"Il y a eu l'affaire Weinstein, il y a eu #MeToo et #balancetonporc et maintenant on agit."
La comédienne Julie Gayet s'engage contre les violences faites aux femmes avec la Fondation des Femmes.
La comédienne Julie Gayet s'engage contre les violences faites aux femmes avec la Fondation des Femmes.
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00:00Je pense qu'on a toutes vu, subi, enduré, été exposé d'une manière différente.
00:09Ça pouvait être d'un casting à des choses beaucoup plus dures, beaucoup plus violentes.
00:21Ce n'est pas un problème de violence du genre, c'est un problème de droit du plus fort.
00:25Donc c'est un problème, en réalité, de la domination des hommes sur les femmes.
00:31Donc si on change le rapport de force, et si c'est à égalité, alors ça changera.
00:35Le harcèlement, la violence, c'est ce rapport de domination sur l'autre, et qu'il faut changer.
00:40Et il faut commencer par changer ça, voilà, c'est le nerf de la guerre.
00:43Il y a eu l'affaire Weinstein, il y a eu Me Too, et il y a eu Balance ton porc, et maintenant on agit.
00:48Voilà, on arrête de polémiquer, et on passe à l'action.
00:56Nous, les comédiennes, on a la chance, en tout cas, d'être entendues, de pouvoir parler,
01:01et donc de pouvoir prendre la parole pour ces femmes qui, elles, dans d'autres milieux,
01:06et dans d'autres situations, et dans l'ombre, vivent cet enfer-là.
01:10Et donc c'est important que ça vienne de nous, avec l'affaire Weinstein aux États-Unis,
01:14avec tout ce qui s'est dit, et d'être présentes, et d'être, nous aussi, solidaires.
01:20C'est très emblématique, mais c'est un peu comme les Américaines,
01:23quand elles sont allées aux Golden Globes.
01:25Elles, elles se sont habillées en noir, nous, on a choisi le ruban blanc.
01:29Les femmes et les animaux, on s'est retrouvées dans les rues,
01:31et on a le droit de vouloir dire à ceux qui sont les deux,
01:34« Non, vous êtes dans ces rues, vous devez bien voir le milieu,
01:36vous devez faire ça, vous devez bien jouer, vous devez faire ça, vous devez faire ça ! »
01:39Ça fait une tonne de sugar.
01:41C'est un peu comme, pour les femmes qui n'ont pas de droit,
01:44on peut faire de la muscule, on peut faire de la musique,
01:46on peut faire du music, on peut faire de la théâtre,
01:48et on peut faire de l'électricité, on peut faire de la musique.
01:50On peut faire une interview.
01:51On peut faire l'internet, on peut faire de la vidéo,
01:53Les femmes, elles ont massivement expliqué sur les réseaux sociaux qu'elles étaient
02:00victimes de harcèlement sexuel.
02:02Ensuite, elles ont souhaité aller plus loin et porter plainte, et ça c'est fabuleux.
02:06Elles ont été plus de 30% en fin d'année dernière à aller dans les commissariats
02:10ou aussi à toquer à la porte des associations qui sont là pour les accompagner dans leur
02:14parcours judiciaire.
02:15Mais ces associations-là, ce sont souvent des petites structures qui n'ont pas les
02:18moyens de gérer cet afflux de demandes supplémentaires.
02:21Donc nous ce qu'on a souhaité faire, c'est soutenir ces associations-là, leur permettre
02:25de répondre à toutes les demandes, à tous les appels, mais pour ça il faut qu'elles
02:29aient là, maintenant, tout de suite, plus de moyens.