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[#Interview Exclusive] Théophane Biyoghe, Porte-parole officiel du candidat Oligui Nguema

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00:00L'un des aspects spécifiques et précis du projet de société du candidat, c'est de faire en sorte que les édifices publics permettent l'égal accès aussi bien des personnes qui ne sont affectées par aucune infirmité,
00:14mais aussi des personnes vivant avec un handicap, de pouvoir accéder à ces lieux d'éducation, aux lieux de travail, etc.
00:21Et aussi pour cette couche de la société, comme pour les femmes et les jeunes femmes, il y a pour la question de l'entrepreneuriat une facilité au niveau de l'accès au financement.
00:43Mesdames, Messieurs, bonsoir. Ce soir, dans Interview Exclusive, nous avons l'honneur de recevoir Théophane Biogué,
00:50porte-parole officielle du candidat à la présidentielle Brice Clotaire-Oligingema, qui vient nous parler du pilier 4 du programme
00:59« Bâtissons l'édifice nouveau pour notre essor vers la félicité », programme du candidat Brice Clotaire-Oligingema.
01:07Il nous parlera notamment du pilier 4, je le disais, qui porte sur le capital humain et la justice sociale.
01:14Bonsoir, M. Théophane Biogué.
01:16Bonsoir et merci de me recevoir sur le plateau de Garon Media Time.
01:19Et merci surtout d'avoir accepté notre invitation.
01:23Merci, Jérôme.
01:25Alors, avant d'aborder les propositions du candidat, j'aimerais très rapidement vous demander
01:29quel bilan vous dressez des deux ans de la transition au plan social ?
01:33Alors, écoutez, au cours des 19 derniers mois, il y a eu toute une batterie de mesures qui ont été annoncées
01:39et qui ont été mises en œuvre, dont certaines sont encore en cours de mise en œuvre.
01:45Sur le plan social, il y a eu tout un tas de réalisations ou de débuts de réalisations de projets importants.
01:56Le social, généralement, quand on parle de justice sociale et capital humain, puisque c'est le thème du jour,
02:01c'est l'aspect du projet de société du candidat que nous allons aborder, il y a généralement trois choses.
02:06Il y a l'éducation, il y a la santé et puis il y a la justice sociale à proprement parler.
02:13Sur le plan de la justice sociale, il y a eu une mesure importante qui, justement, visait à sécuriser,
02:20à rassurer ceux de nos compatriotes qui ont servi l'État et qui éprouvaient quelques difficultés
02:26à percevoir le fruit de ce service-là, le fruit de ce travail.
02:31Et donc, les nouvelles autorités de la transition, au premier rang desquelles le président de la transition
02:36est aujourd'hui candidat Brice Clottero-Léguin-Gema,
02:40eh bien, ces autorités de la transition ont procédé au paiement d'un certain nombre de rappels
02:44pour quelques milliers de nos compatriotes qui avaient des difficultés énormes à percevoir cet argent.
02:51Sur le volet de l'éducation, puisque cela intègre aussi ce pilier du projet de société,
02:57il y a eu la construction d'un certain nombre de salles de classe.
03:00Il y a eu le rétablissement des mours scolaires avec l'effet que cela a,
03:04qui est un effet évident sur les conditions d'apprentissage,
03:08mais aussi sur le bien-être et l'épanouissement potentiel de nos jeunes apprenants.
03:12Donc, il y a toute une batterie de mesures, toute une batterie de réalisations
03:15qui, en réalité, sont conformes à l'esprit de ce projet de société.
03:18Et naturellement, nous allons en aborder le détail tout au long de ces quelques minutes.
03:23Alors, allons-y, droit au but, si vous voulez.
03:27Avec plaisir.
03:28Alors, il parle dans son programme, justement, il dresse un bilan, le candidat,
03:33avant de dresser ses propositions.
03:35Il parle notamment d'une couverture sanitaire insuffisante à bien des égards.
03:40Alors, j'aimerais dire que la réalité est encore plus dramatique
03:44si l'on s'en réfère à ce qui se passe sur le terrain,
03:50notamment des structures hospitalières qui croulent à la fois sous le coup du manque de personnel.
03:58On fait encore face aux plateaux vieillissants, absence de consommables,
04:02absence de lits suffisants,
04:04voire certaines structures manquent des groupes électrogènes en cas de délestage électrique.
04:10Comment reformer de manière structurelle le système de santé du pays ?
04:14Alors, vous savez, c'est très important la santé,
04:16pour la simple et bonne raison qu'une population qui n'est pas en bonne santé,
04:20un pays qui n'a pas un système sanitaire en mesure de s'occuper convenablement des potentiels patients,
04:26parce que, comme le dit l'adage, nous sommes tous potentiellement des malades,
04:29nous sommes tous des malades en puissance.
04:31Donc, un système de santé qui n'est pas efficace,
04:33une population qui n'est pas bien soignée,
04:35ou chez laquelle on ne prévient pas un certain nombre de risques sanitaires,
04:39ce n'est pas une population qui est en capacité de relever les défis du présent et de l'avenir.
04:43Donc, la santé est au cœur de ce projet de société.
04:46Et en matière de santé, le diagnostic que vous dressez,
04:49et que le candidat Brice Clottero-Léguin-Gema établit lui aussi,
04:53parce qu'il s'agit de définir le diagnostic pour appliquer une antidote, un remède.
04:56Et donc, le diagnostic, il est alarmant.
04:59Au niveau de la carte sanitaire, il y a une insuffisance des structures de santé.
05:03Quand ces structures de santé existent,
05:05elles ne sont pas à la hauteur des défis de l'heure.
05:08Elles ne sont pas en capacité d'absorber la demande,
05:12de répondre à la demande en matière de santé sur l'ensemble du territoire national.
05:16La qualité des soins n'est pas ce qu'elle devrait être.
05:19La disponibilité de ces soins, non plus.
05:21Une fois qu'on a établi ce constat, il faut proposer une stratégie.
05:25Il faut proposer une vision en matière de santé.
05:27Et en matière de santé, pour ce qui est du candidat Brice Clottero-Léguin-Gema,
05:31il y a des choses bien spécifiques qui ont été établies.
05:34Il faut d'abord décentraliser et autonomiser les structures de santé.
05:39Ça veut dire quoi ?
05:40Ça veut dire qu'il faut en multiplier le nombre
05:42pour faire en sorte que les services de santé se rapprochent des populations
05:47plutôt que les populations se rapprochent des services de santé
05:51avec les difficultés parfois de transport ou d'accessibilité de certaines spécialités
05:56sur l'ensemble du territoire national.
05:58Donc il faut décentraliser et autonomiser.
06:01Permettre à ces structures de santé, à travers la modernisation par exemple des plateaux techniques,
06:06qui est quelque chose qui est prévu dans le projet de société,
06:08de pouvoir se gérer elle-même.
06:10Il est anormal aujourd'hui que lorsque vous vous rendez par exemple au CHUL,
06:14donc au Centre Hospital Universitaire de Libreville,
06:17et que vous avez des examens tels que des radios, des IRM et autres affaires,
06:21que ce soit des structures de santé privées qui puissent répondre à ces besoins.
06:26Généralement, bon nombre de patients s'en renvoyer vers ces structures privées
06:30pour pouvoir procéder à ces examens-là.
06:32Cela est anormal.
06:33Donc il faut régler la question en autonomisant et en décentralisant.
06:37Il faut moderniser le plateau technique.
06:39Il faut accroître le nombre de professionnels de santé.
06:42Aussi bien les médecins, à proprement parler,
06:45mais aussi tous les auxiliaires de santé qui sont presque aussi importants
06:49que les médecins dans le service qui est rendu aux patients.
06:55Maintenant, pour être très concret, parce que c'est bien d'annoncer les choses,
06:58c'est encore mieux de commencer à matérialiser les choses
07:00et de porter les projets à leur terme.
07:03Et pour ce faire, je pense qu'on est tous témoins
07:06de ce que des projets ont été engagés,
07:09notamment en termes de construction d'un certain nombre d'infrastructures,
07:12mais de manière globale.
07:13Le projet, c'est par exemple de construire un centre,
07:17ou plutôt des pôles spécialisés de santé,
07:20avec différentes spécialités.
07:23Par exemple, du côté d'Andem,
07:24il y a un pôle spécialisé de santé
07:27qui va ouvrir en cardio-neurovasculaire.
07:29Par exemple, du côté de Port Gentil,
07:32ce sera plutôt pour les enfants vivants avec un handicap.
07:37Il faut aussi s'intéresser à ces couches particulières et fragiles de la société.
07:42Pour ce qui est d'OIEM, ce sera plutôt l'ophtalmologie.
07:45Et je crois que du côté du sud-est du pays,
07:47dans le Haut-Ouée plus précisément,
07:49ce sera un pôle spécialisé en matière d'urologie et de néphrologie.
07:54Alors là, c'est pour ce qui est des grands pôles sanitaires.
07:57Mais la question que j'aimerais vous poser,
07:59est-ce que le candidat Oligine Guéman a un problème avec la médecine de proximité ?
08:02Parce que lorsque j'essaie de consulter le programme,
08:06rien n'est dit sur, par exemple, les dispensaires
08:10qui permettent aussi de désengorger les grands centres hospitaliers.
08:14Bien sûr, mais cela procède de la même stratégie, en réalité.
08:17Toutes les questions d'échelle.
08:19Donc au-delà des grands pôles spécialisés de santé,
08:21bien évidemment que la question est posée, le débat est posé sur la table.
08:25Mais plutôt que d'attendre, avant que de mettre en œuvre un certain nombre de projets
08:30pour satisfaire toutes les étapes de la chaîne sanitaire au Gabon,
08:35il y a des solutions qui sont envisagées et qui sont naturellement transitoires.
08:40Il y a des déserts sanitaires au Gabon.
08:42Il y a des endroits où, au-delà des efforts qui ont déjà été engagés,
08:46il nous sera difficile de répondre tout de suite,
08:48dès la première année, par exemple, du mandat, en cas d'élection de Brice Cotterolini-Gema,
08:52de satisfaire tout de suite toute la demande qui s'exprime sur le territoire national.
08:56C'est pour ça qu'un aspect du projet de société consiste dans le numérique,
09:01dans la numérisation.
09:02La numérisation permettra d'abord de mieux suivre les patients,
09:05de créer un véritable parcours numérique des patients,
09:07mais aussi d'introduire quelque chose d'innovant,
09:09c'est-à-dire la téléconsultation.
09:10– D'accord, M. Théophan Bioguay, pardon,
09:13vous conviendrez avec moi que l'accès au numérique est presque inexistant dans certaines parties.
09:20– Je vous vois venir, c'est pour ça que dans un autre aspect,
09:22et cela fait partie d'un autre pilier dont nous aurons peut-être l'occasion de parler un jour,
09:26cela fait partie du projet de société.
09:29Il est question d'étendre la disponibilité de la fibre optique.
09:34Et cela est inscrit dans un projet beaucoup plus global.
09:38Au-delà de la généralisation de l'accès à la fibre optique,
09:41il y a la construction de data centers sur l'ensemble du territoire national
09:44pour pouvoir gérer ça.
09:45Et cela fera appel à des entreprises.
09:47Cela nécessite la formation et la facilitation de la création d'un ensemble de start-up gabonaises
09:52qui pourront capter cette commande-là.
09:54Donc, tout étant progressif et tout étant complémentaire, par ailleurs,
09:58lorsqu'on gère un État, naturellement, la vulgarisation de la numérisation
10:03dans le secteur de la santé, la vulgarisation et la promotion de la téléconsultation
10:08pour les zones qui manquent de spécialité,
10:11s'accompagne et vient compléter, vient s'inscrire dans une cohérence
10:14avec cette volonté, ce projet de généraliser l'accès à la fibre optique
10:18sur le territoire national.
10:19D'accord, mais une grand-mère qui vit à Kanda, dans Langounier,
10:25elle ne va pas privilégier la téléconsultation.
10:29Elle a besoin d'un dispenseur à côté de chez elle pour aller se faire traiter
10:32pour les pathologies minimes.
10:34Bien sûr, mais je vous dis, tout est complémentaire.
10:38Il ne manque pas, en réalité, il y a des structures de santé qui existent
10:41dans Langounier.
10:43Sont-elles à niveau, sont-elles en capacité de répondre
10:45à toute la demande qui s'exprime dans Langounier ?
10:47Et surtout la proximité aussi.
10:49Alors, pour la question de la proximité, vous savez, la proximité,
10:52parfois, ça se joue à l'état des routes aussi.
10:55C'est une chose d'être proche d'une structure de santé,
10:57c'est une autre chose de pouvoir y accéder facilement.
10:59Je vais vous prendre un exemple.
11:00Savez-vous, par exemple, qu'à ce jour, à l'heure où nous parlons,
11:03du côté de Kokobich, qui n'est pas si loin que ça de Libreville,
11:08et encore moins loin que ça de Ntoum, il y a un hôpital à Ntoum,
11:12qui est censé capter les besoins de santé qui se font aussi ressentir
11:15au niveau de Kokobich.
11:17En état de praticabilité de la route, dans un état normal,
11:21mais Ntoum-Kokobich, je ne pense pas que ça vous prenne plus de 30 minutes.
11:24Et pourtant, bon nombre de nos compatriotes,
11:27qui ont des besoins de santé à Kokobich,
11:29il aurait plus facile de traverser la frontière pour aller se faire soigner
11:33en Guinée équatoriale, plutôt que de venir se faire soigner à Ntoum,
11:37à l'hôpital de Ntoum.
11:39Donc là, est-ce que c'est simplement la distance qui pose problème ?
11:44Non. Au-delà de la distance, il y a la facilité d'accès à cause de l'état de la route.
11:49Et donc, je vous disais que tout étant complémentaire,
11:53et tout prenons un minimum de temps, vous savez,
11:56les problèmes auxquels nous sommes confrontés au Gabon
11:58sont le résultat d'années, parfois de décennies d'accumulation.
12:03Donc naturellement, le candidat Brice Clottero-Lingémane
12:05n'a pas la prétention de tout résoudre en une année ou en deux ans.
12:10Il s'est donné un mandat, et d'ailleurs lui-même il a dit,
12:12il a fait un ensemble de promesses, vous aurez remarqué que tout au long
12:15du projet de société, il prend des engagements, il dit « je m'engage ».
12:19Et il a déclaré publiquement que si ces engagements-là ne sont pas tenus
12:22au bout de sept ans, et bien que les Gabonais n'auront qu'une chose à faire,
12:25c'est de le chasser.
12:26Donc les choses seront faites progressivement en matière de santé.
12:30Il faut penser la santé de manière globale,
12:32il faut penser que la question de la santé fait intervenir des questions
12:35d'infrastructures, etc.
12:38Donc c'est une dynamique complémentaire.
12:39Merci. Nous allons évoluer, si vous voulez bien, parlons toujours santé,
12:45notamment le traitement des personnels soignants qui sont affectés parfois
12:50à l'intérieur du pays. Récemment, nous avons effectué un déplacement
12:53dans la Boumi-Louétie, son chef-lieu, en Bigou précisément,
12:57où nous avons rencontré des infirmiers, médecins nouvellement affectés
13:01qui se plaignaient des mauvaises conditions de vie, des logements délabrés,
13:06nous les avons visités. Comment inciter, justement, les personnels soignants
13:12à aller à l'intérieur du pays si le minimum requis n'est pas réuni
13:16pour prendre leur argent ? Ils sont obligés de se rendre à Mouïla.
13:20Mais là encore, l'état de route est parfois embêtant.
13:25Voilà. Alors, je tiens quand même à dire quelque chose.
13:28Les questions que vous posez ne sont pas en contradiction avec le projet de société.
13:32Justement. Que propose le candidat ?
13:34D'autant plus qu'il s'agit là d'un bilan, mais du bilan qui est en réalité
13:39le bilan de l'ancien régime.
13:40Et là, que propose le candidat ?
13:40Le CTR est là depuis 19 mois, en gros. Et ce que propose le candidat ?
13:45Vous parlez du traitement des personnels de santé qui sont affectés
13:48à l'intérieur du pays, donc des fonctionnaires.
13:49Et comment les inciter, justement, à se rendre dans ces localités ?
13:51Pour les inciter, il faut faire simple. Il faut améliorer les conditions de vie sur place.
13:55Qu'est-ce qui est fait ?
13:56Vous avez un exemple en la matière du côté... Ce n'est pas forcément...
13:59Ça n'intéresse pas forcément les professionnels du secteur de santé, mais à Mouanda, vous avez une site administrative
14:04qui a été construite, ou du moins un peu plus de 400 logements qui ont été construits
14:08et qui sont destinés aux professionnels qui sont sur place, mais qui sont susceptibles aussi d'être affectés sur place.
14:16Donc, vous voyez qu'il y a une cohérence entre ceux qui sont engagés, peu importe le secteur.
14:22Il n'y a pas que les professionnels de santé.
14:24Chez moi, Anjolay, par exemple, les fonctionnaires de la CNSS qui y sont envoyés ne sont pas forcément logés
14:31dans des conditions dignes de ce qu'on attend, de la qualité de service que l'on attend d'eux.
14:35Pour obtenir le meilleur de quelqu'un, il faut donner un minimum, organiser un minimum de conditions, de décence.
14:42Ce que le candidat prévoit, c'est de faciliter l'accès aux logements et notamment aux logements sociaux
14:47pour qu'ils soient mieux logés.
14:49C'est d'améliorer la formation et les conditions de travail.
14:52Mais cela ne figure pas forcément dans ce pilier du projet de société,
14:56mais figure dans le projet du candidat de manière globale.
15:00Donc, il faut mieux loger les Gabonais, il faut leur permettre de mieux se soigner
15:03et de mieux accéder à certains services qui sont traditionnellement concentrés
15:07au niveau de la grosse agglomération de Libreville.
15:09Donc, c'est ça la logique générale de ce projet de société.
15:12Et je pense que vous trouverez des éléments pertinents
15:15si vous parcourez ce projet au-delà de ce pilier 4 dont nous parlons aujourd'hui.
15:20Alors, poursuivons avec l'éducation qui est également un enjeu crucial pour l'avenir du pays.
15:28Malheureusement, là aussi, pénurie d'enseignants, salle de classe délabrée,
15:31absence d'eau dans certains établissements, toilettes inaccessibles parce qu'insalubres.
15:37Bref, les besoins sont importants.
15:40Effectivement.
15:41Mais là encore, en guise de témoignage de bonne foi, si ça peut servir à cela,
15:46au cours des 19 derniers mois, on a vu les efforts qui ont été faits en matière d'éducation,
15:51que ce soit en termes de construction de salles de classe.
15:53On a parlé des bourses tout à l'heure, de réaménagement de certains établissements.
15:57– Sous Ali Bongo, c'était bien le local.
15:59– Oui, mais vous savez, il y a un principe très important qui font de la République.
16:05– Il y a un principe très important qui font de la République,
16:08ou du moins une République normale, c'est la continuité du service public.
16:11– Exactement.
16:11– Et donc, il n'est pas exclu que Brice Clotter-Oliggingema poursuive,
16:15parce que quand Ali Bongo le faisait, c'est parce qu'il y avait un besoin.
16:18Brice Clotter-Oliggingema a commencé à construire des salles de classe,
16:21et il continuera à construire des salles de classe,
16:22parce que, voyez-vous, la population scolaire augmente,
16:26de la même manière que la population de manière globale augmente.
16:29Et donc, on va continuer de construire des salles de classe.
16:31Mais il y a une question qui est posée à travers ce projet de société,
16:34c'est de se dire que c'est bien de construire des salles de classe,
16:37mais qu'est-ce qu'on dispense comme enseignement dans ces salles de classe ?
16:40Le projet du candidat Brice Clotter-Oliggingema, en termes d'éducation,
16:44commence par une refonte du système éducatif gabonais.
16:48Ça veut dire qu'il faut revoir les contenus.
16:50Il faut que les contenus préparent des citoyens gabonais
16:52qui soient capables de relever les défis qui sont identifiés pour le développement du Gabon.
16:56Et pour ce faire, il va falloir que le système éducatif transmette un ensemble de valeurs
17:01et de richesses culturelles contenues dans nos traditions.
17:03Oui, mais là, on parle d'avoir des conditions d'accueillir des salles gabonais.
17:07Oui, mais les conditions, c'est que vous construisez des salles de classe.
17:10Quand vous parlez des conditions, c'est quoi ?
17:12C'est la surcharge, en termes de nombre d'apprenants,
17:15parfois dans certaines salles de classe.
17:17C'est un phénomène que l'on connaît.
17:18Nous avons été, vous et moi, au lycée, dans certains des lycées, même de la capitale.
17:23Mais vous avez des établissements publics, d'enseignements publics.
17:27Vous avez trois, parfois quatre élèves par table banque.
17:29Mais pour résoudre cette question, il faut construire, n'est-ce pas ?
17:33Il faut construire des salles de classe.
17:34Donc, il faut construire, il faut restructurer,
17:38organiser la refonte du système éducatif.
17:40Il faut aussi former les enseignants.
17:42Alors, je vous pose la question, parce que, justement, dans ce pilier,
17:50aucun programme de construction n'est mentionné.
17:52Et pourtant, il y a des constructions qui ont été engagées.
17:55Et vous parlez de l'éducation, mais parlons de l'éducation avec grand E.
17:59Au cours de la transition, des 19 mois de transition,
18:01il y a des salles de classe qui ont été construites.
18:03Si vous lisez bien, là, on est certes sur l'enseignement supérieur,
18:06on disait éducation avec grand E.
18:08Il y a des structures qui vont être construites,
18:10dont la construction a été annoncée,
18:12et dont la construction a démarré, pour certaines.
18:14Je pense aux établissements d'enseignement supérieur du côté d'OIEM,
18:19de l'Embarénée, ou dans d'autres localités du pays.
18:22Par exemple, Mouila.
18:24La question de l'université de Mouila a été remise à l'ordre du jour.
18:27Elle est revenue dans l'actualité, justement,
18:29parce que les travaux ont été accélérés de ce côté-là.
18:31Donc, là encore, il faut construire,
18:33il faut redéfinir ce qu'on enseigne dans ce qu'on a construit,
18:36et il faut accroître le nombre de professionnels de l'enseignement
18:40et surtout améliorer leur formation
18:41pour qu'eux aussi soient en capacité de transmettre
18:44ces nouveaux contenus qui vont être conçus
18:46pour faire en sorte que les jeunes Gabonais soient formés
18:48et préparés à relever les défis de l'avenir.
18:51Merci, Théophan Biogué.
18:52Je rappelle que vous êtes porte-parole du candidat Brice Clotter Oligingema.
18:56Vous êtes là pour nous parler du pilier 4,
18:59du programme du candidat Capital Humain et Justice Social.
19:03du nom du pilier.
19:04Merci, nous marquons une courte pause.
19:08Nous revenons juste après,
19:10nous marquons juste une courte pause,
19:12et nous allons poursuivre dans ces échanges.
19:15Sous-titrage Société Radio-Canada
19:20Sous-titrage Société Radio-Canada
19:50De retour sur ce plateau avec Théophan Biogué,
20:01porte-parole officielle du candidat à la présidentielle Brice Clotter Oligingema.
20:06Nous sommes là pour parler du pilier 4 du programme du candidat
20:10qui porte sur le capital humain et la justice sociale.
20:14Alors, M. Théophan Biogué, nous allons poursuivre, si vous voulez,
20:18sur la question de justice sociale.
20:22Très bien.
20:23Vous l'avez dit en première partie,
20:25l'une des mesures phares du candidat a été le retour des bourses
20:28pour nos apprenants du secondaire.
20:31Elle a été très bien accueillie, non seulement par ces derniers,
20:33mais également par les parents d'élèves
20:36qui ont vu un coup de pouce important pour ces derniers.
20:40Mais malheureusement, ce qui a été constaté,
20:44c'est que dans la loi de finances 2025,
20:47ce budget a baissé de 5 milliards.
20:49N'est-ce pas un mauvais signal ?
20:51Vous parlez d'éducation.
20:53Je parle du retour de la bourse pour le secondaire, oui.
20:57En 2025, la loi de finances prévoit une baisse de 5 milliards.
21:00Il y a une baisse de 5 milliards par rapport aux bourses scolaires ?
21:03Oui, oui.
21:03Parce qu'il s'agit des bourses scolaires ou des bourses ?
21:06Non, je parle des bourses pour le secondaire.
21:08D'accord.
21:09Donc des bourses pour le secondaire,
21:10après l'obtention du bac ou bien au lycée ?
21:13Non, non, je parle du lycée, du secondaire.
21:15D'accord.
21:16Et dans l'enseignement supérieur également,
21:18le budget en baisse, mais une baisse moins importante.
21:20Alors, si le budget est en baisse,
21:22on va peut-être commencer par là,
21:23au niveau de l'enseignement supérieur,
21:24c'est peut-être parce que derrière,
21:25il y a une stratégie de réorganisation de l'attribution des bourses
21:27et de réorientation.
21:28Je parle du secondaire,
21:29parce que c'est quand même une baisse importante,
21:32près de la moitié.
21:33Oui, c'est une baisse importante.
21:35Vous savez comme moi le nombre d'années au cours desquelles
21:38il n'y avait plus cette bourse-là,
21:40l'effectivité de cette bourse scolaire.
21:42Vous êtes témoin de l'actualité,
21:44vous êtes un journaliste,
21:45vous êtes mieux placé que moi
21:46pour savoir depuis combien de temps
21:48cette bourse-là n'existait plus.
21:50Elle a été rétablie,
21:51elle a été rétablie dans un contexte particulier
21:53et je crois que dans ce rétablissement,
21:56il y a deux aspects.
21:57Il y a l'aspect pratique parce qu'effectivement
21:59c'est un coup de pouce,
22:00vous l'avez dit vous-même,
22:01qui est donné non seulement aux apprenants
22:03mais aussi aux parents
22:04qui doivent s'acquitter des charges
22:06que représentent leurs enfants
22:07et la scolarité de leurs enfants.
22:09Mais il y a aussi un aspect symbolique.
22:11Cet aspect symbolique,
22:12c'est de dire qu'il est tout à fait normal
22:15que l'État accompagne de plusieurs façons,
22:19mais de la meilleure des façons possibles,
22:21celles et ceux qui doivent assurer
22:23et garantir son avenir.
22:24Et ça, c'est simplement l'une des manifestations
22:27de cette volonté de l'État
22:28de dire à nos jeunes apprenants
22:29que nous sommes avec vous.
22:31Alors, l'abaissement du budget de cette mesure
22:34qui vient d'être rétablie,
22:35il faut insister là-dessus,
22:37tient compte,
22:38enfin c'est la comptabilité de l'État,
22:40tient compte d'un certain nombre de priorités
22:42et d'ajustements, voire même de réajustements
22:44qui ont commencé mais qui vont se poursuivre
22:46tout au long même du prochain mandat
22:47en cas de victoire de Brice Clotter
22:49au Lininguema,
22:50parce que cela tient aux nécessités de l'État.
22:53Il faut réaménager un certain nombre de choses,
22:56il faut s'assurer de la pérennité aussi
22:58de ce genre de mesures.
22:59Cet abaissement peut aussi tenir
23:01à la modification des critères d'attribution
23:03de cette bourse.
23:04Vous avez suivi les débats autour de cette question.
23:07Il faut, je crois derrière,
23:08l'un des objectifs poursuivis,
23:10c'est d'encourager encore plus de méritocratie
23:12après avoir rétabli la mesure
23:14après plusieurs années de suspension quand même.
23:16La question qui se pose tout de même
23:18est celle de savoir
23:19est-ce que les autorités gabonaises
23:21étaient prêtes au retour de cette bourse ?
23:23Est-ce qu'il n'y a pas une annonce
23:24un peu prématurée du président de la transition
23:27et désormais candidat ?
23:29Vous savez, l'État sait se donner les moyens...
23:31Tout le monde savait que le pays
23:32était dans un contexte économique difficile.
23:34L'État sait se donner les moyens
23:35de tenir ses engagements
23:38et de faire appliquer les politiques publiques.
23:40J'ai foi sur la base,
23:43sur le fondement des signaux
23:44qui ont été donnés au cours des 19 derniers mois
23:45que tout sera fait pour pérenniser cette mesure
23:47et faire en sorte que ceux de nos jeunes apprenants
23:50qui le méritent
23:50continuent de bénéficier de cette bourse scolaire.
23:53Le PIB par habitant au Gabon
23:55est l'un des plus élevés en Afrique.
23:58Selon les données de la Banque mondiale,
24:00il s'établirait actuellement à 9 000 dollars.
24:04Cependant, se pose la question
24:06de la mauvaise répartition des richesses.
24:08Quelles actions sont prévues,
24:10notamment pour soutenir des publics vulnérables ?
24:12Je pense notamment aux jeunes filles-mères,
24:15aux personnes vivant avec un handicap,
24:17aux personnes du troisième âge.
24:20Alors, vous savez, la réponse d'un État
24:22à la question de la précarité,
24:24de la pauvreté
24:25et au défi d'une protection sociale
24:28qui soit à la hauteur de la réalité du moment,
24:31c'est très important.
24:33C'est crucial.
24:34Et en la matière,
24:35et en me fondant sur le projet de société du candidat,
24:38puisque c'est ce dont nous parlons,
24:41vous avez cité des publics fragiles
24:43qui sont clairement définis,
24:45les jeunes filles-mères,
24:46les personnes vivant avec un handicap.
24:48Pour ce qui est des jeunes filles-mères,
24:50il y a plusieurs choses
24:50qui sont proposées par le candidat.
24:53Une fille-mère,
24:54il faut déjà comprendre
24:55que lorsqu'on fait un enfant,
24:56ce n'est pas une mauvaise chose,
24:57ce n'est pas une punition de faire un enfant.
24:59C'est des choses qui arrivent.
25:01On peut planifier la manière
25:03dont on fait un enfant
25:03et le moment auquel on fait un enfant.
25:05Mais quand un enfant arrive,
25:06ce n'est pas une mauvaise chose.
25:08Ça ne doit pas être vécu
25:09comme une sanction,
25:10comme une punition.
25:11Et la société ne doit pas organiser les choses
25:13ou laisser se faire des choses
25:15de manière à ce que ce soit vécu
25:16comme une punition.
25:16C'est pourquoi le projet
25:18du candidat Brice Cotter-Olinigema
25:19prévoit que des solutions éducatives flexibles,
25:23parce qu'on sait quel peut être
25:24l'impact d'une grossesse
25:25sur la scolarité d'une jeune fille mère,
25:29il y a des risques de décrochage
25:31qui sont importants.
25:32Et donc, il s'agit là
25:34de concevoir des solutions éducatives flexibles
25:36de manière à tenir compte
25:38de cette difficulté,
25:39de cette particularité
25:40de la jeune fille scolarisée
25:42mais enceinte
25:42qui vit une grossesse.
25:44Donc, proposer des solutions éducatives
25:46pour pouvoir permettre
25:47à cette jeune fille-là
25:47de poursuivre ses études.
25:49Je ne pourrais pas vous donner
25:50le détail
25:50de ces solutions éducatives flexibles,
25:52mais dans tous les cas,
25:53l'intérêt du projet,
25:54c'est aussi de poser des débats,
25:56de mettre ce débat-là sur la table
25:57et les techniciens,
25:58les professionnels du secteur
25:59seront donc chargés de le détailler.
26:00Ça, c'est pour les jeunes filles-mères.
26:02Au-delà de ça,
26:04pour la femme de manière générale,
26:05parce qu'une jeune fille mère
26:06est potentiellement une femme
26:08au sens accompli du terme,
26:09mais promouvoir des politiques
26:11d'égalité
26:13avec le genre masculin,
26:16c'est quelque chose
26:16qui est prévu.
26:17Faciliter l'accès
26:18à certains financements
26:19pour celles qui font le choix
26:20de l'entrepreneuriat.
26:21Et en la matière,
26:22on a des outils
26:22qui sont à disposition,
26:24comme la BCEG
26:25qui vient d'être créée,
26:27qui va permettre
26:27de soutenir les entrepreneurs.
26:28Il n'est pas exclu que des mécanismes
26:30soient identifiés
26:31à ce niveau-là
26:32pour favoriser justement
26:33cet accès égal
26:34au financement,
26:35aussi bien pour les hommes
26:36que pour les femmes
26:37et les jeunes femmes,
26:39en l'occurrence.
26:40Pour ce qui est des personnes handicapées,
26:42il faut réduire les discriminations.
26:44Et une discrimination importante
26:45est celle
26:46de l'inégal accès
26:47aux structures.
26:48Effectivement.
26:49par exemple,
26:49aux lieux professionnels,
26:51aux lieux de travail,
26:52aux lieux de loisirs,
26:53etc.
26:54Vous avancez à plusieurs bâtiments
26:55publics
26:56qui sont inaccessibles,
26:57qui ne disposent pas de rampes.
27:00Eh bien, justement,
27:00l'un des aspects spécifiques
27:02et précis du projet
27:03de société du candidat,
27:04c'est de faire en sorte
27:05que les édifices publics
27:07permettent l'égal accès
27:08aussi bien des personnes
27:10qui ne sont affectées
27:13par aucune infirmité,
27:14mais aussi les personnes
27:15vivant avec un handicap,
27:16de pouvoir accéder
27:17à ces lieux d'éducation,
27:20aux lieux de travail,
27:21etc.
27:22Et aussi,
27:23pour cette couche
27:23de la société,
27:25comme pour les femmes
27:27et les jeunes femmes,
27:28il y a,
27:29pour la question
27:29de l'entrepreneuriat,
27:30une facilité
27:31au niveau
27:31de l'accès au financement.
27:33Alors,
27:33vous parlez
27:33de l'égalité hommes-femmes.
27:35L'un des signaux
27:37qui a quand même
27:38été observé
27:39au début
27:39de la transition,
27:41c'était que les femmes
27:42étaient moins présentes
27:43dans le premier gouvernement
27:44d'encyment
27:45et cela a été reproché
27:46aux autorités
27:47de la transition.
27:49Est-ce que le candidat
27:50au Ligine Guéman
27:50aujourd'hui
27:51prend vraiment en compte
27:52cette question
27:53d'égalité hommes-femmes ?
27:54Je vous ai dit...
27:55Dans l'accès
27:56à certaines fonctions,
27:57hautes fonctions.
27:58Alors là,
27:58on ne parle plus
27:59de social,
27:59mais mes petits commentaires.
28:02Je vous ai dit que,
28:03ou du moins,
28:03je vous ai fait remarquer
28:04que dans l'énoncé
28:06des mesures
28:07qui sont contenues
28:08dans ce projet
28:08de société,
28:10il y a une phrase
28:10qui revient,
28:11ou un début de phrase
28:12qui revient,
28:12je m'engage.
28:13Et les engagements
28:15du candidat
28:18Brice Cotter
28:18au Ligine Guéman
28:19seront appréciés
28:20par les Gabonais
28:20et les Gabonais
28:21qui le jugeront
28:21au pied du mur.
28:23Qui le jugeront
28:23au pied du mur.
28:24Mais qui ont déjà
28:25une bonne base
28:26pour le juger.
28:27Alors vous parlez
28:27du gouvernement,
28:28oui, vous savez,
28:28ce premier gouvernement
28:29de la transition
28:30est intervenu
28:30dans un contexte
28:31hautement particulier,
28:32hautement sensible.
28:34Il y a des choix
28:34qui ont été faits,
28:35il y a quelques correctifs
28:36qui ont été apportés
28:37depuis lors.
28:39Nous ne sommes pas
28:39à une parité parfaite,
28:41loin s'en faut
28:42au niveau du gouvernement
28:43actuel.
28:44Mais je pense que
28:45la politique
28:46du candidat
28:46Brice Cotter
28:47au Ligine Guéman
28:47va se déployer,
28:48va se révéler
28:48aux Gabonais
28:49au cours de ce premier mandat
28:51qui va commencer
28:52en cas d'élection.
28:53Et les Gabonaises
28:54et les Gabonais
28:54pourront juger
28:55de ces questions-là
28:55comme de toutes
28:56les autres questions
28:57qui sont contenues
28:58dans ce projet de société
28:59et qui sont des engagements
29:00pris devant le peuple gabonais.
29:02Alors,
29:02en matière
29:03de prévoyance sociale,
29:04le Gabon
29:05dispose d'outils
29:06que l'on ne trouve pas
29:08dans certains pays africains,
29:10la Caisse nationale
29:11d'assurance maladie
29:12et des garanties sociales,
29:13mais aussi
29:13la Caisse nationale
29:14de sécurité sociale
29:15et la Caisse nationale
29:19de sécurité sociale.
29:20Sauf que
29:20ces deux entités,
29:22notamment
29:22la CNAM-GS
29:23en particulier,
29:25a un fonctionnement
29:26problématique.
29:28Alors,
29:28oui,
29:29sur la question
29:30de la CNAM-GS...
29:31Comment réformer
29:32cette entité ?
29:33Que ce soit
29:34pour la CNAM-GS,
29:36pour la CNSS
29:36et pour la CPPF,
29:39donc la Caisse nationale
29:40des pensions
29:42et des prestations familiales
29:43des agents de l'État,
29:44il y a un projet
29:45de réforme,
29:46mais la réforme
29:47s'articule différemment
29:48selon les caisses.
29:49Vous avez commencé
29:50par la CNAM-GS.
29:51Vous savez,
29:51la CNAM-GS
29:52fait face
29:53depuis ces dernières années
29:54à des difficultés
29:55considérables.
29:57Il faut d'abord
29:57s'intéresser
29:58à la structure
29:59des financements
30:00de la CNAM-GS.
30:01Quelles sont
30:01les ressources
30:02de la CNAM-GS ?
30:03Elle a plusieurs ressources.
30:05Par exemple,
30:05les employeurs
30:06cotisent pour,
30:08je crois,
30:094,1%
30:10du salaire brut
30:11des employés
30:12et donc cette contribution
30:14est versée
30:14à la CNAM-GS.
30:15Les employés,
30:16il me semble
30:16que c'est 2,5%,
30:18quelque chose comme ça,
30:19de cotisation.
30:21Au-delà
30:21des cotisations
30:22des employeurs
30:23et des employés,
30:25la CNAM-GS
30:26perçoit
30:27ce qu'on appelle
30:28la redevance
30:28obligatoire
30:29pour l'assistance
30:31maladie.
30:32en réalité,
30:33c'est 10%
30:33du chiffre d'affaires
30:34des maisons
30:35de téléphonie mobile
30:35qui est prélevé
30:37et qui est reversé
30:38à la CNAM-GS.
30:39Pour vous donner
30:39un ordre de grandeur,
30:40par exemple,
30:41au premier trimestre
30:412024,
30:43il me semble,
30:44le chiffre d'affaires
30:44de ces maisons
30:45de téléphonie mobile
30:45s'élevait à plus
30:46de 50 milliards
30:47de francs CFA,
30:48ce qui fait que la CNAM-GS
30:48a perçu en moyenne
30:50autour de 5,08 milliards
30:53de francs CFA,
30:54rien que sur le premier trimestre
30:55de cette année-là.
30:56Donc,
30:57il y a cette source
30:57de revenus.
30:58Et puis,
30:58il y a une taxation
31:00qui est appliquée
31:01sur les transactions
31:01financières en dehors
31:02de la zone CEMAC,
31:03ce qui fait plusieurs
31:04sources d'approvisionnement.
31:05La question qui se pose,
31:06et vous faites bien
31:07de pointer la question
31:09de la gestion
31:10de la CNAM-GS,
31:12la question qui se pose
31:14une fois qu'on a énuméré
31:15toutes ces sources
31:16d'approvisionnement,
31:18de financement
31:19de la CNAM-GS,
31:20c'est de se dire
31:20est-ce que ces financements-là
31:22sont effectivement perçus
31:24comme cela se doit
31:24dans les temps voulus
31:26par la CNAM-GS ?
31:27Et sur cette question,
31:28l'État est souvent
31:29pointé du doigt
31:30pour être un mauvais payeur.
31:32Oui,
31:32l'État a toujours été
31:33l'un des principaux débiteurs
31:35de la CNAM-GS.
31:37Et d'ailleurs,
31:38l'une des manifestations
31:39de cette réalité,
31:40c'était qu'en janvier dernier,
31:43il y a eu un mouvement
31:44d'humeur de la part
31:45du syndicat des pharmaciens
31:47du Gabon,
31:48une solution qui a été réglée.
31:51Enfin, je ne dirais pas réglée,
31:52mais en tout cas,
31:53il y a des pistes de solution
31:54qui ont été identifiées
31:55grâce à l'intervention
31:56du président de la transition,
31:58Brice Cottero-Liguinguema.
31:59Mais c'est un travail de fond
32:00qu'il faut faire
32:01parce que la question
32:02n'est pas tout à fait réglée.
32:03Il faut renforcer
32:05le management de la caisse.
32:06Il faut sécuriser
32:08et s'assurer
32:09que les financements
32:10dus à la CNAM-GS
32:11soient effectivement perçus
32:13en temps et en heure
32:13par la CNAM-GS
32:14pour lui permettre
32:15à elle aussi
32:15de s'acquitter
32:16du règlement
32:17d'un certain nombre
32:19de dettes
32:19qu'elle a
32:20et permettre
32:21après coup
32:22aux pharmacies
32:23de désintéresser
32:25aussi les fournisseurs
32:26de médicaments.
32:27Et donc,
32:27ça, c'est toute une dynamique
32:29mais qui est contenue
32:30et qui est détaillée
32:30d'ailleurs dans le projet
32:31de société.
32:31Il est question
32:32de réformer
32:33la CNAM-GS
32:33pour s'assurer
32:34qu'elle soit abondée
32:36suffisamment
32:37en financement
32:38et que sa gestion
32:39permette
32:40de pouvoir répondre
32:41à ses missions essentielles.
32:43Ça, c'est pour la CNAM-GS.
32:44Mais vous avez aussi
32:45quelque chose
32:46de très intéressant
32:47qui est proposé
32:47au niveau de la CPPF
32:48qui est un organisme
32:49non moins important
32:50pour les fonctionnaires,
32:52enfin,
32:52pour les agents
32:53de l'État.
32:55Sur la question
32:56de la CPPF
32:57qui gère donc
32:57les pensions
32:58et les prestations
32:58familiales,
33:00il est important
33:01de constituer
33:03des réserves
33:03prudentielles.
33:05C'est un des aspects
33:05importants du projet
33:06du candidat
33:07de constituer
33:08des réserves
33:08prudentielles.
33:09Pourquoi ?
33:10Parce que vous savez
33:10le principal système
33:12ou du moins
33:12le système
33:13de gestion
33:14des retraites
33:15au Gabon
33:15est celui
33:16de la répartition.
33:19C'est-à-dire
33:19que c'est ceux
33:19qui travaillent
33:20aujourd'hui
33:20qui financent
33:21les retraites
33:22de ceux
33:22qui ont travaillé
33:23hier
33:23et qui ont fait
33:24valoir leurs droits
33:24à la retraite.
33:26Sauf qu'il y a
33:27une question
33:28qui est importante
33:29lorsqu'on a un système
33:30de répartition,
33:32c'est de s'assurer
33:32que l'équilibre
33:33soit toujours parfait
33:34entre le nombre
33:35de personnes
33:36qui travaillent
33:36et le nombre
33:37de personnes
33:37qui ne travaillent plus
33:38et qui perçoivent
33:39des retraites.
33:40Mais pour éviter
33:40que ce système-là
33:42ne soit soumis
33:44aux aléas
33:44de l'économie,
33:45il faut constituer
33:47d'une part
33:47ces réserves prudentielles
33:49de manière à ce que
33:50cette entité
33:51continue de répandre
33:51à ses missions
33:52au-delà des fluctuations
33:54prévisibles
33:55de l'économie.
33:57Le détail sera identifié.
34:00C'est aussi tout le problème
34:01de ce programme ?
34:02Aucun chiffrage ?
34:04Non, ce n'est pas un programme.
34:05Je pense que la nuance
34:06est importante.
34:07C'est un projet de société.
34:09La nuance est importante.
34:10Ce n'est pas un programme
34:10de gouvernement.
34:12C'est un projet de société
34:13qui permet de fixer le cap,
34:15d'identifier la destination
34:17vers laquelle nous allons
34:18l'aimer.
34:18Vous imaginez bien
34:19que derrière ce projet
34:20de société,
34:21il y a un ensemble
34:22de compatriotes
34:22aux compétences diverses
34:24et variées
34:24qui seront chargés
34:25le moment venu
34:26de le décliner
34:28en programme de gouvernement.
34:30D'accord.
34:30restons sur cette question
34:32des réserves prudentielles.
34:33Là, c'est un cas concret.
34:35Comment le candidat
34:36finance cette mesure ?
34:37Mais vous savez,
34:38l'économie gabonaise
34:39a plusieurs pôles
34:40qui permettent
34:41d'engranger
34:42des financements.
34:44Vous savez,
34:45le budget de l'État
34:45est constitué
34:46de toute une panoplie
34:47de sources de revenus.
34:49Il n'est pas exclu
34:49que l'on identifie
34:50des secteurs clés,
34:51peut-être même
34:52des secteurs
34:52qui sont traditionnellement
34:55rentiers
34:55et qui définissent
34:56le caractère rentier
34:57de notre économie
34:57jusqu'à présent,
34:59mais identifier
34:59des pôles
35:01dans cet ensemble-là
35:02pour prélever
35:03des financements
35:04pour constituer
35:05ces réserves prudentielles.
35:05Il faudrait peut-être
35:05envisager une augmentation
35:06d'impôts.
35:07L'État sait faire
35:07des économies.
35:08Augmenter les impôts
35:09des Gabonais.
35:10Vous ne me ferez pas dire ça.
35:11L'État sait faire
35:12des économies
35:12et sait identifier
35:13des secteurs
35:15dans lesquels il fait
35:15des économies.
35:16Mais je n'avais pas terminé
35:17sur la CPPF
35:17parce que ce qui suit
35:18est important.
35:19Cela fait partie
35:20du projet de société.
35:21Dans le cadre
35:21de la CPPF,
35:23il est envisagé
35:25d'introduire,
35:26c'est-à-dire à côté
35:27du système général
35:28de répartition,
35:30d'introduire
35:30au niveau
35:31de la CPPF
35:32le système
35:33de capitalisation.
35:34C'est-à-dire
35:35qu'à la différence
35:36du système de répartition
35:37où ce sont ceux
35:38qui travaillent aujourd'hui
35:38qui financent les retraites
35:39de ceux qui ont travaillé hier,
35:41la capitalisation
35:42c'est que chacun
35:43cotise pour soi-même.
35:45Et c'est introduit
35:46à ce niveau-là
35:47sur un aspect spécifique,
35:49celui de la retraite
35:50complémentaire.
35:51Pourquoi c'est important
35:52la retraite complémentaire ?
35:53C'est important
35:54parce que la réalité
35:55de la retraite au Gabon
35:56est la suivante généralement
35:58et vous avez
35:58beaucoup de compatriotes
35:59dans ce cas.
36:00Alors qu'ailleurs,
36:01la retraite est vécue
36:03comme une opportunité
36:04de se réinventer
36:05et de faire autre chose,
36:06pour beaucoup
36:07de nos compatriotes,
36:08la retraite,
36:09c'est le temps
36:10qu'il vous reste
36:10avant de décéder
36:12et un temps
36:13qui est souvent émaillé
36:14de beaucoup de difficultés.
36:16Il y a beaucoup
36:16de pères de famille
36:17et de mères de famille
36:18qui se retrouvent parfois
36:19au-delà d'avoir élevé
36:20leurs enfants,
36:21à élever les enfants
36:21de leurs enfants
36:22qui se retrouvent,
36:23et là c'est le cas
36:24de le dire encore,
36:25avec une ou deux jeunes filles-mères
36:26dans la maison
36:27ou des enfants
36:28qui ont fini leurs études
36:29mais qui,
36:30à cause de la complexité
36:31des difficultés
36:32sur le marché de l'emploi,
36:33n'arrivent pas encore
36:34à s'autonomiser,
36:35à se prendre en charge.
36:36C'est ça la réalité
36:37de la retraite au Gabon
36:38pour bon nombre
36:38de nos compatriotes.
36:39L'opportunité
36:40qui est donnée
36:40aux Gabonais
36:41de bénéficier
36:43de la retraite complémentaire
36:44en introduisant
36:45le système de capitalisation,
36:46c'est de faire en sorte
36:47que cette période
36:47de la vie
36:48où on a cessé de travailler
36:49et où on est censé
36:50profiter du fruit
36:51de son labeur
36:51et ne soit pas vécu
36:53comme un traumatisme
36:54pour bon nombre
36:54de nos compatriotes.
36:56La retraite complémentaire,
36:56c'est déjà quelque chose
36:57qui existe.
36:58Certains nombres d'entreprises
36:59pratiquent la retraite complémentaire
37:01au Gabon.
37:02Il est question
37:02de faire en sorte
37:03que les agents de l'État
37:03puissent aussi en bénéficier
37:05de manière à avoir
37:05une retraite
37:06plus confortable
37:07que ce qui est vécu aujourd'hui.
37:09Merci.
37:10Alors,
37:10j'ai une toute dernière question
37:11sur la CNAM-GS.
37:12Oui.
37:13L'autre problème
37:14qui se pose,
37:14c'est celui du fichier.
37:16Oui.
37:16Alors,
37:17sur la question du fichier,
37:19vous savez,
37:20et vous faites bien
37:21de poser cette question
37:21parce que ça nous permet
37:23de pointer du doigt
37:24une autre des difficultés
37:25de la CNAM-GS,
37:27c'est de savoir
37:27si tous ceux qui perçoivent
37:29ou qui bénéficient
37:30des services de la CNAM-GS
37:31y ont droit.
37:32Il y a un véritable travail
37:33qui est envisagé
37:35par le candidat,
37:36mais qui,
37:36en réalité,
37:37se grève
37:38sur une réalité
37:39que nous connaissons tous.
37:41et ce projet-là,
37:43c'est de toiletter,
37:45donc c'est le toilettage
37:46du fichier des ayants droit.
37:48Il y a beaucoup
37:49de magouilles,
37:50passez-moi le terme,
37:52à ce niveau-là
37:52parce que le suivi
37:54n'a pas toujours été
37:55ce qu'il aurait dû être,
37:56il n'a pas toujours été rigoureux.
37:58C'est pour ça
37:58qu'il faut emmener
37:59de la rigueur,
38:00il faut emmener
38:00de la transparence
38:02et la transparence
38:03commence par faire en sorte
38:04que seuls ceux
38:05qui y ont droit
38:06bénéficient des services
38:07de la CNAM-GS.
38:08Mais de manière générale,
38:09sur les caisses,
38:10les différentes caisses
38:11dont on a abordé
38:11l'existence,
38:14il y a une autre question
38:15fondamentale,
38:16c'est d'en généraliser
38:17les services
38:18auprès du plus grand nombre.
38:19Ce n'est pas tous
38:19les Gabonais
38:20qui y ont droit
38:20qui bénéficient
38:21des prestations
38:21de ces différentes caisses
38:22pour la simple et bonne raison
38:23que la couverture
38:24n'est pas encore
38:25ce qu'elle devrait être.
38:26Je crois qu'on est,
38:27il y a quelques années,
38:27on était à 26%,
38:28je crois qu'aujourd'hui
38:29on est environ
38:29à une quarantaine
38:30de points de pourcentage
38:31du nombre de Gabonais
38:32qui bénéficient
38:33de ces prestations.
38:34Il faut généraliser
38:36par l'information,
38:38par la sensibilisation,
38:39cela passe par des programmes
38:40et des campagnes
38:41de sensibilisation
38:42et je crois que c'est mentionné
38:43dans le projet de société
38:44pour faire en sorte
38:45que plus de Gabonais bénéficient.
38:47Mais derrière,
38:47il faut s'intéresser aussi
38:48à des catégories particulières
38:50de Gabonais,
38:51ceux qui ont des emplois précaires
38:52et pour lesquels
38:53les employeurs
38:53ne se cotisent pas forcément,
38:55ne versent pas de contributions
38:56au niveau de l'une
38:58ou l'autre de ces caisses.
39:00Il faut s'intéresser
39:01à ce public-là,
39:02ceux qui sont dans le secteur réformel.
39:03C'est des réflexions
39:04qu'il faut poser sur la table
39:05et c'est tout l'intérêt
39:06de ce projet de société
39:07de ramener de la transparence,
39:08de ramener de la rigueur
39:10pour faire en sorte
39:10que ceux qui doivent bénéficier
39:11des prestations de ces caisses
39:12en bénéficient véritablement
39:15et que notre politique sociale
39:16soit efficiente.
39:17Merci Théophane Bioguay.
39:19Vous êtes porte-parole officielle
39:20du candidat Brice Clotter
39:22Oligin-Gema.
39:23Vous étiez dans nos locaux
39:24pour nous parler
39:25du pilier 4
39:26du programme du candidat
39:27qui porte sur le capital humain
39:29et la justice sociale.
39:31Merci pour ces éclairages.
39:33On espère que vous avez pu convaincre
39:35les Gabonais.
39:37Je crois que Brice Clotter
39:37Oligin-Gema saura les convaincre.
39:40Merci à vous,
39:41chers internautes,
39:41pour votre fidélité.
39:43Je vous donne rendez-vous
39:44la prochaine fois
39:45pour un autre numéro
39:46d'interview exclusive.
39:47Sous-titrage Société Radio-Canada
39:52Sous-titrage Société Radio-Canada
39:56Sous-titrage Société Radio-Canada

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