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00:00C'est la grande interview. Bonjour Maude Bréjean.
00:02Bonjour.
00:02Merci beaucoup d'être avec nous sur CNews et sur Europe 1.
00:05Vous êtes députée ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
00:08On va, comme tous les jours, balayer l'actualité.
00:11Évidemment, je voulais vous entendre tout d'abord sur cette phrase
00:13prononcée par Marion Maréchal sur la chaîne i24 News.
00:17Si Jean-Marie Le Pen avait été davantage écoutée sur la question de l'immigration,
00:21il y aurait probablement beaucoup moins d'actes antisémites en France.
00:26Est-ce que vous êtes d'accord avec cette analyse ?
00:28C'est une révision complète de l'histoire et de la vie de Jean-Marie Le Pen,
00:34qui est, à mon sens, absolument odieuse et qui l'est d'autant plus
00:38quand on ose tenir ses propos
00:41lors d'un déplacement en Israël,
00:44comme elle faisait depuis quelques jours.
00:47Il ne s'agit pas de ressasser le passé en permanence.
00:50Et moi, je suis de ceux qui disent
00:52regardons de l'avant, avançons et
00:55essayons d'être le plus nombreux possible à combattre l'antisémitisme,
00:59qui doit être une grande cause nationale.
01:01Pour autant, tenir ce genre de propos-là,
01:04je crois que ça signifie que Mme Le Pen, Marion Maréchal en l'occurrence,
01:08n'a pas fait son examen de conscience
01:10et n'a pas tiré les leçons...
01:12Si Jean-Marie Le Pen avait été écoutée sur la question de l'immigration.
01:14Pardonnez-moi, Jean-Marie Le Pen a été condamnée.
01:19Elle est en déplacement en Israël.
01:21Elle tient ce genre de propos.
01:24C'est absolument obscène à mon sens.
01:26Si on réduit l'immigration en France...
01:28Et par ailleurs, inutile.
01:30Je crois que ça desserre en plus le message...
01:32Je ne vais pas lui donner de conseils.
01:33Je crois que ça desserre le message qu'elle vient elle-même porter.
01:35Si on réduit l'immigration en France, on réduit l'antisémitisme ?
01:38Je crois que c'est un peu plus compliqué que ça.
01:41L'antisémitisme en France
01:44n'a pas démarré avec les vagues migratoires.
01:48Il a été pour partie ancré dans la société française.
01:51On connaît l'histoire tragique qui a été la nôtre.
01:53Mais il s'est transformé ces dernières années.
01:55Pour autant, il s'est transformé.
01:56Et je ne nie pas, et je pense qu'on ne doit pas nier aujourd'hui
01:59au sein de ma famille politique,
02:01qu'il y a un lien évident
02:03entre l'antisémitisme en France et ailleurs
02:07et la montée de l'islamisme qui prospère malheureusement.
02:11Est-ce que ça est lié pour partie à l'immigration ?
02:14La réponse est oui.
02:15Il provient essentiellement de l'islamo-gauchisme aujourd'hui.
02:18L'antisémitisme ?
02:19Il est véhiculé par une partie de la classe politique
02:25et par une partie des élus de gauche,
02:26mais de façon évidente.
02:27On va dire les choses.
02:28Aujourd'hui, parce que je vois bien où vous voulez m'emmener,
02:31la France insoumise
02:33et certains autres partis,
02:35y compris chez Europe Écologie, les Verts,
02:38instrumentalisent l'antisémitisme,
02:40soufflent sur les braises
02:42et en font un argument de campagne,
02:44un argument électoral.
02:45On voit bien, rappelez-vous,
02:46lors de la campagne des Européennes,
02:47comment la question de Gaza a été mise en avant
02:53et, derrière elle, des propos qui étaient parfois ambigus,
02:57parfois extrêmement clairs
02:58et qui visaient directement nos compatriotes de confession juive
03:02et le peuple d'Israël.
03:04Et je crois qu'on a une responsabilité, bien sûr,
03:07collective à combattre ça.
03:08Et j'en appelle aussi aux électeurs, voyez-vous.
03:10J'en appelle aux électeurs qui, malheureusement,
03:13aujourd'hui encore, mettent des bulletins
03:14de la France insoumise dans l'urne.
03:15Jordan Bardella, donc c'est rendu également en Israël,
03:18comme Marion Maréchal.
03:19C'est un tournant dans l'histoire du Rassemblement national.
03:21Il y aura un avant et un après ?
03:23Ce n'est pas à moi de le dire.
03:25Et voyez-vous, quand je fais le lien
03:27avec la première question que vous m'avez posée...
03:29Vous pourriez le dire, vous avez...
03:30Non, mais quand je vois...
03:31Les autorités pour le dire...
03:32On a commencé cette interview,
03:33on a commencé cette interview en...
03:35Enfin, vous avez commencé cette interview
03:37en rappelant les propos de Marion Maréchal Le Pen
03:40sur Jean-Marie Le Pen qui, si on l'avait écoutée,
03:43dit-elle, aurait permis de combattre l'antisémitisme.
03:46Je ne suis pas certaine que ce soit de nature
03:49à tourner la page et à écrire une nouvelle histoire.
03:51Et par ailleurs, sans revenir à ce qui s'est passé
03:54il y a 20 ou 30 ans et sans accuser M. Bardella
03:58de faits qui se sont produits
03:59alors qu'il n'était peut-être même pas né,
04:02je n'oublie pas non plus qu'il y a un an de ça,
04:05lors de la dissolution, un peu moins d'un an,
04:07le Rassemblement national a présenté des candidats
04:12qui tenaient des propos.
04:15Il y avait eu des paroles antisémites,
04:17on se rappelle, d'images et de vidéos sur Internet.
04:21Il ne s'agit pas d'accabler tout le monde.
04:23Mais de toute évidence, le Rassemblement national
04:25a toujours un sacré travail à faire
04:27et n'a pas complètement fait le ménage chez lui.
04:29Il y avait une candidate qui portait une casquette nazie
04:31qui a été écartée immédiatement.
04:33Oui, mais néanmoins, que des candidats
04:36qui font ce genre de choses
04:38puissent être investis par un parti politique,
04:40ce n'est pas complètement neutre
04:42et ça n'arrive pas dans tous les partis politiques.
04:44Je voulais vous entendre également, Maude Bréjon,
04:46invitée de la grande interview CNews Europe 1
04:48sur la question du voile islamique dans le sport.
04:50On en a parlé jusqu'au sommet du gouvernement.
04:53Est-ce que, selon vous, il faut déjà tout simplement
04:56interdire le voile dans les compétitions sportives ?
04:58Oui, je me réjouis que ce soit la position du gouvernement,
05:01de mon groupe parlementaire.
05:03Pour autant, je vais vous dire, je pense que c'est une mesure
05:05et une réflexion qui est insuffisante
05:07face à l'ampleur de l'enjeu qui est face à nous,
05:09qui est celui de l'entrisme islamiste.
05:11Moi, je suis favorable à ce qu'on puisse mener
05:13une réflexion bien plus large sur ce qu'est la laïcité en 2025.
05:17Parce que certes, il y a la question des stades de foot
05:19et des stades de rugby, mais enfin, la question
05:21se pose bien au-delà de ça,
05:23dans bien davantage de contextes.
05:26Et elle touche de nombreuses situations.
05:30Et je pense qu'aborder la question
05:32uniquement par ce prisme-là
05:34est en fait extrêmement réducteur
05:36et qu'on devrait avoir le courage
05:38de réaffirmer ce qu'est la laïcité en 2025.
05:41Ce n'est plus la même
05:43que ce qu'elle avait été imaginée il y a 100 ans.
05:46Et on a une réflexion collective, je crois, à mener là-dessus.
05:48C'est-à-dire ?
05:50Quand vous dites qu'il faut une réflexion plus large ?
05:52La laïcité est attaquée, pardonnez-moi,
05:54à tous les étages de la société.
05:56Dans le sport,
05:58à l'école, à l'université,
06:00sur certains lieux de travail,
06:02parfois dans la fonction publique,
06:04peut-être dans les entreprises des gens
06:06où certains problèmes se posent à des moments.
06:09Et donc, ne répondre que par
06:12la question de l'interdiction du voile
06:14dans des compétitions sportives, très bien.
06:16Mais on ne réglera pas le problème
06:18de l'antrisme islamiste comme ça.
06:20Il faut poser la question de l'immigration.
06:23Il faut poser la question
06:25de la place des religions en France.
06:27Il faut poser la question de la place
06:29de l'islam et de l'islam en France.
06:31Et tous, et je crois ensemble,
06:33arriver bien au-delà
06:35des partis politiques
06:37et des divergences qu'on peut avoir,
06:39par ailleurs,
06:41à repenser ce que doit être la laïcité
06:43en 2025,
06:45alors que les enjeux, on le voit,
06:47changent.
06:48Maud Bréjon, qu'est-ce que ça veut dire
06:50que poser la question de la place de l'islam
06:52en France, à l'école,
06:54en entreprise, également
06:56sur les terrains de foot
06:58ou à l'université ?
06:59Qu'est-ce que ça veut dire, très concrètement ?
07:01On voit bien...
07:03Je pense aux autres téléspectateurs.
07:05On voit l'idée, mais c'est vague.
07:07Il ne s'agit pas de faire des amalgames.
07:09Il s'agit de dire que,
07:11dans un certain nombre de contextes
07:13auxquels on a tous été confrontés,
07:15la laïcité
07:17a été remise en cause.
07:19La laïcité a été attaquée.
07:21Il s'agit de dire qu'on doit,
07:23peu importe la religion qu'est la nôtre,
07:25peu importe où est-ce qu'on est né,
07:27peu importe où est-ce qu'on a grandi,
07:29adhérer à cette valeur française
07:31extrêmement forte.
07:33Et aujourd'hui, je remarque
07:35que ce n'est pas le cas partout.
07:37Je remarque, par ailleurs, qu'il y a des dérives.
07:39Il peut y en avoir dans toutes les religions,
07:41mais on doit avoir le courage de les nommer.
07:43Et je pense qu'au-delà, encore une fois,
07:45des exemples
07:47qu'on prend,
07:49par exemple, celui du sport,
07:51on doit poser la question de façon beaucoup plus large.
07:53C'est un acte politique
07:55de porter un voile islamique, aujourd'hui,
07:57quand on est une jeune femme d'une vingtaine d'années ?
07:59Ça peut être un acte politique.
08:01C'est parfois un acte politique, bien sûr.
08:03Maude Bréjon, députée Ensemble pour la République
08:05des Hauts-de-Seine. Est-ce que vous avez le sentiment
08:07qu'il y a de plus en plus de femmes portant le voile islamique
08:09en France ?
08:11Ce n'est pas à moi de le dire.
08:13Je vous demande, vous,
08:15quand vous vous promenez,
08:17vous connaissez la France,
08:19est-ce que vous avez le sentiment ?
08:21Est-ce que vous avez déjà fait cette réflexion ?
08:23Est-ce qu'il y en a ?
08:25J'ai grandi à Poitiers,
08:27à la banlieue parisienne.
08:29Forcément, vous voyez, croyez-moi,
08:31évidemment une différence.
08:33Mais le sujet est moins celui-là
08:35que de savoir...
08:37Qu'est-ce qui soutend
08:39cette décision de porter le voile ?
08:41Est-ce que c'est un choix ?
08:43Et si c'est un choix,
08:45sur quoi il repose ?
08:47Et est-ce que, bien sûr, c'est imposé ?
08:49Si c'est imposé, c'est un énorme problème,
08:51ça contrevient intégralement à la question
08:53de la liberté de la femme.
08:55Si c'est un message politique,
08:57c'est également un problème,
08:59parce que c'est contraire à cette grande valeur
09:01de la laïcité dont je parlais tout à l'heure.
09:03Ça peut être un choix politico-religieux ?
09:05Ça peut être un choix politico-religieux.
09:07C'est un choix qui, moi, m'interroge,
09:09non pas en tant que femme politique,
09:11mais en tant que femme tout court,
09:13parce que j'ai été élevée dans une famille
09:15où mon père m'a appris
09:17que la femme était l'égale de l'homme,
09:19qu'on n'avait pas à se cacher,
09:21qu'on pouvait vivre comme vous, messieurs,
09:23faire le même travail.
09:25Et c'est pour moi, encore une fois,
09:27pour la citoyenne que je suis,
09:29un symbole de domination de la femme
09:31et d'invisibilisation de la femme.
09:33Évident.
09:35Maintenant, est-ce qu'il m'appartient
09:37à moi seule d'interdire
09:39aux femmes
09:41qui le souhaitent de le porter ?
09:43Non. Et j'entends cette petite musique
09:45consistant à dire
09:47qu'il faudrait interdire le voile
09:49partout, tout le temps.
09:51Je crois que c'est irréaliste.
09:53Et je rappelle,
09:55parce qu'un peu de lucidité ne fait pas de mal en politique,
09:57qu'aucune démocratie au monde
09:59n'interdit le voile dans l'espace public.
10:01Mot de Bréjon.
10:03Je voulais vous entendre sur cette initiative
10:05de l'Autriche qui suspend pendant six mois au minimum
10:07le regroupement familial.
10:09Le gouvernement autrichien dit qu'ils n'ont plus
10:11de place en centre d'accueil,
10:13qu'ils ne peuvent plus accueillir personne.
10:15En France, on a encore de la place.
10:17Est-ce que c'est une initiative
10:19que vous pourriez appeler de vos vœux ?
10:21C'est une initiative dont ils font
10:23évidemment s'inspirer.
10:25On a un vrai problème.
10:27On a un vrai problème
10:29avec le regroupement familial en France.
10:31Ils font donc évidemment
10:33le freiner
10:35et diminuer de telle sorte.
10:37Évidemment, ça n'a pas été fait depuis
10:392017 et l'arrivée d'Emmanuel Macron.
10:41Pardonnez-moi, on a essayé
10:43de le faire notamment par certaines mesures
10:45lors de la loi immigration portée par Gérald Darmanin.
10:47Partie de ces mesures ont été
10:49censurées par le Conseil constitutionnel.
10:51Et moi, j'appelle de mes vœux depuis plusieurs semaines,
10:53si ce n'est plusieurs mois, à ce qu'on puisse réexaminer
10:55ces mesures à l'Assemblée nationale.
10:57Mais quel est l'objectif ?
10:59L'objectif, c'est une meilleure maîtrise
11:01de l'immigration, un meilleur contrôle de l'immigration
11:03en France. Ça passe par un certain
11:05nombre de réflexions et notamment la diminution
11:07de l'immigration
11:09issue du regroupement familial.
11:11Prenez par exemple la décision, excellente
11:13décision de Bruno Retailleau qui a revu la circulaire
11:15valse. Alors tout le monde,
11:17enfin tout le monde, non, mais un certain
11:19nombre de responsables politiques ont dit
11:21mais quel scandale,
11:23on va diminuer l'immigration de travail
11:25dont on a besoin. La circulaire valse,
11:27pour deux tiers, pour deux tiers,
11:29c'était des régularisations
11:31pour motifs familiaux.
11:33Et donc quand Bruno Retailleau
11:35prend cette mesure-là, il réduit
11:37l'immigration pour motifs familiaux et c'est une
11:39très bonne chose.
11:41Maud Bréjon avec nous ce matin, on va parler
11:43du budget et de la dette.
11:453 300 milliards d'euros de dette,
11:47ça grimpe, ça grimpe, 200 milliards
11:49de plus depuis le dernier comptage.
11:51François Bayrou dit dans le JD News cette semaine
11:53que comme on n'a plus d'argent, c'est très difficile,
11:55voire impossible,
11:57c'est le mot qu'il a utilisé,
11:59voire impossible de répondre aux problèmes des Français.
12:01Tiens, la porte-parole du
12:03gouvernement, Sophie Primas, dit
12:05déjà que le budget 2026,
12:07et vous le savez, vous l'avez entendu, va être
12:09un cauchemar. Est-ce que
12:11vous prévenez les Français ce matin ?
12:13On entre dans une nouvelle ère budgétaire,
12:15il va falloir se serrer la ceinture, faire
12:17d'énormes efforts. Il va falloir faire des efforts
12:19mais c'est d'abord à l'État
12:21de faire des efforts et moi je ne suis pas
12:23élue pour dire aux Français qu'on n'est plus en capacité
12:25de régler leurs problèmes.
12:27D'abord parce que je pense que c'est faux
12:29et ensuite parce que
12:31si c'est la conviction... Ce qu'a dit François Bayrou, c'est faux ?
12:33Mais je pense que ça contrevient
12:35même à l'idée de l'engagement
12:37politique. Ce que dit François Bayrou,
12:39et il a en revanche raison de le dire, c'est qu'on est dans une
12:41situation budgétaire, pour plein de raisons
12:43sur lesquelles je ne vais pas revenir ce matin,
12:45extrêmement compliquée, un déficit qui
12:47est un peu en dessous de 6%
12:49l'année dernière, une situation
12:51qui s'est dégradée sur le
12:53front économique pour des raisons nationales
12:55et internationales, l'arrivée de Donald Trump,
12:57les potentiels droits de douane,
12:59je ne vais pas revenir dessus non plus,
13:01et ça nécessite
13:03d'avoir le courage de prendre
13:05des décisions
13:07difficiles, peut-être parfois
13:09pour partis impopulaires,
13:11moi je suis prête à les prendre, mais je demande au gouvernement
13:13de venir vers le Parlement avec des
13:15propositions.
13:17Où est-ce qu'on coupe dans la dépense publique ?
13:19Parce qu'il est évident
13:21que ce n'est pas aux Français
13:23de financer directement les efforts
13:25qu'il y aura à faire cette année, en tout cas pas
13:27par des augmentations d'impôts, ils en payent déjà suffisamment
13:29comme ça. Ce qui a été fait
13:31pour le budget de 2005. J'attends,
13:33encore une fois, du gouvernement
13:35qui propose des pistes
13:37sans augmenter les impôts des Français,
13:39et en prenant des décisions
13:41courageuses
13:43de réduction des dépenses, et notamment
13:45de réduction de la dépense sociale.
13:47Parce que je pense qu'il faut
13:49avoir le courage de dire que
13:51le modèle social français tel
13:53qu'il est aujourd'hui n'est plus tenable.
13:55Deux
13:57dernières questions. Petit 1.
13:59Le RN fait à nouveau entendre la petite musique
14:01de la censure. Musique faible pour le moment,
14:03mais le niveau monte au sujet de la programmation
14:05pluriannuelle de l'énergie. Un plan sur 10 ans.
14:07Le RN craint des augmentations
14:09de tarifs de l'énergie, et la poursuite
14:11de la construction d'éoliennes partout
14:13sur le territoire. Pourquoi passer
14:15par décret sur ce plan
14:17et pas par un vote à l'Assemblée ?
14:19C'est important, c'est les 10 ans qui viennent.
14:21D'abord, mon sentiment, c'est que
14:23le Rassemblement national cherche là des écrans
14:25de fumée pour détourner
14:27l'attention de sujets qui probablement
14:29les gênent aux entournures,
14:31notamment sur la situation internationale.
14:33Ensuite, sur le fond de cette
14:35question, je pense que la ligne
14:37tenue par le président et le gouvernement est
14:39sincèrement la bonne. On développe
14:41du nucléaire autant qu'il est possible
14:43de le faire, on développe des énergies
14:45renouvelables, et que ceux qui préfèrent
14:47le gaz russe ou le gaz algérien
14:49aux énergies propres produites en France
14:51le disent, ce n'est pas mon cas.
14:53Et pour terminer, j'ajouterais que
14:55dans une situation internationale
14:57que chacun sent bien extrêmement
14:59périlleuse, entre M. Poutine
15:01d'un côté, M. Trump de l'autre,
15:03voter une motion
15:05de censure et de ce fait
15:07affaiblir la France
15:09et la voix de la France internationale
15:11serait
15:13à mon sens profondément irresponsable.
15:15J'espère que Mme Le Pen n'est pas sérieuse quand elle agite cette menace.
15:17Mme Le Pen qui connaîtra
15:19sa peine lundi,
15:21si elle ne peut pas se présenter à la présidentielle,
15:23ce serait un déni de démocratie ?
15:25J'ai aucun commentaire à faire sur une décision de justice
15:27qui n'a même pas encore été rendue.
15:31Et si elle venait à être empêchée ?
15:33Avec des sujets d'émus, on pourrait mettre
15:35Paris en bouteille, donc vous m'aurez invitée sur votre plateau
15:37et je vais d'abord laisser la justice se prononcer
15:39puis ensuite on en discutera.
15:41Merci beaucoup Maude Bréjon d'être venue ce matin sur le plateau de la matinale
15:43de CNews, députée Ensemble pour la République
15:45des Hauts-de-Seine. Bonne journée à vous, à bientôt.

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