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La présidente de Région était présente pour rendre un ultime hommage à Michel Fontaine, maire de Saint-Pierre décédé la semaine dernière à Madagascar. La cheffe de file de la gauche progressiste révèle qu'elle s'entretenait régulièrement avec le patron de la droite.

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Transcription
00:00Cet après-midi, non seulement par les saints pirois, mais par les règles.
00:06C'est une belle expression politique, cet après-midi.
00:11On a rendu hommage à un militant.
00:15Je dirais même qu'on a rendu hommage à un grand guerrier qui s'en est allé.
00:21Un grand guerrier il s'est battu, enfin comme nous aussi, contre la misère.
00:25J'ai parlé des bidonvilles de 60, de 70,
00:27mais aujourd'hui il y a encore des personnes qui vivent dans trop de pauvreté.
00:31Sur 100 personnes, il y a 37 qui sont trop pauvres.
00:34Ça prend le cœur de tous ceux qui s'occupent de la politique, de la vie de la cité.
00:43Je le redis, la politique c'est beau.
00:46Il n'y a que des hommes et des femmes qui se comportent mal.
00:49Lui s'est bien comporté avec ce peuple de Saint-Pierre,
00:53cette ville, cette croix du Sud qu'il voulait mettre en place,
00:56qui part de l'étang salé, même de plus loin là-bas, des avirons,
01:00jusqu'au sud profond Saint-Philippe, qui traverse le tampon jusque là,
01:04ça fait bien la croix du Sud.
01:06C'est mes jeunes années de militante et ce sont ces jeunes années de militant lui aussi.
01:12Alors on a dit tout à l'heure qu'il est mort, qu'il voulait mourir sur cette terre de Madagascar.
01:18Ça prouve aussi que c'était un grand humaniste et que ce qu'il a fait à Madagascar,
01:26tout ça, personne ne le sait.
01:28On l'a su là, aujourd'hui, qu'il a mis dans ce pays pauvre qui a 27 millions d'habitants,
01:34il a mis un dispensaire, il a mis son talent au service des autres.
01:38Et c'est cela qui est remarquable et c'est pour cela aussi qu'il y a tant de personnes
01:41qui viennent aujourd'hui lui rendre hommage, dont moi.
01:43C'est vrai, je m'entendais très bien avec Michel Fontaine.
01:47On s'appelait, mais pas pour comploter contre son propre camp,
01:53mais pour faire de la vraie politique, pour nous occuper de la vie de la cité.
01:58Et pas plus loin que la semaine dernière, je l'ai appelé, il m'a répondu.
02:01Et puis il m'a dit qu'il était hors département, parce que je lui ai parlé de l'hôpital,
02:04parce que c'était aussi quelque chose, la santé qui est première, c'était sa grande préoccupation.
02:11Et donc il y a ce CHU Sud, ce CHU Nord.
02:14Et on a ici à Saint-Pierre, avec le combat qui a été mené, moi je l'ai mené aussi ce combat avec lui,
02:19pour qu'il y ait aujourd'hui une faculté de médecine qui est pleine et entière.
02:22Il y a aussi, pour l'instant il y a une école d'orthophonie, c'est ce que vous savez que Saint-Pierre.
02:27Et la ville où il y a une école d'infirmières qui est première de toute la nation.
02:32Et donc c'est aussi cela qui est important.
02:34Il avait cette affaire, ce sens de la politique.
02:39On dit à chaque fois, ce qui fait notre humanité, c'est ce qui fait l'être humain.
02:44Parce que l'être humain, sur la terre, c'est la plus belle des créatures.
02:48Il en avait la conscience.
02:50Et on dit que c'est la santé, l'éducation, l'agriculture, la pêche.
02:53Et je pense qu'il était intéressé par tout cela, parce qu'il y avait la mer.
02:57Moi j'ai vu des photos où il allait à la pêche avec de beaux poissons.
03:00L'agriculture, où l'on a de Mont-Vert jusqu'au Sud, une récolte de cannes à sucre,
03:06aujourd'hui qui sera moins éprouvée que celle de l'Est.
03:09Et on a l'éducation, où à Saint-Pierre il y a des écoles primaires,
03:14il y a des lycées qui se sont multipliés, voyez-vous.
03:16Lorsque moi je le connaissais, il n'y avait que deux lycées à La Réunion.
03:20Le troisième lycée, c'est ouvert en 1965, il était dedans avec moi.
03:24Et je connaissais sa famille, son père, Étienne Fontaine, qui était pharmacien,
03:29qui était un homme généreux, qui voulait aussi faire de la politique,
03:31sans doute, il voulait aussi être maire.
03:34Mais il était si fier de son fils.
03:37On est sur cette terre de La Réunion, pourquoi on se parle si peu ?
03:40Bien sûr, il y avait du respect, on se respectait tous les deux.
03:44Mais jamais pour dire « Ah, Monsieur Fontaine,
03:49est-ce que là, on ne peut pas dire au bon militant, viens voter pour moi ? »
03:52On n'a jamais parlé de ces choses-là, jamais.
03:56Parce que la politique, c'est de la noblesse.
03:58Il avait cette noblesse d'âme, de cœur.
04:01C'était un humaniste.
04:03Et certains qui m'entendront sauront pourquoi je dis que c'était un humaniste.

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