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00:00Est-ce que la ministre des indépendants peut faire quelque chose pour lutter concrètement contre ce fléau ?
00:06Tout à fait, et c'est ce que j'ai commencé à faire, puisque je vois cette lutte contre le trafic de drogue qui gangrène notre région capitale.
00:15Et bien, je pense que pour lutter contre cela, il faut une approche multidisciplinaire.
00:19Bien entendu, on pensera directement aux ministres de l'Intérieur, à la ministre de la Justice, pourquoi pas aux ministres de la Santé.
00:25Mais moi, en tant que ministre des indépendants et des PME, j'ai souhaité apporter tout mon soutien aux indépendants en m'axant sur le volet commerce et faux commerce.
00:36Les faux commerces, en fait, ce sont des vitrines et des potentiels machines à laver l'argent sale issu de la criminalité.
00:45Et à l'heure actuelle, il faut que tous les commerçants jouent dans la même cour et puissent être à égalité au niveau des conditions.
00:51Ceux qui ne respectent pas les règles doivent pouvoir être écartés.
00:56Donc là, c'est la lutte contre le blanchiment. Est-ce qu'il y a aussi des points de deal, par exemple, dans ce type de commerce ?
01:03Eh bien, justement, je peux vous parler d'une situation concrète, puisque ce samedi, samedi dernier, j'ai décidé, et je les remercie de m'avoir laissé les accompagner.
01:12Je suis allée en soutien de la police locale, fédérale et de mes administrations, notamment l'Inasti, faire une action de terrain à Anderlecht, dont on entend malheureusement souvent parler.
01:23Moi, je suis moi-même originaire d'Anderlecht, donc c'est quelque chose qui me tient fort à cœur.
01:27Et je déplore la situation actuelle à Anderlecht et je pense sincèrement aux Anderlechtois et Anderlechtoises qui la vivent au quotidien.
01:33Mais vous dire que j'ai accompagné donc la police dans une opération du plan Belfi.
01:38Le plan Belfi, c'est un plan qui a eu maintenant une dizaine d'années et qui a été instauré.
01:42Ce sont des interventions sur le terrain.
01:44Ça avait été instauré de base surtout en lutte contre le radicalisme et le terrorisme suite aux attentats de 2016.
01:50Et maintenant, il y a tout l'accès mis sur la lutte contre la criminalité, le trafic de drogue, le trafic d'armes et tout ce qui tourne autour.
02:00Et donc, c'est là que la ministre des Indépendants et des PME peut intervenir.
02:03Et c'est ce que j'ai souhaité faire.
02:05Samedi, il y avait 20 commerces qui étaient ciblés par la police fédérale et les administrations.
02:11Et résultat, nous n'avons même pas eu le temps de faire 20 cibles sur 7 magasins de tête.
02:18Je peux vous dire que 6, on a retrouvé des infractions.
02:21Il y avait des travailleurs en séjour illégaux.
02:24Il y avait des stupéfiants dans les magasins.
02:28Donc on a fait des saisies de drogue, des saisies d'argent cash aussi, qui n'étaient pas dans la caisse mais bien cachées dans d'autres endroits du magasin.
02:37Il y a eu des absences de dimona, des travailleurs sans permis de travail.
02:42Donc force est de constater qu'il y a des commerces qui gangrènent aujourd'hui la qualité de vie des habitants et nos quartiers en pénalise.
02:52Vous n'avez pas visé ces commerces-là par hasard. Je suppose qu'il y avait eu des enquêtes préliminaires.
02:56Il y avait eu des enquêtes préliminaires et force est de constater que la police fédérale a le nez fin, enfin plutôt a bien ciblé ces commerces problématiques.
03:05Et donc nous avons pu sur ces commerces mettre deux scellés judiciaires, de fermer ces commerces qui ne jouent pas à égalité.
03:13Comme je le disais, ils ne jouent pas à égalité avec les vrais commerces qui payent leurs cotisations sociales, qui ont des travailleurs déclarés.
03:18Ce n'est pas normal qu'ils soient concurrencés par des commerces qui ne sont que des machines à laver l'argent sale.