour qu'Esteban Ocon,
22:58devenu pilote titulaire chez Renault,
23:00se nourrisse de cette expérience.
23:01Ce que je vais retenir,
23:03c'est que quand nous, on est en fin de course,
23:04que c'est difficile,
23:05que peut-être, voilà, tout fait mal.
23:09On est en sueur, on voit flou.
23:11Enfin, il y a tout qui est difficile.
23:14Il faut se rappeler qu'il y a d'autres athlètes
23:16qui font des trucs encore plus extrêmes
23:19et plus durs et encore plus longs.
23:21Donc nous, on va passer à un mauvais moment
23:22pendant 45 minutes, 30 minutes sur les fins de course
23:25que François, il va passer des semaines horribles.
23:30Tombe pas là, t'as assis, t'as encore le gilet,
23:32donc c'est bon.
23:34Et j'espère avoir réussi aussi à apporter à Esteban
23:38quelques idées, quelques conseils
23:40pour qu'il soit le meilleur, tout simplement,
23:42parce que je pense qu'on serait tous content
23:43d'avoir un pilote français comme Esteban
23:45sur les plus hautes marches podium de Formule 1.

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