"Nous n'avions jamais imaginé devenir des réfugiés."
Pendant ce temps-là au Soudan, des dizaines de milliers d'Éthiopiens fuient la guerre qui ravage la région du Tigré depuis début novembre.
Pendant ce temps-là au Soudan, des dizaines de milliers d'Éthiopiens fuient la guerre qui ravage la région du Tigré depuis début novembre.
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00:00Nous n'avons jamais espéré être des réfugiés.
00:02Nous n'avons jamais espéré voir ces châteaux.
00:05Nous n'avons jamais espéré.
00:18Pendant ce temps-là,
00:21en Éthiopie,
00:22des milliers de femmes et d'hommes
00:24prennent la route du Soudan
00:25pour échapper à la guerre.
00:31Il y a en ce moment
00:32entre 45 000 et 50 000 personnes
00:35qui ont déjà traversé la frontière
00:38et qui ont cherché refuge ici au Soudan.
00:42Ce qui nous préoccupe le plus en ce moment,
00:43c'est vraiment la santé mentale des réfugiés
00:46puisqu'ils sont très traumatisés
00:48par les événements qu'ils ont vécus en Éthiopie.
00:52Depuis début novembre,
00:53un conflit oppose le gouvernement éthiopien
00:55dirigé par le prix Nobel de la paix 2019,
00:57Abiy Ahmed,
00:58au front de l'immération du peuple du Tigré,
01:00aussi appelé TPLF,
01:02un parti politique de la région du Tigré.
01:04Nous sommes inquiets de la situation au Tigré.
01:07Très inquiets.
01:08Le Tigré est une région du nord de l'Éthiopie
01:10dans laquelle vivent 6 millions de personnes.
01:12Le gouvernement accuse le TPLF
01:14d'avoir attaqué des bases militaires
01:16et de préparer une sécession.
01:18Amnesty International dénonce un massacre
01:20d'au moins 600 paysans saisonniers non-tigréens
01:23dans la région le 9 novembre.
01:25Nous sommes inquiets de la situation au Tigré.
01:28Le TPLF est un parti politique de la région du Tigré.
01:31Nous sommes inquiets de la situation au Tigré.
01:33Le TPLF est un parti politique de la région du Tigré.
01:35Nous sommes inquiets de la situation au Tigré.
01:37Après un ultimatum,
01:38Abiy Ahmed a lancé une offensive
01:40contre les groupes rebelles
01:41et a poussé la population civile,
01:43soit 500 000 personnes,
01:44à fuir la capitale du Tigré,
01:46Mekelle.
01:48Nous sommes inquiets
01:50de la situation au Tigré.
01:53Nous accomplirons nos objectifs
01:55et créerons un environnement conduit
01:58pour que la vie revienne à la normale
02:00pour nos citoyens non-tigréens.
02:03C'est au Soudan, donc,
02:04que près de 50 000 Ethiopiens
02:05ont déjà fui les combats,
02:06notamment dans le village de Hamnaied,
02:08où des ONG ont installé des camps transitoires.
02:11Maintenant, j'essaie de survivre.
02:14J'essaie de reprendre la vie.
02:18Donc, j'espère.
02:22Peut-être qu'il faudra aider les gens
02:28qui souffrent ici.
02:30Les réfugiés s'éloignent du conflit.
02:33Ils ont peur de la violence.
02:35Ils ont aussi peur, à un certain niveau,
02:36d'une violence intercommunale.
02:39Et j'ai demandé à beaucoup d'entre eux
02:42ce qu'ils voulaient.
02:44La plupart, si pas tous,
02:45veulent retourner,
02:46mais seulement si la paix prévient
02:48et leur sécurité est assurée.
02:50Abiy Ahmed a annoncé le 26 novembre
02:52que l'armée éthiopienne
02:53avait pris le contrôle de Mekelle,
02:55mais le conflit s'est déplacé dans la région.
02:57Au Soudan, les réfugiés continuent
02:58chaque jour d'arriver par milliers.
03:01Les gens sur place à Hamnaied
03:03savent de plus en plus
03:05qu'ils ne peuvent pas rester à Hamnaied,
03:07même s'ils voudraient rester
03:09proches de la frontière,
03:10puisqu'ils ont été séparés
03:12de leurs proches
03:13et des gens qu'ils aiment,
03:17et qu'ils n'ont pas de nouvelles,
03:18puisque la province du Tigré
03:20est toujours coupée de toute communication.
03:22La réponse humanitaire
03:24à l'afflux de réfugiés
03:28de la province du Tigré
03:29est extrêmement lente et compliquée,
03:32puisque les zones concernées
03:35sont dans le désert,
03:37à plusieurs heures de route
03:38des villes principales,
03:39donc c'est un accès compliqué
03:42à ces zones-là.
03:44Mais au-delà de ça,
03:45c'est aussi les ressources à mobiliser
03:47qui sont extrêmement importantes
03:48et qui tardent à arriver.
03:50Donc, que ce soit dans les camps
03:52ou dans les zones de transit,
03:54les besoins des réfugiés
03:57les plus basiques sont très loin
03:58d'être couverts.
04:00Au milieu d'un Soudan
04:03déjà en proie à de multiples crises,
04:06que ce soit économiques,
04:07il y a une crise énorme du fuel,
04:09des crises alimentaires aussi,
04:11avec des pénuries de pain
04:14ou de farine partout dans le pays.
04:16C'est un an très stressant
04:18parce que le coronavirus
04:20a un impact sur notre vie quotidienne,
04:23sur notre économie,
04:24sur notre santé mentale.
04:26Et puis, cette guerre a été évoquée.
04:28Cette guerre a aussi un grand impact
04:32sur notre santé,
04:35sur notre économie, sur notre vie quotidienne.
04:37Donc, ces choses se mélangent
04:40et nous rendent plus stressés.
04:46Sous-titrage Société Radio-Canada